Citations sur Mauvais garçons (40)
Suis-je coupable?
Peut-être que oui, peut-être que non. En tout cas, si j'ai appris une chose en vingt ans de mariage, c'est qu'on gagne toujours à s'excuser.
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Angie redescend les escaliers quatre à quatre. Remaquillée, coiffée, changée. Elle est superbe, je l’avoue, mais comme bien des pères, la beauté de ma fille n’est pas une source de contentement. Bien sûr je suis fier d’elle, la vérité c’est que je n’en dors plus la nuit.
Suis-je coupable?
Peut-être que oui, peut-être que non. En tout cas, si j'ai appris une chose en vingt ans de mariage, c'est qu'on gagne toujours à s'excuser.
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- Tu n'as pas besoin d'y aller. Tu peux leur parler avec la Skype.
Mes deux enfants se regardent.
- Avec la Sype ? s'exclament-ils en choeur.
- D'accord, sur Skype ! Tu peux leur parler sur Skype ! Vous voyez ce que je ceux dire !
Ils pouffent.
- Allô, est-ce que tu veux qu'on se fasse une Skype ? demande Paul à Angie, qui pleure de rire.
- Non, mille excuses, ma Skype est cassée.
- Oh, pardon !
Paul se gondole tellement qu'il est incapable de sortir la nouvelle vanne qu'il a sur le bout de la langue.
Pendant un moment, je ne songe qu'à l'étrange comportement de ce type qui, sachant qu'il n'avait plus que quelques secondes à vivre, a tout de même tenté de soulager le plus possible son pied endolori.
- Il faut avouer que c'est une merveille de voiture pour passer de la came. Une petite hybride, gentiment écolo. A la frontière, on vous prend pour Ralph Nader, le héros du parti vert. On l'a utilisée une demi-douzaine de fois.Quand on ne s'en servait pas pour la drogue, la femme d'Indigo aimait la conduire.
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Il y a des tonnes de tranquillisants, certains plus efficaces que d’autres et parfois même vraiment dangereux, mais on a interdit les barbituriques : ils créaient des dépendances et pouvaient être mortels.
À l’heure actuelle, nous ne possédons qu’une voiture, une vieille Camry. À Oakwood, on en avait deux. Quand on habite la banlieue, où il n’y a ni métro ni lignes d’autobus fiables, on ne peut pas survivre autrement.
Harley n’est pas un médecin comme les autres. Disons plutôt que c’est un copain, mais qui aurait un diplôme, un cabinet assez prospère et une salle d’examen où, contraint et forcé, je me tiens en ce moment même. Au lycée, Harley et moi on était déjà amis, puis on s’est perdus de vue quand j’ai fait une maîtrise d’anglais et que lui s’est lancé dans la médecine.
« Quel genre de boulot tu penses dégoter avec un diplôme de la fac de médecine ? » Voilà ce que je lui disais quand il m’arrivait de le croiser par hasard.
Des années plus tard, il est devenu mon médecin.
Je compte trois voitures de police, deux voitures banalisées reconnaissables à leurs macarons et une ambulance dont les infirmiers ne semblent pas s’agiter beaucoup. Tous les regards sont tournés vers le milieu de la chaussée.
Lorsque nous tentons de nous approcher, un policier en uniforme lève la main comme pour nous dire de rester où nous sommes. Lawrence l’ignore superbement.