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EAN : 9782370890535
128 pages
Editions Alexandrines (06/10/2018)
4.27/5   11 notes
Résumé :
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine.

Éternel vagabond, poète de l’errance, c’est à Paris que Guillaume Apollinaire se fixe et trouve son équilibre. « Flâneur des deux rives », il y installe sa bohème. Poète, mais aussi dramaturge, romancier, pornographe, journaliste, mystificateur, parfois même un peu voyou, il sait capter, mieux que personne, la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Agréable à la lecture, cette courte biographie nous plonge bien dans le Paris du poète. Elle s'attarde sur les relations de "Kostro" avec ses contemporains Picasso, Jacob, Delaunay... et particulièrement sur cette rivalité avec Blaise Cendrars, le "frère ennemi".
Tous deux, Apollinaire et Cendrars ont bercé mes vingt ans et m'ont incité encore plus dans mon désir d'écrire. Donc, je me suis plongé dans l'opuscule à peine acheté.
L'écriture, voilà ce qui manque peut-être à ce livre, qui en parle si peu. Je sors de cette rapide lecture sans le sentiment d'avoir côtoyé un écrivain, un des plus grand poètes du XXe pourtant. Peintre ou chanteur,
l'impression serait la même.
Que Paris ait inspiré Guillaume nous le savons. Mais comment cela transpire-t-il dans son écriture ? Voilà ce que méritait ce livre. À part lors de l'épisode de l'emprisonnement À la Santé, cela reste étranger au récit de Balandier.
Cela m'est probablement très personnel mais les biographies m'ennuient si elles ne s'accompagnent pas d'une analyse en profondeur de l'oeuvre.
À vous de voir !
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Après avoir arpenté l'Europe, la famille d'Apollinaire fait son nid à Paris. Apollinaire est un migrant qui a choisi la France pour s'exprimer comme tant d'artistes en son temps.

Qui se souvient aujourd'hui qu'il s'appelait Wilhelm Albert Włodzimierz apolinary Kostrowicki ? Pour Kostrowicki, Paris est le lieu de toutes les facéties.

Il joue à cache-cache avec Blaise Cendrars, il se fait passer pour une mystérieuse poétesse, son nom est cité dans le vol de la Joconde. Il fait même de la prison et pourtant, il est toujours entouré d'une nuée d'admirateurs. Eternel insatisfait, il collectionne aussi bien les femmes que les adresses à Paris.

En dépit de mon intérêt pour Apollinaire et pour Paris, ce livre n'a jamais vraiment réussi à me captiver. Ni un beau-livre sur Paris ni une biographie, j'ai eu du mal à adhérer à la proposition de l'auteur même si j'ai aimé son érudition, sa liberté de ton et son anticonformisme.

Merci à Babelio et aux éditions Alexandrines.
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Les éditions Alexandrines, c'est un format 105*152 au service d'un beau projet, faire découvrir le Paris des écrivains. Une collection que j'affectionne et que je suis.
Mais là, cerise sur le gâteau si je puis dire, c'est Franck Balandier, écrivain protéiforme qui nous entraîne dans les pas du poète.
Lui-même poète, et ses romans sont emplis de poésie qui colore ses sujets toujours avec bonheur, il est bien placé pour nous dire qui est Apollinaire avec toute l'admiration qu'il lui voue mais sans concession, un vrai portrait pas une hagiographie.
La vie de bohème, est peut-être ce qu'il faut à un homme qui veut devenir poète pour se débarrasser des semelles de plomb de son enfance pour chausser celle de vent, qui siéent mieux au poète.
« Dans son voisinage immédiat, un ancien relais de poste est transformé en café et prend le nom de Closerie des Lilas. Il est aussitôt fréquenté par toute l'intelligentsia parisienne, et même de beaucoup plus loin. A l'instar des soirées organisées au Soleil d'or, le poète Paul Fort y tient des « causeries » prisées par les intellectuels les plus snob de la capitale, mais aussi d'authentiques poètes crève-la-faim. Entre les deux, on croise Apollinaire, Salmon, Picasso, Gide, Eluard, et quelques trublions. »
Cette bohème est truffée de mille anecdotes qui disent la vie, celle qui fourmille dans les veines. Elle dit aussi l'amitié, les amours, les espoirs et les désespoirs.
Le lecteur imagine l'amour d'Apollinaire pour de ce Paris.
C'est aussi une découverte de mille facettes peu connues et une furieuse envie de relire ses poèmes, car il n'y a pas que « le pont Mirabeau ».
Je suis toujours admirative de ces formats qui tracent de beaux portraits et qui imposent de dire le maximum en un minimum.
J'imagine le travail de composition qu'il a fallu à Franck Balandier pour être fidèle à sa plume, et à satisfaire à ces exigences.
Le pari est totalement réussi. Bravo.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 14 octobre 2018.
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Débarqué en France à dix-huit ans avec sa famille, le jeune Apollinaire va errer d'adresse en adresse avec une mère qui joue et perd plus qu'elle ne gagne. Il devra travailler rapidement pour aider sa famille, mais il va s'imprégner de l'ambiance de la capitale et comprendre très vite que son destin est ailleurs. Un changement de nom et de prénom plus tard – son véritable nom est Wilhelm Kostrowitzky, mais cela fait « trop juif » à cette époque où la France sort à peine de l'affaire Dreyfus, et apollinaris, le nom de l'eau gazeuse alors en vogue le séduit – c'est un Guillaume Apollinaire qui découvre le tout Paris littéraire. Pourtant il lui faudra d'abord s'émanciper d'une mère prête à tracer son destin, car elle a besoin de lui pour faire vivre la famille. Il devient journaliste, puis auteur, rapidement il sait s'entourer des artistes qui comptent et se complait dans le Paris des poètes et des écrivains.

Sous la plume poétique de Franck Balandier, nous le suivons dans ses errances artistiques, amicales, amoureuses et parfois même fantasques. Lui qui s'engage dès la déclaration de la guerre de 14 ne sera naturalisé français qu'en mars 1916. Blessé à la tête quelque jours après, il est rapatrié à Paris. En 1918, il épouse Jacqueline « sa jolie rousse » et meurt de la grippe espagnole le 9 novembre 1918.

De la prison de la Santé à la guerre de 14, puis jusqu'au cimetière du Père-Lachaise où il repose, l'auteur le fait revivre sous nos yeux avec beaucoup de bienveillance, de véracité et de poésie…

Lire la suite de ma chronique sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/12/02/le-paris-dapollinaire-franck-balandier/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Quand on aime à la fois Paris et Guillaume Apollinaire, ce livre est un must ! Il nous fait redécouvrir l'un et l'autre au gré des rencontres et des péripéties du célèbre poète.
Le livre raconte la vie du poète dans la capitale, de son arrivée en 1899 à sa mort en 1918. En 7 chapitres, l'auteur revient sur les 7 périodes de la vie d'Apollinaire illustrés par des extraits de ses poèmes.
J'ai beaucoup aimé ce livre, et je le conseille aux fans du célèbre poète.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C’est en février 1905 qu’il faut situer la rencontre d’Apollinaire avec le peintre Picasso. Et c’est encore du côté de Saint-Lazare qu’elle eut lieu. Jean Mollet, qui se fait à présent appeler « Sa magnificience le baron Mollet », ça sonne plus chic et plus sérieux, surtout quand on ne se prend pas au sérieux, se fait, une fois de plus, l’entremetteur de cette rencontre au sommet.
Comme à son habitude, Apollinaire est attablé à l’Austin’s, rue d’Amsterdam, et sirote une bière anglaise. Il attend son ami qui lui a confié vouloir lui présenter quelqu’un. Quelqu’un avec qui il va falloir compter dans le domaine de la peinture et de la sculpture, dans les années qui viennent. Manolo, lui rapporte-t-il, le sculpteur catalan, le lui a présenté au Lapin agile.
Mollet est convaincu qu’entre les deux hommes le courant va passer et il ne se trompe pas. Du moins au début de leur relation.
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Si je mourrais là-bas sur le front de l'armée
Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien aimée
Et puis mon souvenir s'éteindrait comme meurt
Un obus éclatant sur le front de l'armée
Un bel obus semblable aux mimosas en fleur
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C'est également le 2 août que Cendrars, signe son engagement. La veille, il a lancé un appel vibrant à tous les étrangers résidant en France, les exhortant à s'engager contre l'Empire allemand. Évidemment cette annonce ne laisse pas Guillaume indifférent: Cendrars est étranger comme lui, et leur rivalité, fondée sur un mimétisme qui les touche tour à tour, l'engage à limiter, une fois encore. Convaincu, sans doute, par les arguments de Blaise, et voyant tous ses amis partir, Apollinaire se résout, le 5 août 1914, à remplir le formulaire d'engagement. Elle est aussitôt refusée, l'armée croulant alors sous les sollicitations. Obstiné, le poète adresse fin août une lettre au ministre de la Justice où il réitère, arguments patriotiques à l'appui, son souhait d'engagement. Il est aussi motivé par la crainte de voir la capitale détruite par l'ennemi.
Il lui faudra attendre le 4 décembre pour se voir enfin satisfait.
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Curieux de tout et cherchant à se prémunir contre la maladie, Apollinaire fouille dans de vieux grimoires afin de trouver la solution miracle. Le dimanche 3 novembre, il croise son ami Cendrars, boulevard du Montparnasse. Ensemble, ils s'en vont déjeuner chez Baty, le marchand de vin. La conversation roule sur l'épidémie et Guillaume se plaint d'en ressentir déjà les premiers symptômes. Blaise lui donne un tube d'huile de Haarlem pour prévenir la maladie en guérir, peut-être. Cette composition, à base de soufre, de térébenthine de pin et d'huile de lin, est connue depuis le Moyen Àge, et Cendrars en porte sur lui en toute circonstance.
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Vidéo de Franck Balandier
Petit zoom sur Chuck Berry, l'un des pionniers du rock'n'roll. Ce portrait est à retrouver dans le dernier ouvrage de Franck Balandier, Sing Sing, musiques rebelles sous les verrous, préface Philippe Manoeuvre, au Castor Astral. Au programme, agressions et concerts en prison !
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