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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je continue ma découverte de la Comédie Humaine par Un début dans la vie et ce début partait plutôt mal... le jeune héros commet des maladresses lourdes de conséquences pour lui et son entourage. Grace à sa courageuse mère qui lui trouve des protecteur, il connaît un nouveau début mais... commet de nouvelles erreurs... heureusement il finit par en tirer leçon. Je n'en dirai pas plus, ce roman n'st pas mon préféré, on y trouve certaines longueurs durant le voyage initial en diligence surtout avec les plaisanteries désuètes pas toujours facile à comprendre avec notre langage moderne. J'ai trouvé aussi la scène finale avec un nouveau voyage en diligence, réunissant presque les mêmes protagonistes une vingtaine d'années plus tard, servant à raconter leur destinée, un peu artificielle.
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Lu par obligation afin de découvrir la bibliographie conseillée pour le nouveau programme de français en seconde professionnelle, j'avoue que je me suis bien amusée.
Oscar est un jeune blanc-bec sans le sou. Sa pauvre mère l'envoie, au moyen d'une "voiture publique", passer 15 jours chez son "protecteur", le régisseur Moreau. Tout débute par une vingtaine de pages très fastidieuses à lire (et paraît-il écrites par la soeur De Balzac) au sujet d'une escroquerie foncière fomentée par le régisseur Moreau à l'encontre de son maître, le comte de Sérisy. Bref, le trajet jusqu'au château est long et chaque passager essaye de tuer le temps en racontant des anecdotes, faits d'armes et surtout vantardises. Oscar, humilié et fou de rage de passer pour ce qu'il est - un gros benêt sans intérêt - se lance à son tour dans un récit qui lui sera fatal. C'est assez drôle, très cruel. Balzacien quoi.
Malheureusement, je ne vois absolument pas ce que je pourrais en faire avec des secondes pro... Mais c'est une autre histoire.
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Un bien drôle mélange de personnages qui redoublent tour à tour de balourdises. le gagnant de ce concours de maladresse est le plus bleu d'entre tous, Oscar Husson .

Un début dans la vie, qui est d'abord un roman d'apprentissage; apprentissage par la bêtise, la bévue, l'impair, bref de toutes les erreurs qu'il est donné à commettre.

Ses errances, jugées finalement fatal d'un caractère incorrigible , Oscar les commets, cela va de soi, contre l'avertissement de ses protecteurs (plus que) bienveillants. Toujours pardonné, notre chère Oscar ne paye pas moins amèrement ses leçons de vie qu'il tient peut être plus encore d'une faiblesse de caractère que de sa méconnaissance de la vie.

Faiblesse de caractère en effet, car tout les temps qu'il ne lui est pas permis d'échouer, Oscar brille plutôt bien dans les études et le travail. Mais, à la première opportunité, il sombre.

Oscar Husson apprends la discrétion, la probité, la hiérarchie sociale et l'obéissance à travers de foudroyants coups du sort (qu'il n'a pas volé). Mais il n'est pas le seul, tout les personnages voient leur destin se dévoiler et si la plupart sont médiocres, certains ont plus de chances que d'autres dans cet époque où les fortunes se font et se défont au rythme des magouilles, des tricheries.

J'ai apprécié le ton du livre, hautement ironique, peut-être bien jusqu'à plus soif. On découvre la France du XIXe siècle en voyage, celles des coucous et des voitures, que Balzac nous prédit déjà remplacé par les voies de chemin de fer et l'on découvre aussi une époque où la médiocrité s'accommode de la société et prospère.

Oscar, c'est le jeune homme naïf, l'homme du juste milieu, de la mesure, bref le bourgeois moderne sans aspérité qui creuse son trou à force d'échec cuisants et d'efforts vains.
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"Les chemins de fer, dans un avenir aujourd'hui peu éloigné, doivent faire disparaître certaines industries, en modifier quelques autres, et surtout celles qui concernent les différents modes de transport en usage dans les environs de Paris. [...]Nos neveux ne seront-ils pas enchantés de connaître le matériel social d'une époque qu'ils nommeront le vieux temps?"

Et bien, moi, je suis enchantée de découvrir ce nouvel opus de la Comédie Humaine : roman d'apprentissage comme le titre Un début dans la vie le laisse entendre : Oscar Husson, 17 ans à la fin du lycée, fils posthume d'une ancienne gloire du Directoire tombée mariée à un fonctionnaire, s'en va à Prêles rejoindre Moreau, régisseur du domaine du Comte de Sérisy, qui le protège. A peine sorti de l'adolescence, par vanité, il commet un impair qui compromet son avenir. On ne donne pas cher du futur de ce benêt sans ambition ni caractère, sans nom  ni fortune, naïf et influençable. Son oncle lui donne une seconde chance : il fera son Droit et et son apprentissage dans l'étude d'un notaire. Son avenir semble assurer quand il commet une nouvelle bévue. Lâché par ses protecteurs à quelques jours de la conscription, il sera soldat!

Le personnage est falot. le lecteur devine de loin ses bévues. L'intérêt du roman est ailleurs : dans les intrigues compliquées autour des propriétés du Comte de Sérisy de leur gestion par Moreau qui s'est passablement enrichi. Ce dernier deviendra marchand de biens, on devine les spéculations et magouilles. On voit aussi comment, à travers les régimes qui se sont succédé : Révolution, Directoire, Empire, Restauration, et finalement Monarchie de Juillet, les fortunes et les influences se font et se défont, ascension sociale ou déchéance. Qui aurait deviné que le balourd fermier Léger deviendrait un propriétaire influent, que Pierrotin qui conduisait lui-même son "coucou" tiré par des chevaux poussif deviendrait un entrepreneur, un Monsieur?

"Oscar est un homme ordinaire, doux sans prétention, modeste et se tenant toujours, comme son gouvernement, dans un juste milieu. Il n'excite ni l'envie ni le dédain. C'est un bourgeois moderne. 

Paris, février 1842"

Ainsi se termine l'histoire.

Balzac est un analyste et un peintre fabuleux quand il décrit les rouages de la société et ses contemporains au travail dans leur décor familier. J'avais adoré les descriptions de l'atelier du peintre dans la Vendetta, l'étude de notaire dans le colonel Chabert, les spéculations de la Maison Nucingen.

La pièce de choix se trouve dans les voyages entre Paris et Beaumont. le roman commence dans une voiture hippomobile modeste, le coucou de Pierrotin et se termine dans la diligence de ce dernier une décennie plus tard. Je jubile en découvrant l'installation des voyageurs, en écoutant les conversations, en imaginant les paysages de la Seine-et-Oise et de l'Oise, paysages que j'ai traversés en train, ou parcourus à pied. J'imagine leurs transformations dans les deux siècles qui séparent 1820 de 2020!

Certains sautent les descriptions dans les ouvrages De Balzac. J'en redemande!





Lien : https://netsdevoyages.car.blog
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» Curieux petit roman , qui commence et finit dans une « diligence » . Oscar Husson , le héros,19 ans , y effectue un départ dans la vie en forme de méga-boulette . Par forfanterie, il se laisse aller à divaguer sur le compte de son futur bienfaiteur , le comte De Cerisy qu'il n'a jamais rencontré. Or celui-ci , incognito, l'un des voyageurs. Oscar se relèvera-t-il de ce faux-pas ? Balzac nous l'apprendra quatorze ans plus tard lorsqu'un nouveau voyage réunira certains des protagonistes. Plutôt amusant…
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Un "petit" Balzac reste un grand plaisir de lecture, tant son talent de conteur et son humour sont réjouissants : les discussions, affabulations et vantardises des passagers d'une diligence faisant route entre la porte Saint Martin et L'Isle-Adam sont un régal, encore plus quand on les déguste dans le sinistre RER B.
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Gare aux bavardages dans les transoirts! le heros ici en fait une amere experience et son debut dans la vie n'est pas merveilleux et il se vt livrer une belle lecon ! Un livre initiatique !
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« Un début dans la vie » aurait pu avoir pour sous-titre, ou comment faire carrière. Balzac bien que dépeignant souvent des situations réprouvées par la morale écrit souvent dans un but d'édification… Ici il prête au jeune Oscar des défauts reflétant le jeune homme plutôt que l'homme : Il fanfaronne, joue et fait fi des conseils de sa vieille mère. Oscar n'arrive pas à franchir le seuil du monde adulte alors qu'il souhaiterai tant ce détaché de celui de l'enfance incarné par sa mère. C'est donc un court roman initiatique dont la trame de début est empruntée à un texte d'une vingtaine de pages écrit par la soeur De Balzac, auquel il ajoutera un milieu et une fin. le texte est généralement plus vif que le Balzac habituel, il y a beaucoup moins de longs passages descriptifs souvent trouvé à notre époque ennuyant bien qu'ayant un certain charme désuet.
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