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sur 4376 notes
Alors oui, c'est encore une fois un très grand roman, mais on a l'impression qu'en se concentrant sur le personnage constant et - il faut bien le dire - un peu passif d'Eugénie, Balzac nous frustre des aventures plus trépidantes que vivent certains autres personnages, et qui ne sont décrites que sous le mode de l'ellipse. C'était sans doute le but, faire un roman de l'amour chaste, de la piété, du sage ennui des provinces. Ca manque un peu d'imprévu mais c'est tout de même très réussi.
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Ce livre m'avait été imposé au collège. J'ai aimé le lire. Beaucoup de détails, on est plongé dans l'époque. C'est une histoire, qui enrichit le vocabulaire, qui ouvre les yeux sur les conditions de la vie autrefois. La pauvre Eugénie n'aura pas une vie très heureuse, tout comme sa mère. le père Grandet est terriblement avare. Les femmes autrefois n'avaient pas beaucoup de choix pour se marier. Une période peu enviable.
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Balzac y décrit l'avarice, la spéculation sur les assignats, la rapacité, au travers du personnage du père Grandet, ainsi que les malheurs de la pauvre Eugénie, sa fille, qui est courtisée par plusieurs vaniteux uniquement pour l'assise financière que son père représente. La scène du décès de Grandet est magistrale, je la revois comme si c'était hier.
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L'argent en province selon Balzac -

Monsieur Grandet, riche propriétaire de vignobles à Saumur, vit comme un paysan dans une sorte de longère lugubre, mal entretenue. Il est profondément avare et dissimule avec soins l'étendue de sa fortune faisant l'objet de diverses rumeurs locales. Grandet est très connu dans tout Saumur si bien que tous les notables du coin se précipitent en sa demeure, non pour sa compagnie, mais pour convoiter de plus près sa prétendue fortune. Grandet à une fille unique, jeune et à marier, ce qui se sait localement. Pieuse, loyale, obéissante, à coeur ouvert, Eugénie Grandet est la femme parfaite à marier, mais c'est surtout sa qualité d'unique héritière de Monsieur Grandet qui intéresse les prétendants. Balzac nous décrit une vie monastique, très régulière et réglée de la vie en province, lorsque débarque soudainement de Paris le cousin d'Eugénie, Charles Grandet. Charles Grandet, c'est les illusions perduesDe Balzac, mais à l'envers, il vient de Paris, il se croit riche, a les manières fines et distinguées, à la pointe de la mode parisienne, qui vient contraint et forcé à Saumur, à la demande de son père, criblé de dettes, qui se suicidera peu de temps après le départ de son fils qu'il expédie chez son oncle. Charles Grandet, petit oiseau couvé selon les moeurs raffinées de Paris se sent offusqué du médiocre cadre de vie de son oncle, des moeurs simples à la limite de la grossièreté de la vie provinciale, contrastant avec son environnement d'origine. Eugénie Grandet, qui était alors convoitée par des nobles locaux flétris et défraîchis, fut toute illuminée par l'arrivée de son cousin, dont elle se prend très vite d'affection, quitte à braver les coutumes de la maison, en le couvrant de petites attentions, trop onéreuses au goût de son père.

Tout bascule au moment ou le père d'Eugénie Grandet apprend à Charles que son propre père est mort et qu'il est ruiné. Charles ne put digérer ce coup de tonnerre, en une seule nouvelle il n'est plus rien, il a tout perdu. Eugénie Grandet a beau lui prodiguer tous les soins et le soutien utile, rien n'y fait, Charles reste cloîtré dans sa chambre. Pendant ce temps, Balzac nous détaille avec délices pleins d'anecdotes, soit d'avarice du père d'Eugénie, soit de son génie pour la spéculation. Parmi ces anecdotes, la meilleure d'entre toutes est qu'il va jusqu'à spéculer sur la mort de son frère, mort noyé sous les dettes, en rachetant les créances litigieuses aux créanciers de la succession à faible prix, le tout avec la complicité d'un amis magistrat, d'un autre notaire, qui liquideront la succession à son profit, il va jusqu'à inciter son neveu Charles à quitter la France pour les Indes, afin qu'il ne prête plus attention à ses magouilles successorales. Dans la même veine, le jour où la mère d'Eugénie décède, le père, terrorisé à l'idée de partager la succession avec sa fille, parvint à la persuader sournoisement de renoncer à la succession, ce que Eugénie fit avec dévouement.
Eugénie voue un amour passionné à son cousin, elle lui déclare au moment où ce dernier part pour les Indes, les deux s'échangent des promesses réciproques. Eugénie attendit, attendit... toujours pieusement, le retour de Charles. Charles revint des Indes, riche, mais flaire hâtivement le bon plan par un mariage arrangé avec une noble qu'il n'aime pas, pour le nom et une rente. Par culpabilité, Charles écrivit une lettre à Eugénie, lui expliquant qu'il va se marier et que tout est fini. Sa lettre ne manqua pas d'achever Eugénie, qui résolut de se marier à son tour, maintenant qu'elle a pleinement hérité d'une des plus grandes fortunes de France à l'époque. Elle finira veuve brièvement après un mariage fade avec un magistrat local qu'elle n'aimait pas. Elle se consacrera exclusivement à la religion et à l'aumône, dans toute sa bonté divine vers la fin de sa vie.

Eugénie et son père sont deux facettes radicalement différentes. L'une est pieuse et d'une probité sans faille, l'autre est grossier, sans foi, avare excessif développé avec beaucoup d'ironie par Balzac. Deux autres personnages secondaires sont des "âmes pures", la mère d'Eugénie, également très pieuse, qui ne se plaint jamais, et la servante, Nanon, d'une loyauté exemplaire.

Un peu comme à l'habitude chez Balzac, on tend à s'attacher aux personnages vicieux, le père immonde, Charles l'ambitieux, et finalement peu à Eugénie, personne principal, qui a pourtant en apparences toutes les qualités du monde. Eugénie n'a pas d'idées, ne se révolte pas, même si elle finira tout de même par se rebeller par un acte quasi-insignifiant mais qui lui coûta cher. Eugénie est à ce point pieuse et excessivement bridée dans ses aspects féminins qu'elle se sacrifie totalement à tout, elle se sacrifie pour son père et peine à trouver son indépendance, elle se sacrifie à son cousin Charles. Elle ne pense jamais à elle-même mais aux autres, elle n'a pas d'égo pour ainsi dire, ou alors elle se découvre un égo lorsqu'elle est au pied du mur dans des situations difficiles.

Originalité peut être, souvent chez Balzac les riches sont méchants et les pauvres gentils, c'est caricatural mais certains ont pu lui reproché cela. Ici, Eugénie Grandet, dont la fortune est immense à la fin du livre, se consacre encore et toujours aux autres. Peut-être car sa religion compense le vice de la richesse, ou peut-être et surtout car sa richesse lui est tombée naturellement du ciel étant donné qu'elle en a hérité.
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Ayant d'abord voulu lire ce livre De Balzac pour me délecter d'un condensé d'éducation et de rapport Père/Fille qui était sensé être présenté ici, je n'ai pas rencontré le modèle d'éducation ou le rapport que je souhaite avoir avec ma fille. le vieux Grandet, le père d'Eugénie, est d'une mesquinerie pathétique et son rapport boulimique à l'argent n'engage aucune sympathie de la part du lecteur moyen que je suis.
Pour l'aspect exemple à suivre, mon choix s'est révélé être un échec total. Pour la pureté du romanesque, le plaisir des phrases claires et illustratives, mon choix s'est révélé plus engageant. Bon après peut-être est-ce la sur-consommation de café, mais Balzac fait de l'argent comme dans beaucoup de ses romans, un facteur aggravant et préjudiciable des passions humaines. C'est juste mais c'est finalement peu idyllique.Un peu moins de chiffres Monsieur Balzac, et plus de sentiments.
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Lu quand j'étais au lycée, pour la classe de français... ne m'avait pas emballée et pourtant il est annoté de partout !!! Je pense que c'était trop tôt pour le lire.
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« Eugénie Grandet » est un roman très proche de « Ursule Mirouët ». Il narre l'histoire d'une famille riche de province dont le mari et père cache la fortune aux autres, surtout à ses enfants et à sa femme. Il y aura bien sûr une fille un peu niaise, l'amoure et l'amoureux. Les désillusions. La mort du père…C'est un Balzac très classique montrant les péchés de la société provinciale sous la restauration.
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Dans Eugénie Grandet, Balzac dépeint la société provinciale du XIXe siècle et personnifie l'avarice à travers Félix Grandet, véritable personnage principal du roman. Sa soif de richesse, son égoïsme maladif mènera sa famille au malheur et réduira les espoirs amoureux de sa fille à néant dans un drame familial d'une actualité saisissante.

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Eugénie est le prototype même de la fille actuelle!! Douce, naîve, enfermé par un père puissant et possessif.... Elle est un bon parti et son coeur va être détruit par un amour faux et pathétique!!!!L'avarice de son père et sa fortune va la conduire à la perte de sa candeur...
Cette réalité vaut aussi bien pour notre époque.....! Peut-on vendre son âme pour quelques billets? : c'est triste mais cela a toujours existé!
Cette fille est une victime de la réalité: pouvoir et domination.
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[Livre audio lu par Françoise Gillard]

"Tu es un brin jaunette, mais j'aime le jaune."

J'ai fréquenté Eugénie Grandet du temps de mes année de collège, ou peut-être de lycée, et il faut croire que je n'y avais alors rien compris car je n'ai rien reconnu. Par le moindre brin de souvenir associé à ce roman, hormis, peut-être la description de la porte d'entrée. Je ne l'ai sans doute jamais vraiment passée !

L'interprétation de Françoise Gillard m'a rebutée, au début. Sa façon d'étirer les syllabes de traîne à la manière romantique a failli me faire fuir. Mais je me suis raisonnée. Ne butons pas devant l'inattendu. Et du coup, j'ai goûté une autre vision De Balzac. Moins râpeuse, plus féminine. Les images ont surgi, l'ironie, délicieuse, a fait mouche, le "fifille" de Grandet Père a pris son rythme récurent, le suspens s'est mis en place. Contre toute attente, j'ai pris un grand plaisir à cette écoute. Langue riche en couleur, humour social, merveille de cruauté et morale ambiguë, je suis sortie de la gangue du classique pour écouter douillettement une bonne histoire un peu méchante.


Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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