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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
2018, centenaire de la mort d'Apollinaire mais aussi centenaire de la fin de la grande guerre et année de réouverture de la prison de la Santé. Des liens qui permettent à Franck Balandier de construire son récit pour nous faire découvrir Guillaume Apollinaire, poète célèbre mais surtout un homme sensuel voire lubrique et fantaisiste.

Le roman se compose de trois parties.

Tout commence dans la fantaisie. Nous suivons Apollinaire et son ami douteux Géry en plein cambriolage au musée du Louvre. Ils fuient sous une pluie battante avec deux statuettes et la célèbre Joconde. Picasso qui devait être de la partie ne fut pas au rendez-vous. Ce don juan devait être bien occupé.

Si Géry s'enfuit avec le butin, Guillaume est arrêté pour complicité. En septembre 1911, le poète passe cinq jours à la prison de la Santé. Ce qui nous vaut le plus beau moment du livre. Balandier, ancien éducateur de prison, connaît bien cette atmosphère.

« La prison est une interminable attente. »

Guillaume s'évade avec ses mots, pensant à Marie Laurencin.

La seconde partie nous emmène en novembre 1918, à la fin de la grande guerre. Wilhelm Kostrowitsky, émigré russe, dit Guillaume Apollinaire ne mourra pas de cet éclat brillant à la tempe mais de la grippe espagnole qui finira par faire plus de ravage que la guerre et autant de peur et de scandale que notre virus H1N1.

« Il est des maladies inventées, dont les morts, au fond du couloir, en sortant de l'ascenseur, sont des promesses de fortunes immédiates. »

Quelle tristesse de mourir la veille de l'armistice alors que ce grand poète au regard brouillé espérait encore étreindre le jeune corps de Mona rencontrée au café de Flore.
« Homme à femmes. Il aime que ses amis le voient ainsi. Et même s'il ne possède pas le physique de l'emploi. »
L'homme séduit par sa poésie.
Même un siècle plus tard…En 2015, Elise Seyveras se rend à la prison de la santé juste avant sa démolition. Dans le cadre de sa thèse, elle veut visiter la cellule où Apollinaire a passé quelques jours.

« Les murs de prison sont des histoires à fleur de peau. »
Ceux-ci lui rappellent les heures sombres de l'internat où ses parents l'avaient envoyée.
Quel enchantement quand elle découvre un poème de la main d'Apollinaire sur le mur à côté des latrines!
« Où vont mourir les poètes aux murs des prisons, quand ils ont déjà fini d'exister?

Un homme est passé par là. Il se nommait Guillaume Apollinaire. Il écrivait. Il n'a pas cessé d'écrire. Sur des papiers, des bons de cantine, des vieux journaux, sur les murs aussi. Il a écrit partout. Et tout doit disparaître. »

Dans ce roman, Franck Balandier compose autour de faits réels. Sur ce fil ténu du passé d'Apollinaire, il brode des vies. Une ronde de personnages ( un gardien de musée, un voisin, un catcheur, un arbitre, un gardien de prison, un tenancier de bordel…) s'invite et accompagne le poète. Jusqu'à cette jeune étudiante, son amour de jeunesse et sa mauvaise rencontre qui nous vaut une fin spectaculaire.

Le tout dans un style remarquable, non dénué d'humour et de fantaisie, et avec un regard acéré sur la société actuelle.
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Le 7 septembre 1911, après perquisition de son domicile, Guillaume Apollinaire est incarcéré à la prison de la Santé. Accusé de complicité dans le vol de la Joconde au musée du Louvre, le poète y passera une semaine. Des jours qui le marquèrent durablement, et auquel il consacra une section de son recueil le plus célèbre, Alcools. Éminemment romanesque, cet épisode scabreux de la vie du poète permet à Franck Balandier de composer une première partie aux airs de feuilleton d'aventure, marqué par l'épisode flamboyant de la visite nocturne du Louvre, avant de s'emparer d'un autre moment crucial : les derniers jours du poète. Construit autour de ces deux épisodes clés, Apo dresse d'Apollinaire un portrait émouvant, plein de tendresse et d'une mélancolique espièglerie
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