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Citations sur La vie des elfes (92)

Nous sommes mères par-delà la mort et le mystère des naissances.
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Allons, il était temps. Que prenne chapelets et rubans, jupons du dimanche et soirées de solstice, et s’en aille rejoindre la grande congrégation des morts ; et que chante les psaumes des orages et du ciel avant de dire adieu à la fraîcheur des vergers. Eugénie était prête ; il n’était plus que de léguer ce que se devait et de refermer à jamais l’ère des chambrettes. Elle se leva, gagna la porte et, se tournant à demi, dit à Maria :
- Tu cueilleras bien l’aubépine.
Puis elle s’en fut.
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De l’héritière promise à l’ennui de sa caste, le sort avait fait une âme rêveuse douée du pouvoir de l’ailleurs, si bien qu’on se sentait naître auprès d’elle des fenêtres sur l’infini et qu’on comprenait que c’est en creusant en soi qu’on échappe aux prisons.
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Quoique sa tantine ressemblât aujourd’hui à une noix desséchée nourrie d’immatérielle prière, Maria pouvait voir, parce qu’elle avait acquis depuis ses dix ans le don de connaître le passé en images, qu’elle avait été autrefois une jolie luciole que sa chair et son esprit destinaient aux vents de liberté. Elle pouvait voir qu’elle avait souvent passé le ruisseau les pieds nus et rêvé en observant le ciel ; mais elle voyait encore le temps et le destin, les lignes de fuite qui ne s’enfuient jamais, et elle savait que le feu d’Angèle était peu à peu rentré en elle-même et s’était concentré en un point désormais oublié.
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On pardonne plus aisément quand on peut comprendre. Mais quand on ne comprend pas, on pardonne pour ne pas souffrir. Tu pardonneras chaque matin sans comprendre et tu devras recommencer le matin suivant, mais tu pourras vivre enfin sans haine.
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Savez-vous ce que c'est qu'un rêve ? Ce n'est pas une chimère engendrée de notre propre désir mais une autre voie par où nous absorbons la substance du monde et accédons à la même vérité que celles que dévoilent les brumes, en celant le visible et dévoilant l'invisible.
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L'élégance du hérisson s'arrêtera à ce livre grandiose ... L'auteur a sans doute voulu copier bien pâlement Tolkien ... c'est un imbroglio de détails où on arrive pas à rentrer et pour finalement fermer le livre avant la fin ... Même l'intrigue des deux petites n'a pas été assez forte pour que la lecture soit poursuivie ... On découvre un certain narcissisme de l'écrivain qui se délecte dans des phrases d'une longueur inouïe et qui fait perdre pied.
Je regrette cet achat.
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-Mais vous êtes quoi? demande-t-elle
-Comment ça, nous sommes quoi?
-Le Maestro, Paulus, Marcus et toi. Vous n'êtes pas des hommes, n'est-ce pas?
-Des hommes? Bien sûr que non, dit-il avec consternation. Nous sommes des elfes.
-Des elfes? répéta-t-elle, stupéfaite. Il y a des elfes alcooliques?
Il prit un air peiné.
-Je ne suis pas alcoolique, je suis seulement intolérant à l'alcool. Nous le sommes tous, d'ailleurs. Doit-on pour autant se priver de ce qui est bon?
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Cette campagne est la vôtre qui vous a été donnée pour que connaissiez le goût amer de l’effort et la récompense muette du labeur. Elle vous appartient sans titres parce que vous lui avez sacrifié votre sève et confié vos espérances. Elle vous appartient sans lice parce que les vôtres y reposent en paix et y ont avant vous payé le tribut des besognes. Elle vous appartient sans croix parce que vous ne la revendiquez pas mais la remerciez de vous considérer ses servants et ses fils. J’ai vécu avec vous sur cette terre et aujourd’hui, après trente ans de prières et de prêches, trente ans de sermons et d’offices, je vous demande de m’accepter parmi vous et de me nommer l’un des vôtres.j’ai été aveugle et j’implore votre pardon.
Vous êtes grands quand je suis petit, humbles tandis que je suis pauvre et braves à l’heure où je suis défaillant. Vous, hommes de peu et gens de terre, vous qui cultivez le sol chaque aube par sillons et par grêle, vous les soldats de l'insigne mission qui nourrissez et faites prospérer, et mourrez sous les sarments d‘une Vigne qui donnera à vos enfants bon vin — devant la tombe de celle qui veut que j’embrasse comme vous la poussière et les pierres. je vous supplie une dernière fois de me prendre avec vous car j‘ai compris ce matin la véritable ivresse de servir. Alors, lorsque nous aurons pleuré Eugénie et que nous aurons partagé notre peine, nous regarderons autour de nous cette terre qui est la nôtre et nous donne les arbres et le ciel, les vergers et les fleurs, et un paradis qui est ici-bas aussi sûrement que ce temps nous appartient et qu’il est possible d’y trouver la seule consolation à laquelle mon cœur aspire désormais. Voici venir le temps des hommes et j ’en ai la certitude : ni la mort, ni la vie, ni les esprits, ni les puissances, m’ le présent, ni l’avenir, ni les astres, ni les abîmes, ni aucune créature, rien ne pourra séparer de l’amour qui est dans et par notre terre. Voici venir le temps des hommes qui connaissent la noblesse des futaies et la grâce des arbres, le temps des hommes qui savent recueillir et soigner, et aimer, enfin. A eux la gloire, pour les siècles des siècles.
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« On protégeait une petite qui parlait comme on chante et savait causer aux esprits des rochers et des combes. » (p. 17)
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