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3,68

sur 4374 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cf. note de lecture entière sur mon blog.
J'ai lu ce roman à l'époque du collège, de mon propre chef, et le côté "notarial" de l'intrigue m'était un peu passé par dessus la tête ; et on voit avec plus de frustration à cet âge, la renonciation au bonheur, qu'on honnit du même élan quelques années plus tard dans La Princesse de Clèves. le relisant à un âge très mûr, la simplicité, la beauté, la clarté de l'intrigue me saute aux yeux et j'ai vraiment beaucoup aimé. Il y a beaucoup plus de nuances et de vraisemblance dans ce roman dit scolaire que dans le Père Goriot qui a meilleure presse.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Grand classique, roman de la province, roman de l'avarice, roman de moeurs roman du premier amour, portrait d'une jeune fille, ce livre est un des Balzac les plus faciles d'accès. Pas trop encombré de descriptions, il a un charme désuet. Si on ne lit que quelques romans De Balzac, celui-ci devra en faire partie.
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"Eugénie Grandet " est le mon 1er roman De Balzac que je viens de finir avant d'entreprendre une éventuelle lecture de la Comédie Humaine.
Je ne suis pas déçu...le style est épuré , précis et juste.

Témoin de son Temps, Balzac nous entraine dans son époque et ses contemporains en nous introduisant dans les lieux et les esprits par des chemins littéraires très agréables.

Je prévois " la peau de Chagrin"
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Premier grand succès public De Balzac ; et qui va le consacrer, « Eugénie Grandet », dont Sainte-Beuve disait dans la Revue des Deux Mondes : « Il s'en faut de bien peu que cette charmante histoire ne soit un chef d'oeuvre » a bien vieilli. En dépit des légères critiques émises Sainte-Beuve qui aurait préféré un coté descriptif un peu plus léger, il est toujours très agréable de temps à autre de se replonger dans ce 19 ème siècle si prolixe en textes de grande qualité. le style porte l'intrigue… Un vrai ressourcement !
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Le roman De Balzac que je préfère.
Cette jeune femme, Eugénie, est un des personnages les plus lumineux de la Comédie Humaine.
Son destin, bien que plutôt triste me parait préférable à celui de Miss Mackensie d'Anthony Trollope que je viens de lire: elle reste libre... bon, et solitaire aussi.
J'ai lu et relu Eugénie Grandet et ça reste un des "classiques" de la littérature française que je préfère.
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- EUGÉNIE GRANDET -

un vrai coup de coeur pour ma part, dans un roman assez cours, Balzac arrive à nous faire ressentir la tristesse de Eugénie et sa fidélité après 6 ans d'absence de son cousin. Ou encore, ne pas être compris par son père qui ne pense qu'a l'argent et à voir les chiffres doubler. Aussi Balzac nous montre a qu'elle point les personnes sont prêtent à faire pour de l'argent comme par exemple les deux rivalité des familles Grassins et Cruchot.

Ce livre nous montre les mentalités française des provinces aux XIX siècles. C'est par une grande émotion que j'ai dévorée ce court livre. Nous pouvons voir une sorte de ironie des personnages qui est le principal de travaille De Balzac. Mais sur ce livre, je ne vais pas parler de comédie mais d'une tragédie ironiser. Comme à mon habitude, je vais vous faire mon propre résumée:

Saumur en novembre 1819 à la fête d'anniversaire de Eugénie, la fille d'un riche tonnelier. Arrive son cousin, Charles qui arrive de Paris ruinait par son père. Orphelin et sans argent, Eugénie décide d'aider son cousin contre la volonté de son père. Charles partit aux Indes et promet de revenir à ses cotées. Mais 6 ans sont passées...

Carlaines
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ah, je vois que tout est rétabli et je peux ajouter ma critique .. faites pas attention, c'est un pti pb que j'avais ...
bon, je viens de voir le nouveau film avec Olivier Gourmet et ça m'a donné une furieuse envie de relire le livre, parce que je me rappelais pas que c'était aussi violent, je veux dire, la cruauté envers les femmes ... évidemment, la cruauté est distillée lentement dans le livre, alors qu'elle est présentée brutalement dans le film ... mais j'ai retrouvé ce bouquin et je vais le relire ... car c'est extraordinaire !
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L'argent avilit...
L'argent pervertit...
L'argent est sale...
L'argent est décadent...

Au fin fond de la province, dans la petite ville de Saumur, se dresse une maison cernée de remparts. Ce lieu suscite la convoitise et les commérages des villageois. Dans ce sinistre domaine, vivent Félix Grandet, tonnelier de son état, sa femme, leur fille Eugénie, et la dévouée Nanon, "une créature femelle taillée en Hercule". En apparence, la famille vit misérablement, sous la dictature tacite du patriarche qui veille jalousement sur un pactole amassé grâce à sa rapacité. Pourquoi avoir appelé ce roman Eugénie Grandet si l'intrigue se concentre essentiellement autour de Félix Grandet me demanderez-vous sûrement. Chez Balzac, tout vient en temps voulu: le maître de la Comédie humaine dresse son décor et peint ses protagonistes afin de préparer le lectorat. Au début du roman, Eugénie fête son vingt-troisième anniversaire. À propos, en Grec, Eugénie signifie : la bien née, ou d'illustre lignée. La jeune femme a vécu toute sa vie dans l'isolement le plus total auprès de sa mère et ne connaît rien du monde extérieur, pas plus que de la fortune pharaonique secrètement acquise par son père. Dans Saumur, la fortune du père Grandet est connue de tous les habitants. Deux familles s'affrontent froidement dans l'espoir d'obtenir la main d'Eugénie. Les des Grassins, et les Cruchot ourdissent les machinations les plus infâmes dans l'espoir de terrasser leurs adversaires. C'est alors que surgit au beau milieu de cette froide lutte un nouveau venu arrivé de Paris, Charles, le cousin d'Eugénie. Ce mirliflor, ainsi le nomme vulgairement le père Grandet fait face à un terrible malheur. Sa cousine se prend d'affection pour lui et tente d'apaiser ses tourments. Au milieu de l'avarice qui avilit leurs proches, les deux cousins se découvrent une attirance réciproque. On discerne d'ailleurs des éléments prémonitoires qui annoncent Ursule Mirouët, autre merveille De Balzac. Hélas, un obstacle se dresse entre l'héritière et son soupirant; l'argent, encore et toujours l'argent. Afin de palier ses revers de fortune, Charles est envoyé (ou plutôt évincé) au diable Vauvert. Néanmoins, la vertu va triompher. Malgré les affres auxquelles elle est confrontée, Eugénie s'arme de longanimité et oppose sa douceur aux diatribes de son bourreau de père.


Voilà un livre qui vous fait l'effet d'une gifle. J'ai été saisi par le comportement et les habitudes du père Grandet qui m'ont rappelé des personnes que j'ai jadis connues. La rapacité de Grandet est infâme à souhait. Je sais que cela paraît inouï et surréaliste, mais je vous assure que ce type de comportement demeure une réalité aujourd'hui encore. Cet ouvrage est irréprochable. On reproche souvent à Balzac ses longues descriptions (la pension Vauquer dans le Père Goriot, souvenirs de ma première L!), Mais c'est oublier à quel point elles sont capitales à la compréhension de l'oeuvre. Et que dire de l'hypocrisie des deux familles qui convoitent l'innocente Eugénie !
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Vraiment, Balzac n'a pas son pareil pour dépeindre l'âme humaine. Ce que j'aime de cet auteur c'est que ses personnages restent fidèles à leur nature jusqu'à la fin; pas de changement de personnalité improbable ou de retournement insensé. Ainsi le père Grandet meurt comme il a vécu, Eugénie reste fidèle à son coeur et finit sa vie comme elle a été élevée et Charles qui a été gâté dans sa jeunesse se comporte de fa façon logique avec ce que son éducation a fait de lui.Une chose cependant m'a particulièrement frappé: c'est la façon dont le père Grandet feint la pauvreté alors qu'il est riche à millions. J'ai déjà observé ce comportement dans la vraie vie de la part de personnes avaricieuses et ça m'a toujours fasciné. Je me suis demandé pourquoi ce comportement alors que chacun sait que cette pauvreté est feinte. Peut-être est-ce pour écarter les quémandeurs ou est-ce la peur de perdre le moindre sous.

Balzac demeure mon auteur favori dans la littérature classique et je ne suis pas à veille d'avoir tout lu ce qu'il a publié. Des heures de bonheur de lecture devant moi.
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Ça y est, j'ai enfin lu Eugénie Grandet jusqu'à la dernière page et lavé ainsi mon honneur !
Et le plus curieux, c'est que, lors de cette deuxième tentative, j'ai adoré ce roman pour les raisons mêmes qui, la première fois, me l'avaient fait abandonner : l'absence quasi-totale d'une intrigue, le huis clos, l'atmosphère…

Eugénie Grandet évoque plus un tableau de maître qu'un récit, qu'un enchaînement d'événements menant à une sorte de dénouement définitif. En s'en tenant à une intrigue rudimentaire et presque anecdotique (qui épousera Eugénie et mettra ainsi la main sur les millions du père ?) et en circonscrivant l'essentiel de l'action en un seul et même lieu (une sombre et lugubre demeure du vieux Saumur), Balzac peut se concentrer sur ce qui lui importe vraiment : peindre des caractères, des sentiments et des obsessions, faire ressortir avec plus de relief ce qui oppose ses très symboliques personnages, notamment l'avare et l'innocente, et, plus largement, décrire et moquer les mentalités bourgeoises d'une petite ville de province.

Le roman s'articule autour de deux passions qui fonctionnent à l'inverse mais sont si étroitement liées qu'elles constituent les deux faces d'une seule et même pièce : celle du père Grandet pour l'argent, qu'il ne cesse d'accumuler dans des sacs et des barillets, ne lui apporte que jouissance (la nuit, quand tout le monde dort, ce mari et père despotique s'enferme dans son cabinet pour caresser voluptueusement ses écus de la main et du regard), tandis que la passion de sa fille Eugénie pour son cousin Charles parti pour les Indes, tout aussi excessive mais bâtie sur des fondations bien plus illusoires, n'est qu'attente et frustration. le premier est chaque jour plus riche et plus heureux ; l'autre, dont l'amour pour l'absent finit par prendre des allures de deuil ou d'expérience mystique, s'enfonce dans la mélancolie (mais puise aussi dans son amour un certain courage qui lui faisait jusque-là défaut). Chacun de ces deux personnages, et c'est en cela qu'ils se ressemblent et se répondent, s'est cloîtré dans sa propre chapelle où il célèbre et cultive secrètement son trésor, l'or pour l'un, la fidélité pour l'autre.
Eugénie Grandet est autant un roman d'argent qu'un roman sur l'amour (et non un roman d'amour). Et ce n'est certainement pas le roman austère et déprimant que j'avais entrevu lors de ma première tentative avortée car, derrière son atmosphère figée et étouffante, on découvre une corrosive satire des moeurs de province et on se surprend fréquemment à sourire. Non du père Grandet (qui n'est certainement pas un personnage comique comme peut l'être Harpagon, l'autre illustre avare de la littérature française) mais des bourgeois de Saumur (les Cruchot et les Des Grassins) et de leurs manoeuvres, sournoises mais transparentes, pour mettre la main sur Eugénie et les millions.
C'est aussi un roman de rédemption puisque Eugénie, malgré son triste destin de femme incomplète, dépouillée de l'amour qu'elle s'évertuait à thésauriser, rachètera son père par sa générosité.

En guise de conclusion, je reprendrai à mon compte les mots du philosophe Alain : Eugénie Grandet est un roman où « tout est grand […], sans que rien ne bouge. »
Cela dit, ce n'est probablement pas le premier titre que je conseillerais à tous ceux qui cherchent à entreprendre l'ascension de la Comédie humaine : ce n'est pas un camp de base, c'est un sommet.
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