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sur 192 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
DECEPTION

Je sais, vous allez me dire : jour de fête des mères, ne gâche pas la fête. La sulfateuse ne sera pas de sortie car ce livre ne le mérite pas, il est juste trop commun pour que je puisse l'apprécier mais il a déjà trouvé son public qui est conquis. En l'espèce, Lisa Balavoine aborde une relation mère fille par fragments. de courts paragraphes de son enfance au monde adulte. Entre ces deux femmes se noue une relation aimante, toxique et indécise. La fille se voit être trimballée ici ou là, voyant sa mère déjà perdue dans le monde qui n'est pas le sien. On y trouve de l'instabilité, de la souffrance parfois invisible, parfois déstabilisante et destructrice.

Mais Il m'a manqué beaucoup de choses. le rythme. le vocabulaire. La subtilité. le souffle. La lumière. J'ai été déçu par les longues énumérations de petites choses qui sont apparues presque impersonnelles. Je n'ai jamais vu une quelconque nuance, tonalité ou gradation. Ce texte m'a aussi permis de m'interroger sur la façon dont j'aurais aimé écrire sur mes grands-parents. Je n'ai pas envie que leurs destins ne soient que l'antichambre de mon coeur. Je n'ai pas envie que leurs voix ne parlent qu'à mon âme. Qui s'intéresserait à ces destins communs ? le style et l'angle voire l'originalité seraient ainsi le delta d'une bonne auto fiction. Alors oui, il paraît difficile de ne pas aimer un livre sur le décès d'une « maman » d'une autrice mais cela en fait-il un livre ? Décès fait-il littérature ? Décès fait-il roman ? La question demeure ouverte.

Côté point positif (oui j'essaie aussi d'apporter un peu de lumière) j'ai apprécié certains passages notamment dans la troisième partie, où il faut lâcher prise devant l'évidence d'un départ inévitable. Mais très vite, pris dans son ensemble, le roman aux phrases si courtes et saccadées ne sont pas assez puissantes pour être percutantes. J'ai vu cette femme évoluer à travers différentes strates de langage mais là aussi ce ne fut pas assez impactant. Au fil de la lecture nous avions espéré que le langage évoluerait à travers les âges de la narratrice. Ce fut le cas mais pas de manière aussi flagrante pour être véritablement appréciée. On erre à travers les pages sans trop d'émotions, on n'en a pas le temps. Comme le disait très justement Céline (La vraie. Pas la chanteuse ou l'écrivain) le problème vient peut-être du fait qu'il n'y a pas de personnage tampon (un personnage avatar comme pourrait l'utiliser Begbeider) avec cette narratrice et que finalement cela reste assez commun. Un style un peu trop simple que j'imagine volontaire à la manière d'Annie Ernaux qui apparaît en filigrane dans ce roman et qui ne m'a pas séduit. Ces fragments de vie, ces tranches manquent cruellement d'être toastées et beurrées. Et vu que je suis gourmand…
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