Le plus féminin de la série !
L'auteur nous fait basculer, sans doute avec amusement, de Paris, ville brutale et impatiente, très masculine, à la plus féminine et subtile des cités : l'étonnante Venise qui a su résister pendant des siècles à L'Europe.
On sait que les villes sont des personnages à part entière dans l'oeuvre d'
Olivier Barde-Cabuçon. Venise ne fait pas exception à la règle; saisie dans sa décadence et enfermée dans les apparences, croquée et restituée dans ses couleurs et sa splendeur un peu crépusculaire.
Cet intermède Vénitien est celui de la remise en question de notre duo enquêteurs, de leurs doutes. Tout est d'un coup remis en question. La psychologie des personnages y gagne encore en épaisseur tandis que l'étude des relations hommes femmes monte encore en subtilité. Pendant ce temps, d'une main presque négligente, le commissaire aux morts étranges et le moine tirent, chacun de leur côté, le fil d'une énigme plus vénitienne que policière.
Beaucoup d'émerveillement à découvrir cette Venise là, une énigme imprévisible et une émotion à fleur de peau pour ce quatrième de la série à l'écriture élégante et fluide.