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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La maison Claës à toujours joui d'une réputation honorable en Flandre. Famille puissante et riche , les descendants de la lignée ont toujours perpétré la respectabilité de leurs aïeux au fil du temps. L'intrigue met en scène Balthazar Claës et sa femme Joséphine, le couple vit heureux en compagnie de leurs enfants dans leur grande maison de Douai. L'harmonie et la prospérité du ménage sont exemplaires, chaque jour étant fait de joie et d'amour. Balthazar, bon père de famille et mari aimant va un jour héberger sous sont toit un vieux polonais qui va lui exposer toute une théorie scientifique concernant l'Absolu. Il n'en faut pas plus à Balthazar, ancien disciple de Lavoisier, pour manifester un intérêt sans limites aux arguments du vieil homme. C'est alors que la rivale la plus dangereuse, la science, va venir semer le trouble dans l'harmonie de la famille. Balthazar se dévouera corps et âme dans la recherche de l'Absolu mais à quel prix...

Dieu sait si j'avais du mal avec le style De Balzac et bien La Recherche de l'Absolu est vraiment grandiose. Avec des personnages forts et attachants, une histoire prenante à souhait, voilà qui m'a enfin réconciliée avec ce cher Honoré.
Ce roman met deux grands thèmes en avant. Tout d'abord les femmes, ici deux grandes héroïnes, Joséphine l'épouse de Balthazar et Marguerite, sa fille aînée. Face au démon de la science, qui emportera l'une, l'autre devra faire face aux réalités du quotidien avec courage pour tenter de reconstruire sur les ruines de la tornade qui a balayé l'harmonie du foyer. Nous suivons avec admiration à cette prise d'indépendance, au changement de ce caractère d'enfant qui laisse place à une maturité de femme qui accomplira des prouesses pour préserver sa famille. Cette force d'âme illumine le récit et contribue à embarquer le lecteur dans la bataille de longue haleine qui sera menée.
En dehors de ses personnages féminins, la science est le véritable point de mire du roman. Passion destructrice qui emportera doucement Balthazar dans la folie, délaissant les siens et causant leur ruine. Notre héros, accumulant les expériences sans résultats mais ne pouvant se détacher de cette diabolique compagne qui telle une drogue le grignote et lui fera courir toute sa vie après une chimère. Nous assistons un peu à une lutte sans merci entre le bien et le mal, c'est avec hâte que je tournais les pages afin de savoir qui l'emporterai sur qui.
J'ai pris un grand plaisir à lire ce livre, les 100 premières pages qui sont uniquement des descriptions et pourraient refroidir de prime abord sont finalement très utile pour la mise en place de l'histoire. Une fois rentrés dans le vif du sujet, ce roman ne se lâche plus jusqu'à la fin.
Je remercie mon ami B, avec qui je partage la passion de collectionner les affichettes de marabouts, de m'avoir conseillé ce livre. La Recherche de l'Absolu étant son Balzac préféré, je devais lui faire honneur en le lisant à mon tour. Foncez, c'est un vrai bijou!
A lire !
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J'ai découvert après avoir lu le père Goriot conseillé à l'époque par la documentaliste de la bibliothèque. Et là, cela a été la révélation.

La Recherche de l'absolu est un livre que j'ai déjà dû lire 3 ou 4 fois. Je suis complètement en osmose avec l'histoire de cet homme pris par sa passion au point de tout perdre. Une oeuvre classique "moderne" et aisément transposable avec notre société où nous avons les accros aux réseaux sociaux et aux téléphones.

Le plus émouvant dans ce livre vient du fait que cet homme s'enlise certes dans son addiction mais avec toujours en tête l'idée de permettre dans un futur proche d'améliorer l'existence de ses enfants. Il oublie justement le fait que sa femme et ses enfants n'ont besoin de rien si ce n'est de voir leur père heureux. On se retrouve plongé dans une sorte de cycle infernal ou chacun entraîne l'autre (le père par désir d'offrir plus à sa famille d'un côté et de l'autre la famille cédant sans rechigner le peu qu'il reste pour permettre à leur père de poursuivre sa quête).

Honoré de Balzac arrive au travers de son texte à nous transmettre des émotions intenses et, les descriptions de la ville de Douai sont d'une telle finesse qu'on avait l'impression d'être sur les lieux.

Avec le Père Goriot, ce livre est sans hésitation l'un de mes préféré.
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Ce roman De Balzac raconte l'histoire d'un homme qui délaisse sa femme et ses enfants pour une passion particulière : la science. Balthazar Claës mènera sa famille dans la misère durant sa recherche de l'absolu.

À la fin de ce livre, j'ai eu l'impression d,avoir lu une histoire sur un homme qui était accros à l'héroïne. La passion de Claës devient pour lui l'équivalent d'une drogue dure dont il est presque impossible de se défaire. On ne peut qu'éprouver de la tristesse pour sa famille qui est incapable de le raisonner.

C'est un autre très bon livre De Balzac.
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Balthazar Claës ayant épousé à Douai Joséphine de Casa-Real fait partie des familles les plus aisées de Douai. Quatre enfants sont nés de cette union : Marguerite, Félicie, Gabriel et Jean.
En épouse dévouée et pieuse, Joséphine se plie à toutes les exigences de son mari.
« elle aimait Balthazar Claës avec cet instinct de la femme qui donne un avant-goût de l'intelligence des anges. »
Mais trop. Par une obstination excessive jusqu'à la folie démoniaque, Balthazar consume la fortune familiale jusqu'à rendre les siens au bord de l'indigence et causer la mort de son épouse dont la ferveur patiente est portée à ses limites.
« Elle attendait des remercîments passionnés pour ses sacrifices, et trouvait un problème de chimie. »
C'est alors la fille aînée, Marguerite qui prend les rennes de la maison, destitue son père de ses droits et redresse les comptes aidée par son cousin notaire Pierquin et surtout de son chaste amoureux, Emmanuel de Solis, neveu de feu le confesseur de sa pieuse mère. Mais c'est sans compter sur le démon de la Science qui s'est emparé de Balthazar.
Ce roman De Balzac fait partie des « Etudes philosophiques » et montre comment la connaissance, la recherche à tout prix détruit la vie même. En cherchant la fortune pour les siens, Balthazar la dilapide. Son nom évoque celui du roi mage qui apporta au Christ de l'or. On sent parfois que la recherche chimique de Balthazar n'est pas vaine car sa femme et ses enfants très patients avec ses frasques de savant fou, y croient plus ou moins. Joséphine, surtout veut partager cette folie avec son mari en lisant les mêmes ouvrages de chimie ; son amour absolu l'amène à vouloir tout partager avec son mari. C'est un peu une vision du jardin d'Eden dans lequel on trouve le serpent (le Polonais dont la lettre est à l'origine de la folie de Balthazar) et Adam et Eve avant la chute (les amours purs et chastes d'Emmanuel et de Marguerite) et bien le fameux Arbre de la Connaissance dont on ne doit pas manger les fruits sous peine de damnation.

« Je fais les métaux, je fais les diamants, je répète la nature, s'écria-t-il. »
« Toute vie implique une combustion. Selon le plus ou moins d'activité du foyer, la vie est plus ou moins persistante. »

On a toujours une touche chrétienne chez Balzac et l'innocence de certains de ces personnages en est si touchante qu'on lui épargne les clichés sur l'amour et la résignation, la modestie et l'altruisme ou encore sur les femmes :
« La passion humaine ne saurait aller au-delà. La gloire de la femme n'est-elle pas de faire adorer ce qui parait un défaut en elle. »

C'est aussi, plus prosaïquement, une étude à la manière inimitable De Balzac des tractations financières au dix-neuvième siècle, les ventes de propriétés, les rachats d'hypothèques, les emprunts etc.

« toute la société, Balthazar était un homme à interdire, un mauvais père, qui avait mangé six fortunes, des millions, et qui cherchait la pierre philosophale, au Dix-Neuvième Siècle, ce siècle éclairé, ce siècle incrédule, ce siècle, etc… »

Ecrit en trois mois entre juin et septembre 1834, on sent la vitesse de la plume, l'urgence de conclure et Balzac, en emmenant son lecteur vers une réflexion philosophique sur la connaissance en général et la recherche obstinée en particulier, nous rend ce personnage de Balthazar Claës agaçant dans son délire dévorant et égoïste mais magnifique dans sa recherche obstinée et les dernières pages en sont sublimées. Ce sont d'ailleurs ces derniers paragraphes qui m'ont fait lire ce roman car ils y sont cités verbatim dans la classe du jeune Doinel des « quatre-cents coups » de Truffaut. Il y a des plagiaires plus incultes !
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Balzac nous offre ici un chef-d'oeuvre, son style est magnifique, envoûtant. L'écriture est limpide, les descriptions égales à l'auteur, Balzac démontre une fois de plus son génie artistique.
Nous sommes emmenés dans l'univers de la science, de la chimie et de l'alchimie. Balhazar Claës est un personnage doté de traits de caractère forts, son entêtement est observé, retranscrit et nous assistons, impuissants, à la ruine de sa famille. les femmes de ce roman, principalement sa femme et sa fille demeurent des personnages prêts à tout pour garantir l'honneur de la famille, les passions sont extrêmement bien transmises par l'auteur.
La Recherche de l'Absolu est un roman qui renferme une force inouïe, qui nous emmène dans un monde et qui nous porte à travers celui-ci pour contempler cette famille et la science. le lecteur ne peut ressortir indemne de cette magnifique aventure qui permet au lecteur-spectateur de se rendre compte de ce que l'homme est capable.
Une fois de plus un roman balzacien splendide, une écriture et une histoire magiques qui transportent le lecteur. Ce livre fait réfléchir, en décrivant non seulement les passions de l'homme mais aussi la Flandres et l'Histoire de ce temps.

Lien : http://mary-book.blogspot.fr..
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Une magnifique histoire comme Balzac les aime et les écrit que cette vieille famille aristocratique et riche qui se voit ruiné par le chef de famille qui décide de se lancer dans la science à la recherche sinon de la pierre philosophale mais peu s'en faut. Au terme de plusieurs décennies il aura tué sa femme sans trop s'en rendre compte et mis sur la paille lui et ses enfants avant de mourir comme un vieux fou, raillé de tous.
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Il s'agit d'une confession déguisée, d'un aveu lucide sur les maux de l'écrivain, et De Balzac plus particulièrement.
En fait, si l'on se détache de l'histoire, on trouve un manifeste sur le sacrifice demandé par la création… c'est-à-dire, de l'absolu. L'aveu est assez pessimiste, en dépit de l'optimiste inépuisable De Balzac. Il le concède, tout y passera. Argent, amour, famille et morale. Tout sera sacrifié dans cette quête. L'artiste est seul. L'oeuvre est faite dans la solitude. Tout se creuse, s'évanouit, disparaît devant l'ombre asociale de cet être mystérieux qui travaille à perfectionner son art. La solitude et l'art. La recherche de l'absolu. Je pense alors à Rilke et aux Lettres à un jeune poète en refermant ce terrible et magistral roman De Balzac.
(critique complète sur Instagram)
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Ce livre est tout simplement époustouflant.

Après "Le curé de village", c'est la deuxième oeuvre De Balzac à laquelle je me suis attaquée. La densité du texte est largement effacée derrière la fluidité de l'écriture de l'écrivain. Certains passages sont beaux.

Comment ne pas tomber sous le charme de ce savant un peu fou qui sacrifie jusqu'à l'amour de sa vie à la science.
Ce n'est pas l'oeuvre De Balzac la plus célèbre, mais elle gagnerait à l'être davantage.
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Ce n'est pas l'oeuvre De Balzac la plus connue mais je l'ai trouvée extraordinaire. On se prend à espérer découvrir l'absolu avec la famille Claes jusqu'à la dernière page du roman, car Balzac nous tient en haleine jusqu'à la fin à travers les recherches farfelues de Balthazar, un père de famille fantomatique, absorbé par la chimie et qui risque à chaque instant d'entraîner sa famille et son nom vers la ruine et le déshonneur. La finesse psychologique des personnages est toujours époustouflante, on a parfois du mal à croire qu'un auteur ait réussi à disséquer l'âme humaine de façon si précise et si juste. Un grand moment de literature.
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Mon premier livre de coeur. L'amour, l'affection comme l'attention que l'on porte aux humains comme aux passions donnent une envie incompressible de lecture - qui ne m'a jamais quittée !
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