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A priori ,rien pour me séduire dans cette Iliade de la boutique ..Et pourtant le génie De Balzac rend passionnante l'aventure de cet Icare parfumeur qui pour voler trop haut brûle ses ailes ( le sort est bien aidé par les grands méchants escrocs Roguin et du Tillet) . Il sera sauvé par de bons anges femme ,fille et Anselme Popinot , le chevalier blanc . Il n'y manque même pas le roi comme Deus ex machina ! Par ailleurs , et ce n'est pas le moins intéressant , Balzac nous met au parfum (Ah !Ah !) sur la publicité naissante.
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Un livre qui m'a fait penser à beaucoup d'autres, avec son intrigue assez classique d'ascension et de chute - puis de rédemption.
Il y a tout d'abord du Monsieur Jourdain dans César Birotteau, brave commerçant enrichi par le travail mais qui reste ignorant en-dehors de tout ce qui concerne son métier. Brave, oui, car s'il est parfois ridicule par ses côtés casaniers et rangés, ses phrases toutes faites, son mépris pour la littérature, il est un personnage sympathique, avec ses innovations commerciales, son amour intact pour sa femme après 20ans de mariage.
J'ai aussi pensé au Bonheur des Dames dans cette description des commerçants de Paris, mais ceux de la génération précédent les grands magasins. Birotteau invente la publicité, le commis voyageur.
Mais l'apogée est suivi d'un déclin, comme Gervaise la blanchisseuse de Zola qui est montée trop haut et trop vite. Cependant, Birotteau connaît une rédemption, et même une ascension au sens premier, puisque ce nouveau martyr meurt sanctifié.
Les personnages cyniques et cruels sont en retrait dans ce roman, ce qui est assez rare chez Balzac, et c'est la vertu qui triomphe, avec les personnages de Popinot et de Césarine notamment.
En revanche, je reconnais avoir eu du mal avec les passages très juridiques.
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Balzac nous conte le monde du commerce et de la finance du 19e au travers de la vie d'un parfumeur qui developpe son activité: une tres belle chronique sociale tres documentée dans le plus pur style balzacien !
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Balzac dresse avec brio le portrait d'une famille de la petite bourgeoisie parisienne sous la Restauration. Sous couvert de décrire les activités florissantes de la maison de Parfumerie de César Birotteau, Balzac présente les affres de la spéculation immobilière du Paris d'alors faisant et défaisant des fortunes et des réputations.
Le roman présente quelques longueurs - notamment une description très technique de la loi sur le statut des faillis -, mais amène à s'interroger sur ce monde où l'apparence semble parfois l'emporter sur la réalité.
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Brave César, naïf César, entreprenant César, qu'est-il venu jeter sa probité, son honneur et son argent dans les mains de ces faquins de banquiers véreux!

Paris, années 1820 : de grands travaux se préparent, et comme raconté dans La Curée quarante ans plus tard, il faudra bien quelques dindons à plumer dans les spéculations, combines et forfaitures qu'ils entraînent.
Il faut dire qu'il n'est pas de taille, notre César, parfumeur en vue, commerçant dans l'âme, père et mari aimant mais qui se met à rêver de grandeur en se lançant dans une opération immobilière loin de son domaine d'expertise. L'argent est investi, César, sûr qu'il rapportera gros, ne prend pas les garanties nécessaires, tout à sa nouvelle trouvaille commerciale : l'huile céphalique, et à l'organisation d'un grand bal qui consacrera sa légion d'honneur récemment obtenue en sa qualité d'ancien combattant royaliste.
Que n'a-t-il écouté sa prudente épouse! Ce bal, certes grandiose, sera son apogée, le sommet à partir duquel notre homme entamera une chute dégradante, floué par des coquins, lâché de tous, criblé de dettes, dépouillé de sa florissante entreprise.
Mais César est un honnête homme, balourd mais bon homme. Plus que son argent, c'est son honneur qu'il s'acharnera à reconquérir pied à pied, pour cela aidé des siens dont il mérite l'amour et la sollicitude.

A ceux que Balzac rebute, je recommande ce roman trépidant, somme toute assez moral, où l'on s'attache avec plaisir à des personnages sympathiques et où l'on en apprend beaucoup sur les pratiques commerciales comme sur le fonctionnement des faillites plus ou moins licites de l'époque.
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Ce n'est pas l'ouvrage De Balzac que je préfère, sujet trop ardu pour moi sans doute
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Pourquoi m'être lancé dans ce roman De Balzac datant de 1837, dont le titre complet est Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau ? Après Article 353 du code pénal, j'avais cherché un autre roman racontant l'histoire d'une victime d'escroquerie, sans que ce soit pour autant un roman policier. C'est ainsi que j'étais tombé sur César Birotteau, l'occasion pour moi d'une incursion dans Balzac, plusieurs dizaines d'années après la précédente.

L'histoire se passe à l'époque de la Restauration, – qui consacra, avec Louis XVIII, le retour des Bourbons après la chute de Napoléon –, dans un vieux quartier du centre de Paris, dont seules quelques rues subsistent de nos jours, exactement deux siècles plus tard.

Issu d'une famille modeste de province, César Birotteau était monté à Paris à l'âge de quatorze ans. Après avoir travaillé dur comme apprenti, puis comme commis chez un marchand parfumeur, il avait pu en racheter le fond et le développer gentiment avec l'aide de sa belle et courageuse épouse Constance. Au début de l'intrigue, tous deux approchent de la quarantaine. Leur fille Césarine, dix-huit ans est la prunelle de leurs yeux. Leur commerce de parfumerie, A la Reine des Roses, est prospère.

César est un homme droit, vertueux, catholique pratiquant. Un peu rigide et moralisateur, il lui arrive de se montrer agaçant. Elu adjoint au maire de l'arrondissement et juge au tribunal de commerce, c'est une petite personnalité locale. Mais quand il apprend qu'il va être décoré de la Légion d'Honneur, il perd les pédales et se transforme en Bourgeois-Gentilhomme ridicule. Il fait agrandir et décorer somptueusement son appartement, pour organiser une grande soirée où il convie la haute société parisienne dont il aspire à faire partie. En réalité, il suscite surtout l'agacement des jaloux.

Dans ce monde huppé, on se flatte d'être au courant d'opportunités d'investissement fructueux. C'est chic et ça peut rapporter gros. César se laisse entraîner dans une spéculation immobilière dans laquelle il investit tous ses biens, tout en s'endettant lourdement à court terme. Malheureusement, le notaire qui avait monté l'opération part avec la caisse. César est ruiné et dans l'impossibilité de faire face à ses échéances. C'est la faillite. Tous ceux que César avait agacés par ses sermons et ses dépenses somptuaires, lui tombent dessus. Il est anéanti, financièrement, socialement et moralement.

Pour survivre et tenter d'honorer leurs dettes, César et Constance se placeront comme employés, un retour en arrière difficile. Heureusement, quelques proches leur resteront fidèles, notamment un jeune émule au physique ingrat mais à la belle âme, à qui César avait mis le pied à l'étrier pour lancer avec succès la fabrication d'une huile capillaire. le jeune entrepreneur épousera Césarine et sortira la famille d'affaire. César sera réhabilité, mais les tracas auront eu raison de sa santé et il n'aura pas loisir de savourer son honneur retrouvé.

Balzac est l'inventeur du roman moderne, mettant en scène la vie quotidienne de ses contemporains, citadins ou paysans, riches ou pauvres, petits commerçants ou grands bourgeois. Dans les romans de la comédie humaine, tout est décrit avec minutie. Les paysages et les décors sont l'objet de prolifération de détails sur des pages et des pages. Il en est de même pour le physique des personnages, car Balzac est un adepte des théories de la physiognomonie, selon lesquelles l'apparence d'un individu et les traits de son visage sont révélateurs de sa personnalité et de son caractère. Un parti littéraire qui a pour effet de conférer un aspect caricatural à chaque personnage, à l'instar de l'esprit des gravures de Daumier, contemporain du romancier.

Certains passages sont longs et ennuyeux, notamment lorsque le romancier prétend expliquer les mécanismes du commerce et les réglementations sur les faillites de l'époque, dans des termes qui sont aussi ceux de l'époque et qui exigent du lecteur beaucoup d'efforts pour s'y retrouver.

Innovant de son temps, l'ouvrage s'avère de nos jours fastidieux à lire, d'autant que l'issue de ses intrigues est prévisible. Mais n'oublions pas ce que nos lectures d'aujourd'hui doivent à Balzac.
Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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César BirotteauBalzac ne s'est jamais beaucoup embarrassé pour trouver des titres accrocheurs pour ses romans, qui reprennent souvent simplement le nom de leur personnage principal. Certes, le titre complet est Histoire de la Grandeur et de la Décadence de César Birotteau, parfumeur, chevalier de la Légion d'honneur, adjoint au maire du deuxième arrondissement de Paris, plus imposant mais qui n'en dit guère plus sur le thème du roman, du moins a priori… J'aurais aimé, je crois, un plagiat anachronique du type de Chronique d'une faillite annoncée, mais ce titre ne rendrait alors justice qu'à la première partie du roman. Car cette faillite est déjà contenue dans les premières lignes du roman, on ne peut accuser Balzac de jouer avec les nerfs de ses lecteurs en ménageant un suspens insoutenable !
Malgré cette entrée en matière, et bien que Balzac, que je me remets à lire de temps à autre après un longue traversée du désert (ah, les Petites misères de la vie conjugale, lecture audio de l'été dernier, dont la première partie est des plus grinçantes et savoureuses et qui m'a fait renouer avec l'écrivain !) ne soit pas l'auteur du XIXème siècle que je préfère, j'ai bien apprécié cette lecture, et j'ai eu du mal à reposer mon livre pour faire des pauses dans ma lecture, qui l'eut cru.
Trop honnête, mais aussi trop imbu de son succès commercial, César Birotteau se fait escroquer par un ouvrier revanchard et peu scrupuleux. C'est son triomphe éclatant mais fragile que Balzac nous conte dans la première partie du roman. Et quand la chute est inéluctable, César Birotteau reste le même homme honnête jusqu'au bout des ongles, et désireux de tout endurer pour retrouver son honneur terni.
Voilà pour l'histoire. Mais le livre n'est pas que cela. C'est une description féroce de la bourgeoisie montante de l'après-Révolution. Les ambitions de grandeur mal digérées qui tournent au vulgaire, la fidélité politique qui confine à la bêtise. Quelques principes moraux ramassés ici ou là au gré d'expériences de jeunesse fortuites. Balzac n'est pas tendre avec ses personnages et sa description d'une bourgeoisie parisienne commerciale et arriviste qui ne rêve que de supplanter une aristocratie fraîchement déchue. Il en était issu, de cette bourgeoisie commerciale, mais (ou peut-être c'est pourquoi) il lui fait grâce de rien.
Pourtant, et cela ne ressemble pas au Balzac que j'ai en mémoire, il semble cette fois éprouver une certaine tendresse, presque même une admiration pour ses personnages. Aucune pensée par soi-même, aucune véritable originalité, mais cet entêtement sans borne, qui s'exprime autant dans les bons que dans les mauvais moments confine au tragique, au sens où la chute ne peut être évitée lorsque l'on est entier et que l'on ne peut transiger avec ses principes, aussi peu fondés soient-ils. Et c'est toute cette ambivalence que Balzac dépeint dans son roman, parfois avec grandiloquence, souvent avec ironie, mais toujours avec un respect étonné. Un étonnement qui ne m'a pas quittée pendant ma lecture, et qui semble ne pas avoir quitté Balzac pendant son écriture. Ce monstre de travail est humain, et c'est sa faiblesse pour le pitoyable et tragique César Birotteau qui nous le révèle !
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Ce bel épisode de la Comédie humaine magnifie l'honnêteté et la rédemption.
Balzac s'est inspiré pour ce récit, d' événements réels.
Le personnage de César Birotteau m'a profondément touché.
L'homme est naïf, maladroit, mais sa vraie grandeur est réelle. Pour lui, "tout est perdu, for l'honneur".
César Birotteau le rebâtira, son honneur: patiemment et opiniâtrement. Il veut s'acquitter et il s'acquittera.
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Dix neuvième siècle de révolution et de découvertes pour une société s'embourgeoisant.

Petit commerçant aux idées d'arômes et de parfums. Les envies des uns font les jalousies des autres, intrigues et passions s'enchevêtrent.

Rues à parcourir sur les traces de ces personnages de quotidiens et de romances.
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