L'homme des jeux

Gurgeh est l'un des plus célèbres joueurs de jeux de la Culture. Il est célèbre, adulé, il gagne quasiment toujours, il enseigne et il théorise. La société dont il dépend, la Culture, est à la fois tolérante démocratique et cynique. Elle est composée d'humains, d'Intelligences Artificielles et d'espèces étrangères qui ont accepté sa tutelle. le Contact, sorte de service secret spécialisé dans l'infiltration des civilisations étrangères, considère l'empire d'Azad, plus totalitaire, comme un danger. Celui-ci repose sur un jeu infiniment complexe et dangereux dont le vainqueur devient Empereur. A la fois manipulé et fasciné par le défi à relever, Gurgeh se retrouve à l'autre bout de la galaxie, devenu le pion d'une partie dotée d'un enjeu immense. Sera-t-il à la hauteur de sa réputation ?
Ian Banks nous promène dans un univers bigarré, étrange et baroque qu'il décrit avec une telle force de détails que le lecteur finit par ressentir une grande lassitude. D'autant plus qu'en dehors de Gurgeh, seul véritable personnage de cette histoire embrouillée et peu crédible, tous les autres ne sont que des ectoplasmes ou carrément des drones, terminaux ou des machines diverses et variées. Une telle débauche de moyens techniques rend cet univers si inhumain que le lecteur n'arrive pratiquement pas à entrer dans l'histoire et que le livre finit par lui tomber des mains. de la science-fiction aussi assommante que décevante. Quant au « panache et à l'humour » promis en quatrième de couverture, on les cherche en vain !
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Gurgeh est un grand maître, une sorte de Kasparov de Culture, une société pacifique et utopiste où le jeu s'élève en valeur incontournable.

Sur Azad, un monde rival, c'est un autre jeu qui décide de l'accès au pouvoir, de l'identité du futur Empereur. Sûrs d'eux, les Azadiens invitent Gurgeh à se mesurer à eux lors du grand tournoi annuel...

Fan de jeux, le thème avait tout pour me plaire, mais ce livre m'a assommé. Les descriptions fastidieuses, sur des dizaines de pages, de parties d'un jeu dont on ne connaît pas les règles, sont insipides et sans intérêt. L'univers est peu convaincant et m'a laissé froid, au même titre que les personnages, à l'exception peut-être de quelques drones à l'IA vaguement cynique.

Le cycle de la Culture de Banks comprend 8 autres volumes, donc je crois comprendre qu'il a ses amateurs. Pour ma part, je vais passer mon chemin et rester sur l'excellente impression que m'avait laissée son Seigneur des Guêpes.