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Critique de monocle


Le manuscrit commencé par Balzac en 1833 avait nommé cette séquence "Ne touchez pas la hache" puis lors d'une seconde mouture "La Femme aux yeux rouges" avant de trouver son titre définitif. Balzac pendant la rédaction se brouillera avec son éditeur. Il interrompra son écriture pour s'adonner à "Eugénie Grandet" avant de la reprendre.

La duchesse de LANGEAIS, délaissée par son mari s'adonne aux joies des "salons". Très courtisée pour sa beauté et son esprit, les prétendants au titre d'amant se bousculent. A noter chez Balzac toujours cette même signification au mot AMANT qui diffère de celle de notre époque.
Armand de MONTRIVEAU éprouvera un amour sincère pour cette délicieuse femme, il sera l'attitré de la duchesse mais désirera que leur relation cesse d'être platonique, ce qui pour madame de LANGEAIS signifie d'être mise au ban de la société.
Son père lui dira : « Ma fille, puisque vous parlez de sentiments, laissez moi vous faire observer qu'une femme qui porte votre nom se doit à des sentiments autres que ceux des gens du commun. Vous voulez donc donner gain de cause aux Libéraux, à ces jésuites de Robespierre qui s'efforcent de honnir la noblesse. Il est certaines choses qu'une fille de Navarre ne saurait faire sans manquer à toute sa maison. Vous ne seriez pas seule déshonorée. »

Armand de MONTRIVEAU se rend compte que cet amour est impossible et rompt ses relations avec la duchesse. C'est à ce moment que la duchesse découvre que son amour est sincère pour Armand. Mais ses lettres demeurent sans réponse.

Balzac une fois est parfait dans le schéma technique d'un texte du plus pur romantisme. Tout y est : l'amour inabouti, le couvent et la mort, comme si l'apogée des sentiments trouve son apothéose dans l'absolu. le dix neuvième siècle est friand de ces aventures. On s'arrache les journaux qui publient les épisodes, on lit à haute voix sur la place publique où les pauvres et les analphabètes peuvent participer au rêve.
L'auteur est à son apogée commerciale et pourtant ses finances sont au plus pas. Il doit écrire, et écrire encore. Il fouille dans ses innombrables notes et colle à la va vite des fragments pré-écrits aux textes en court.

PERSONNAGES

– Duc de LANGEAIS : mari absent (figure dans le Contrat de mariage, La Muse département).

– Antoinette de LANGEAIS (1795-1823) : fille du duc de Navarreins, femme du précédent. Carmélite sous le non de soeur Thérèse. Souvent évoquée dans La Comédie humaine soit pour son parcours mondain antérieur à l'épisode, soit pour le souvenir qu'elle a laissé (figure dans le Père Goriot, Ferragus, le Lys dans la vallée, le Cabinet des Antiques, Béatrix).

– Armand de MONTRIVEAU : un des Treize, général, amant d'Antoinette de Langeais (figure dans le Père Goriot, le Contrat de mariage, le Lys dans la vallée, le Cabinet des Antiques, Mémoires de deux jeunes mariées, La Muse département).

– Duc NAVARREINS : né en 1764, père d'Antoinette de Langeais. Fort actif au long de la Comédie humaine (15 apparitions).

– Vidame de PAMIERS : né en 1752, ancien commandeur de l'ordre de Malte, cousin d'Antoinette de Langeais (figure dans le Contrat de mariage, Ferragus, le Cabinet des Antiques

– Marquis de RONQUEROLLES : il était déjà dans Ferragus, et reparaît dans une quinzaine de romans, avec des notamment Ursule Mirouët.


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