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3,67

sur 4286 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quelque peu ennuyée dans les premières pages par trop de description de lieux et de personnages, j'ai tout de même continué ma lecture en me disait que Balzac n'était pas rien un classique de la littérature française. Et j'ai très bien fait. Une fois les premiers dialogues enclenchés, j'ai de suite été happé par la finesse et l'esprit De Balzac.
Grandet, mais quel personnage antipathique. Avare et quelque peu tyran, nous prenons plaisir à le détester. Terrorisant sa femme, sa fille et la bonne (qui est la seule d'ailleurs, à oser lui tenir tête), il compte, calcule, balance, tout son or et ses avoirs, s'amusant même à couper les carrés de sucre, en cachette, pour économiser. Je le vois bien en être trapu, court de sa personne, manipulateur et austère. Et puis, Eugénie, chère Eugénie. Belle, naïve, éperdue d'amour pour son beau cousin parisien. Une jeune fille dans la fleur de l'âge, qui rêve de donner sa chemise pour régler les dettes de son oncle, suicidé, afin de donner la plus vie à son cher cousin. Douce et tendre Eugénie, qui apprendra la vie à la dure, à coup de décès, de trahison, de mariage de raison. On ne peut, qu'en fermant le livre, lui souhaiter tout le bonheur du monde pour les années qui lui restent à vivre.
Belle lecture, un classique court, mais bien riche et très accessible.
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Un des premiers Balzac que j'ai lu, Eugénie Grandet nous met tout d'abord aux prises avec son père, tonnelier terriblement sévère et avare qui règne sur sa famille.
Arrive alors un cousin parisien dont le père, ruiné, s'est donné la mort. Eugénie croit voir en lui le grand amour et elle en sera cruellement déçue.
L'intrigue est typique d'une époque où les familles étaient ainsi faites et où les mariages et les vies se faisaient ainsi.
J'ai regretté les très longues descriptions et digressions, elles aussi typiques d'une époque, mais j'ai tout de même apprécié, au prix de quelques efforts.
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Eugénie Grandet est un roman de la " Comédie Humaine " d' Honoré de Balzac qui présente l'apogée de l'argent triomphant, l'idylle de l'amour naïf et le drame de la passion malheureuse !
En effet, Balzac étudie dans les scènes de la vie de province : l'avare et son addiction à l'argent ( même, en l'occurrence à l'OR ) alors que Molière s'était attaché à traiter de l'avarice avec son Harpagon.
Le personnage principal du roman est Félix Grandet, avaricieux, manipulateur et cynique qui a été tonnelier, puis maire de Saumur qui possède des terres, des titres obtenus par des calculs, des spéculations. Il méprise les faibles, les exploite ; il abhorre les parisiens tant il est imbu de son statut de propriétaire Angevin ! Bref, il profite de la société nouvelle issue de la Révolution pour n'avoir qu'un seul Dieu : l'argent ! Sa fille Eugénie et sa femme sont soumises à son despotisme et vivent chichement avec Nanon : une servante dévouée à son maître. le fils de son frère : Charles Grandet vient lui rendre visite après la faillite et le suicide de son père. Charles est beau, raffiné, habitué à la vie mondaine parisienne et, il pense que son oncle va le prendre " sous son aile ", hélas Félix va le pousser à embarquer à Nantes pour aller faire fortune dans les Indes, il a peur surtout qu'il séduise sa fille pour profiter de son argent ! Chez lui, il reçoit seulement les familles Cruchot et les familles Grassins qui, entre autres aimeraient " caser " un des leurs auprès d'Eugénie.
Eugénie qui fête ses 23 ans, est charmante, naïve, pieuse , obéissante et, elle va tomber amoureuse de ce beau cousin, ils vont se faire des promesses d'avenir et, elle va l'attendre pendant 7 ans pour que, fortune faite : il lui revienne ! Elle n'a pas de nouvelles de son aimé, elle attend confiante qu'il soit de retour pour partager cette passion qui l'anime.
Hélas, Honoré de Balzac qui cisèle les âmes humaines, qui décortique les travers des hommes de son époque ( 1822 ) va lui réserver une tragédie : celle d'un amour non partagé ! Charles revient, riche des commerces d'esclaves, de marchandises effectués à son profit, et il veut reprendre sa vie de luxe, de fêtes et, comme il ne sait pas encore qu'Eugénie est richissime, il va épouser une demoiselle d'Aubrion : 19 ans, qui lui apporte un nom, un titre, une place de gentilhomme auprès de Sa Majesté !
Eugénie, fidèle, sincère, aimante, sentimentale va souffrir de cet abandon et, après le décès de sa mère dont elle a hérité et celui de son père, elle va régler les dettes de son oncle "failli", et mener une vie monotone d'héritière avec sa confidente Nanon...
Un roman noir sur le destin tragique d'une héroïne qui a cru aux sentiments des hommes, qui raté sa vie à l'ombre d'un père obsédé par l'or, et d'une passion pour un fiancé tout aussi intéressé par l'argent qui n'a pas hésité à briser des rêves de femme..
L.C thématique de juillet 2022 : un prénom dans le titre.
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Eugénie Grandet tombe amoureuse de son cousin ruiné et cet amour guidera toute sa vie...

Il m'a fallu 30 ans pour me décider à lire ce classique et il m'a fallu un mois pour le terminer... Et pourtant, je crois que j'ai apprécié ce livre d'un autre temps. A force de descriptions, Balzac nous force à rentrer dans la peau de l'héroïne et à essayer de la comprendre.
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Eugénie Grandet est un roman d'Honoré de Balzac paru en 1834.
Eugénie Grandet est un véritable documentaire sur une époque où est décrite l'émergence des spéculateurs et des négociateurs, contrastant avec une noblesse appauvrie. La réputation du Père Grandet, maître-tonnelier de profession, au sens aigu des affaires et d'une avarice prononcée, n'échappe pas à la règle. Son avarice est tellement exacerbée qu'il en est au point de cacher à sa femme et à sa fille, Eugénie, l'ampleur de sa fortune.

L'histoire s'ouvre sur une description de la ville de Saumur.
Petite ville de province, la vie quotidienne y est rythmée par les ragots. Tout se sait et chacun tente - notamment les deux familles rivales voisines, les Cruchot et les Grassin – d'entrevoir une union prometteuse, avec Eugénie et leurs fils respectifs.
En ce qui concerne Eugénie, - qui vit une vie glacée et mécanique, sans événements et sans visages - l'argent ne l'intéresse pas. Elle attend le grand Amour. Celui qui illuminera sa vie. Et elle croit le reconnaître à l'arrivée de son cousin, Charles à qui elle voue un amour frais et naïf.
Charles se voyant l'objet de toutes les attentions de sa cousine, ne peut alors se soustraire à l'influence des sentiments qui se dirigent vers lui.
Mais un jour, tout s'écroule…

Eugénie Grandet n'est pas seulement l'histoire d'un avare. C'est aussi celle d'un sentiment qui remplit toute la vie d'Eugénie, qui lui donne sa couleur et sa ligne comme destinée UNIQUE. le temps combiné au silence et à l'immobilité, enracinent en elle une idée fixe qui constitue toute sa vie. de même que la passion de l'argent, avait constitué toute la vie du Père Goriot.

Au final, un livre sur l'avarice et la naïveté. Un classique. du vrai Balzac.

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Quelle triste destinée pour l'héroïne, dans ce roman éponyme !

En compagnie de sa mère timorée et de sa servante , Nanon, Eugénie est une jeune fille qui mène à Saumur, en Pays de Loire, une vie monotone et stricte, sous le toit de son père, avare au plus haut point.

Et soudain une éclaircie dans ce monde lugubre, où chaque morceau de sucre est compté: l'arrivée de Charles, son cousin.Elle tombe amoureuse de lui et comme il connait des difficultés financières, elle lui prête de l'argent, quitte à subir ensuite les foudres paternelles.

Cet amour la rendra - timidement !- rebelle, la sortira de sa prison familiale.Il la transformera.

Le personnage d'Eugénie est touchant et on se réjouit de sa métamorphose, due à l'amour.On aime la voir s'activer, avant la venue de Charles.Balzac écrit: " Il lui avait plus surgi d'idées en un quart d'heure qu'elle n'en avait eues depuis qu'elle était au monde."Il rend bien sa joie presque enfantine d'alors: " Elle alla, légère comme un oiseau."

Charles est lui un personnage déplaisant, hypocrite,égoïste,profitant des sentiments qu'il inspire.Il faut voir avec quel ton guilleret et moqueur il termine sa lettre assassine à Eugénie !

L'attente amoureuse d'Eugénie ne sera que désillusion.Et son constat final, résume à lui seul toute sa désespérante existence:" Ma mère avait raison, dit-elle en pleurant.Souffrir et mourir."

On sort de cette lecture le moral en berne !
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Il y a plus enviable comme destinée que celle de la belle Eugénie ! Sacrifiée par son père, son fiancé, victime des cupidités, calculs, intrigues de ceux qui l'entourent, laminée par la société...
Les riches familles de Saumur voudraient marier leurs fils avec la riche Eugénie dont le père a fait fortune grâce à d'heureuses spéculations et une avarice sordide. Charles, un cousin ruiné arrive demander de l'aide à Grandet et l'amour naît entre les deux jeunes gens. Comme Grandet ne veut l'aider, Eugénie lui donne toutes ses économies pour l'aider à faire fortune aux Indes. Il en reviendra enrichi et l'épousera lui promet-il.
Grandet apprenant le don de sa fille à son cousin la séquestre. Dès lors sa vie ne sera qu'attente, solitude, désillusions. Son cousin frivole et dandy ne lui donne plus de nouvelles, l'oublie et en épouse une autre ignorant le montant de la colossale fortune d'Eugénie.
Seule Eugénie est un coeur pur quand tous les autres personnages sont des peintures d'avares, cyniques, calculateurs ambitieux.
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Ancien tonnelier et vigneron, le père Grandet est devenu immensément riche. Pauvre de coeur et d'esprit, Il maintient sa famille dans une condition misérable et décide de marier sa fille Eugénie au plus offrant. Mais la belle Eugénie aime son cousin Charles et restera fidèle à cette seule et unique passion, envers et contre tous. Solitaire et riche, Eugénie accepte son mari par dépit, sans lui céder un pouce de son corps ou de son âme. La générosité et la dignité de l'âme s'oppose ici au calcul et à l'avarice dans un contraste saisissant.
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Premier Balzac que je lis et même si je ne suis pas totalement emballée je dois dire que le style que je redoutais un peu n'est finalement pas si difficile que ça.
Bon il y a pas mal description et de détails qui m'ont un peu perdu, notamment les paragraphes entiers sur les calculs de Grandet et ses stratégies financières.
L'histoire en elle même n'est pas super originale et captivante mais on se laisse porter jusqu'au bout dans le quotidien monotone et glaciale de cette famille de province.
J'ai trouvé le dénouement bien triste même si je m'y attendais. On referme le livre en ayant envie de dépenser tout ses deniers lol !
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Un classique du XIXè siècle, qui est d'actualité.
Au premier abord, il s'agit simplement de l'histoire de la relation entre un père à l'avarice monomaniaque et sa fille Eugénie qui souffre de son despotisme. J'ai longtemps poursuivi ma lecture dans l'état d'esprit sur lequel j'étais resté après Manon Lescaut et Fermina Marquez : les personnages féminins donnant leur nom au titre du livre me semblaient finalement dérisoires. Eugénie Grandet me faisait donc d'emblée cette impression-là : un caractère soumis, des activités quotidiennes absolument insignifiantes voire futiles (couture, piété...), le premier amour lié à la fragilité adolescente...
Mais l'oeuvre est bien plus complexe que cela. S'inscrivant dans la Comédie humaine, en particulier les "Scènes de la vie de province", on a une peinture des relations intéressées entre les "bonnes" familles. L'argent est au centre de la scène avec l'avarice du père Grandet, mais aussi dans tous les rouages de la société. L'atmosphère provinciale, à cette époque, est glorifiée par la vague romantique, mais Balzac y souligne aussi la mesquinerie, les moeurs ancestrales malades... Et finalement le personnage d'Eugénie dévoile un caractère sublime, romanesque certes, mais qui se démarque nettement de l'époque et qui est intemporel d'une certaine manière.
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