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"Humeur noire à Venise " est le quatrième tome des aventures du chevalier de Volnay, commissaire aux morts étranges qui officie sous le règne de Louis XV.
On comprend très rapidement pourquoi ce titre car si nous retrouvons le duo d'enquêteurs en les personnes de Volnay et de son père le moine, on va découvrir quelques changements. En effet, le moine n'est plus que l'ombre de lui-même et est en proie à ce qu'on appelait à l'époque un accès de mélancolie et qu'on diagnostiquerait maintenant comme une solide dépression.
J'ai eu de la peine à reconnaitre le personnage pétillant et pétulant des tomes précédents.
Les deux hommes se rendent à Venise , répondant à l'appel d'une de leur ancienne connaissance croisée dans le 1er tome de la série : la jeune Chiara.
Chiara, avec assentiment d'un procurateur de Saint-Marc, a besoin de l'aide de Volnay. Un de ses parents est menacé de mort et elle craint pour sa vie. de plus, plusieurs victimes de meurtres sont retrouvées pendus à des ponts qui jalonnent la ville.
Volnay va emmener son père avec lui, dans l'espoir que ces mystères vont lui permettre de sortir de sa dépression et son marasme….
Si certes deux mystères sont à éclaircir, en réalité, les deux enquêtes passent en second plan car elles sont occultées par la véritable héroïne de cette histoire : Venise.
En effet, Olivier Barde-Cabuçon a réussi à restituer avec beaucoup de talent la Sérénissime de l'époque et son ambiance avec beaucoup d'art et de talent.
On va suivre les différents protagonistes dans les palais, certaines institutions régissant la ville, la lagune et tout cela en gondole bien sur…
Un beau voyage…


Challenge A travers l'Histoire 2020
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Une très bonne surprise ! Nous sommes réellement plongés dans l'ambiance magique et fantomatique de la Venise de Casanova. le must est de lire accompagné par la musique baroque d'époque, voire celle un peu plus récente de Rondo Veneziano ! A noter enfin le très bon travail de documentation réalisé par l'auteur, qui nous fait découvrir avec finesse et précision les arcanes politiques de la Sérénissime.
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"Sais-tu d'où vient le nom italien de Venise ? Venezia ? En latin veni etiam : “viens à nouveau”. Jusqu'à nos derniers jours, nous serons brûlés par un éternel besoin de retour."
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Dans cette nouvelle enquête, le jeune chevalier en charge des crimes inexpliqués quitte son décor habituel pour Venise la Sérénissime, à la demande de son amie Chiara. En effet, depuis quelques temps, des hommes sont retrouvés pendus sous différents ponts de la ville, et celle-ci craint pour la vie de son cousin. Volnay y voit l'occasion de sortir son père de l'humeur noire qui s'est emparée de lui à la suite d'un chagrin d'amour. Mais dans cette ville, la comédie semble être une seconde nature, et résoudre ce mystère ne sera pas une mince affaire.
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Ce qui me plaît particulièrement, c'est le personnage du moine, davantage "homme de science que de Dieu". J'ai aimé cet homme aux répliques exquises et aux connaissances étendues, dès sa première apparition. Probablement le seul moine capable d'affirmer avec aisance "Je suis désolé, mademoiselle, je ne crois pas en Dieu.", demeurant ainsi fidèle à sa réputation d'hérétique. Il a pris dans mon esprit les traits de Sean Connery dans le nom de la rose et depuis je lui voue une affection particulière.
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Quelle ne fût pas ma surprise en ce début de lecture, de le retrouver apathique, quasiment muet et plongé dans une mélancolie profonde. Un nouvel état sans doute à l'origine de l'étrange narration de cette histoire. En sa présence, le récit ressemble à une pièce de théâtre, lors de laquelle les comédiens entrent et sortent à tour de rôle, clamant parfois au passage, du Shakespeare. Caché sous sa bure, le moine va jouer un rôle de confident, oreille attentive et réconfortante. Ainsi, à la différence des précédents tomes, nous avons un coup d'avance sur Volnay, qui mène l'enquête de son côté sans vraiment interagir avec son collaborateur.
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J'aime toujours autant l'écriture d'Olivier Barde-Cabuçon, que je trouve riche et poétique. Il parvient à mêler avec justesse ses connaissances à son intrigue, et je ressors comblée par cette lecture.
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Si vous aimez les romans policiers historiques, le siècle des Lumières et les enquêtes inexpliquées, n'hésitez pas à découvrir cette série.
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Ma chronique complète est sur le blog.
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Cela faisait longtemps que je souhaitais découvrir l'écriture d'Olivier Barde-Cabuçon et j'ai démarré par cette enquête du Commissaire aux morts étranges.
Et j'ai été conquise tant par l'histoire, les personnages que le décor habilement utilisé par l'auteur pour servir le récit.
Venise au XVIIIe siècle, mystérieuse, envoutante et tellement attirante.

Volnay, le commissaire aux morts étranges est appelé à Venise par Chiara une ancienne amante qui lui demande de venir soutenir le Comte de Trissano menacé de mort alors que la ville est terrifiée par une énigme sordide : des pendus sont retrouvés sous les ponts depuis plusieurs semaines.
Volnay arrive donc à Venise avec son père, le moine, qui habituellement l'assiste dans ses enquêtes et qui depuis plusieurs mois souffre de dépression au point de ne plus parler.

Entre comédie tragique, mensonges, pouvoir et vanité, Venise et sa noblesse vont se dévoiler progressivement.

Les personnages sont attachants, aux multiples facettes et sensibles.
Les dialogues sont savoureux.

Une très belle découverte qui m'engage fortement à lire d'autres épisodes de cette série.
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Dans ce quatrième opus, nous retrouvons le Chevalier de Volnay appelé pour une enquête à Venise par une ex fiancée. Il est accompagné de son père le moine qui est profondément déprimé à la suite de sa rupture avec Hélène. Son fils pense ainsi lui changer les idées, mais c'est la rencontre avec la petite Violetta qui le ramènera à la vie et grâce à elle, il aidera le commissaire aux morts étranges à trouver les coupables de plusieurs meurtres commis dans la cité lacustre.
Encore un moment agréable grâce aux descriptions de l'auteur qui nous plongent dans la Venise du XVIII° siècle et nous changent du Paris sombre des épisodes précédents. La vie et la légèreté des belles italiennes s'opposent aux crimes et règlements de comptes des vénitiens assoiffés de pouvoir.
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Ah l'amour !!! C'est sous le signe de l'amour qu'est placé ce tome des enquêtes du commissaire aux morts étranges.
Volnay se rend à Venise après avoir reçu la lettre de Chiara (oh la belle Chiara!) : elle lui demande d'enquêter sur une série de pendus ... Il décide d'emmener son père, le moine, muet depuis que son amour Hélène est partie ...
C'est une Venise très intrigante que l'on découvre. L'auteur nous apprend sa situation au XVIIIème mais également sa création.
Bref des enquêtes certes mais une partie historique très intéressante et des personnages plein de doutes également.
J'apprécie toujours autant!
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J'ai découvert tout à fait par hasard, cette série mettant en scène les enquêtes du chevalier de Volnay, commissaire aux morts étranges, en lisant Messe noire.

Depuis, je la suis avec intérêt, voire avec délectation.

Plus habitué à arpenter les bas fonds parisiens, dans lesquels la misère cotoye un peu de sorcellerie, un peu de fantastique, et, autres croyances populaires, Volnay débarque, puis, découvre Venise qu'il juge quelque peu étrange, et surtout pas facile à cerner pour son esprit "cartésien".

Malgré une réputation" rigide, austère, rigoureuse", Venise est en proie, au XVIIIème siècle, au libertinage, à la fête perpétuelle tout en sombrant peu à peu dans une longue et lente décadence.

Au fil de son enquête "vénitienne", Volnay va de surprises en surprises, et, l'incompréhension devant tel comportement, tel agissement "perpétrés" par les "autochtones" prend souvent le dessus sur sa propre logique.

C'est aussi l'occasion pour lui de découvrir les moeurs et coutumes vénitiennes, de rencontrer, puis, discuter de culture et de théâtre en compagnie de Goldoni tout en résolvant - sans en avoir l'air - un meurtre ainsi que le mystère entourant plusieurs décès suspects.

C'est facile, agréable, et, surtout passionnant à lire. le héros et son assistant sont terriblement humains, attachants, etc.

La série d'Olivier Barbe Cabuçon n'est pas sans rappeler celle de Jean-François Parot mettant en scène le commissaire Nicolas le Floch, et, qui se déroule également dans le Paris du XVIIIème siècle.

A lire et/ou à découvrir si l'on apprécie les enquêtes ficelées à souhaits, avec ou sans conoctations fantastiques, et, dont la solution de l'énigme n'est connue que dans les toutes dernières pages.
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D'ordinaire, je ne suis pas fan des thrillers historiques, et encore moins de Venise... J'ignore pourquoi, mais je n'accroche pas. J'ai lu (essayé de lire...) des romans avec des moines au Moyen-Âge, ou des choses de Iain Pears, etc. A chaque fois, je suis assez spectateur, passif, comme si je me regardais en train de lire.

Ici, il s'est passé quelque chose de particulier. J'ignore quoi. Mais j'ai assez vite plongé dans l'atmosphère que l'auteur instille.

Il y a deux intrigues. D'une part, des gens ont été retrouvés pendus à des ponts de Venise. D'autre part, un patricien va mourir... si l'on en croit un avis placardé sur sa porte... Et il meurt, à l'heure annoncée... Mystère !

Le Commissaire aux morts étranges accompagné de son père va s'atteler aux enquêtes. Mais il sera très vite l'objet d'intrigues et de complots. Les femmes, ravissantes et tentatrices, vont graviter autour de lui. Il retrouve une femme qu'il a aimée et pour laquelle il s'est battu en duel contre Casanova dans un roman précédent. Par ailleurs, son père a un passé tumultueux en rapport avec Venise. C'est ce à quoi fait référence le titre du roman, le retour à Venise ne se fait pas sans une nostalgie certaine...

Impossible de raconter les intrigues de ce roman très dense, particulièrement bien documenté (sans que cela devienne trop docte) et où les rebondissements sont bien placés. On gravite entre Goldoni, Marivaux et Shakespeare, surtout pour la Nuit des Rois, car tout le monde ne s'habille pas selon son sexe. Par ailleurs, Venise est à la croisée des chemins. Son passé glorieux commence à s'estomper. L'avenir passe par l'argent des parvenus, car les vieilles familles sont appauvries. Et l'avenir passe aussi par les terres fermes et l'eau douce.

Bon, j'avais deviné les deux "solutions", in extremis. Cela dit, cela n'enlève rien au charme du livre. Une chouette découverte, même si cela ne change pas vraiment mon avis sur les thrillers historiques.
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Suite à un voyage à Venise, je me suis pris ce livre.
Cependant, j'ai découvert qu'il s'agissait d'un roman avec un personnage récurent de l'auteur. Je suis donc arrivée en cours avec des événements qui se sont déroulés dans des tomes ultérieurs. Cela m'a un peu gênée au début. Certes, cela ne nuit pas à la compréhension de l'histoire, mais je ne me suis pas attachée aux personnages comme ils le méritent.
Je pense donc me prendre le premier roman de l'auteur pour mieux le découvrir.
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Depuis quatre ans, les enquêtes du commissaire aux morts étranges sont devenues pour moi un rendez-vous incontournable du printemps : immersion réussie dans le XVIIIème siècle, crimes en apparence insolubles et personnages attachants que l'on voit évoluer de volumes en volumes, tout est là pour faire de cette série un must de la littérature policière historique.

Dans Humeur noire à Venise, le chevalier de Volnay et son assistant, le moine hérétique, quittent Paris et ses intrigues de cour pour rejoindre la belle Chiara à Venise. le moine, englué dans une profonde dépression consécutive aux événements survenus dans le troisième volume de la série, Tuez qui vous voulez, glisse inexorablement vers la mort, au grand désespoir de Volnay qui espère que le dépaysement arrivera à le soigner. Une mort violente en chambre close, d'étranges pendus sous les ponts, mais aussi une jeune fille travestie en garçon, des amours contrariées et un retour sur les traces du passé seront nécessaires pour sortir le moine de sa torpeur, tandis que le chevalier de Volnay se démènera, au nom de la vérité, pour enquêter en pays étranger, dans une cité-état où il ne possède aucun pouvoir.
J'étais dubitative quant au fait de déplacer l'intrigue de la série à Venise le temps d'un volume, mais je dois reconnaitre que cela fonctionne très bien, je me suis régalée pendant ma lecture. le changement de cadre permet un changement de ton, l'atmosphère ressentie à Venise est bien plus légère qu'à Paris, on pourrait presque se croire dans une pièce de commedia dell'arte s'il n'y avait pas ces meurtres à résoudre. Les références au théâtre sont d'ailleurs bien présentes dans le roman, avec notamment la présence de l'auteur Carlo Goldoni et de quelques comédiennes, ou les citations de Shakespeare qui parsèment le récit.
Le style de l'auteur est toujours aussi agréable à lire. Ses descriptions de la Venise du XVIIIème siècle, entre ombre et lumière, fastes et décrépitude, sont vraiment réalistes et visuelles, c'est une invitation - réussie - au voyage. Et mine de rien, on apprend beaucoup sur la ville, son histoire, son gouvernement, ses us et coutumes, etc. grâce aux informations distillées tout au long du récit. L'enquête policière est bien réalisée et ménage de nombreux rebondissements qui entretiennent le suspense. Les personnages, quant à eux, sont bien croqués et attachants, on voudrait ne pas avoir à les quitter...

Voici donc un très bon roman policier historique qui vous fera passer un excellent moment de lecture. J'ai hâte de découvrir la suite des aventures du chevalier de Volnay et du moine, vivement le prochain volume !
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
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