Laure Barachin a écrit sur un sujet qui m'interpelle : le poids des origines. Quelle incidence les misères subies ou perpétrées par nos aïeux peut-elle avoir sur notre existence ? À la naissance, reçoit-on en héritage les traumatismes vécus par nos ancêtres ? Se peut-il qu'ils se répercutent jusqu'à induire inconsciemment des troubles, de nature psychologique ou physique ? Peut-on espérer vivre indemne, si nos géniteurs sont des monstres ?
Capucine, Lucie, Christopher, Samuel. Quatre enfants « trimballés » de foyer en famille d'accueil, qui se rencontrent enfants et nouent des liens très forts. Quatre victimes innocentes, quatre départs difficiles dans la vie, quatre destins marqués du sceau de l'ignominie. Au fil du récit on s'aperçoit que ces trajectoires sont liées les unes aux autres, de façon très intime pour deux d'entre eux.
C'est Capucine qui raconte, dans une lettre adressée à sa fille Aurore. Capucine, dont le prénom évoque cette fleur qui peut s'accommoder du sol le plus pauvre, du moment qu'elle bénéficie des rayons du soleil. La capucine, symbole d'amour et de séduction… la jeune fille sera-t-elle capable de séduire celui qu'elle aime ? Saura-t-elle l'aimer et se faire aimer en retour ? À deux seront-ils plus forts pour affronter la terrible vérité, et vivre heureux en dépit des actes ignobles commis par leurs parents ?
Je ne veux pas trop en dévoiler, et vous invite à découvrir ce roman troublant qui soulève de vraies questions, assez peu explorées dans la littérature.
« Le secret de l'amour ce n'est pas d'être aimé ou de recevoir mais d'aimer et de donner sans compter »
Un grand bravo, Laure !