Il était donc hors de question pour Alexander de lui dire que, s’il avait accepté la proposition de l’équipe galloise, c’était parce qu’à l’âge de six ans, il avait crocheté son petit doigt à celui d’Abel Markham pour promettre qu’ils joueraient à ce niveau-là ensemble, un jour. Tout comme il était hors de question d’admettre que la Nouvelle-Zélande lui avait fait la même proposition d’engagement et qu’il avait choisi d’honorer sa promesse d’enfant. Ses coéquipiers proches de lui l’avaient chambré en le traitant de traître, mais ils comprenaient très bien que, même si Alexander jouait avec grand plaisir dans la ligue néo-zélandaise, son cœur refusait de jouer pour une autre équipe nationale que celle du Pays de Galles. Il avait grandi là-bas. Du sang de dragon rouge coulait dans ses veines.
Si Alexander n’avait pas abandonné leur rêve, alors lui non plus ne pouvait pas. Il allait s’entraîner encore plus dur, avec une détermination plus grande. Il serait sélectionné avec l’équipe du Pays de Galles et, si Alexander était sélectionné dans celle de Nouvelle-Zélande – ce qui lui paraissait plus que probable après cet exploit – ils se rencontreraient pendant la Coupe du monde !