Comment avait-on pu, pendant des millénaires, laisser les femmes s'épouvanter et se déchirer, alors que la mise au monde d'un enfant pouvait être pour la mère une joie profonde et plus consciente que celle de l'amour? "Tu enfanteras dans la douleur..." Quel vieux prêtre puant et misogyne avait pu mettre cette parole dans la bouche de Dieu?
Tout cela n’était qu'une agitation vaine, le seul voyage qui compte est celui qu'on fait sans bouger, à l'intérieur de soi-même.
Tout cela n' était qu'une agitation vaine, le seul voyage qui compte est celui qu'on fait sans bouger, à l'intérieur de soi-même.
Parce qu'ils regardent ensemble, avec amour, les apparences du banal, ses portes s'ouvrent devant eux, découvrant en chaque lieu la splendeur.
Chaque génération doit tout réapprendre. Elle veut bien accepter les richesses et les connaissances acquises par la précédente, mais pas la sagesse, hélas, pas la sagesse, jamais... Ton enfant accepte et exige même, en hurlant, que tu le nourrisses, mais si tu lui dis que le feu brûle, il ne te croira jamais, tant qu'il n'aura pas mis le doigt dedans. Chaque génération doit subir l'épreuve du feu, chaque génération doit de brûler.
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Pour un indien, la mort n'est pas un événement important, ni déplorable. Ni celle des autres, ni la sienne. La mort est seulement la fin d'une des étapes successives du long voyage des réincarnations.
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Dans notre paradis, aucun fruit ne peut naître. Mais nos fleurs sont immortelles.
Depuis le clan et la horde, jusqu'au capitalisme de consommation et au communisme, les hommes ont déjà essayés tous les moyens possibles de vivre en société. Mais ils ne s'en souviennent pas. Il n'y a pas tellement de systèmes. On en revient toujours aux mêmes, autorité de ceci ou de cela, communauté comme ceci ou comme cela. Quel que soit le système adopté, il y a toujours une partie des hommes qui en profite et une partie qui ne l'accepte pas. ça se termine la plupart du temps dans le sang. Le système abattu est remplacé par son contraire, qui succombe à son tour devant son contraire. Civilisations après civilisations, les expériences se sont accumulées sans servir à rien, par manque de mémoire. Chaque génération doit tout réapprendre. Elle veut bien accepter les richesses et les connaissances acquises par la précédente, mais pas la sagesse, hélas, pas la sagesse, jamais... Ton enfant accepte et exige que tu le nourrisses, mais si tu lui dis que le feu brûle, il ne te croira jamais, tant qu'il n'aura pas mis le doigt dedans. Chaque génération doit subir l'épreuve du feu, chaque génération doit se brûler.
C'était en 1955. Les auteurs de science-fiction les plus audacieux prévoyaient la première expédition de l'homme vers la lune en l'an 2050 ou même beaucoup plus tard. Khrouchtchev ne lisait pas les livres de science-fiction.
- Pour que le fruit naisse, il faut que la fleur se fane, meure et disparaisse. Le fruit, la graine, c'est déjà la déchéance, c'est le déclin d'un être qui cède la place à un autre. La germination, ce n'est pas seulement une naissance, c'est une mort... C'était çà, le sens du mythe d'Adam et Eve : la pomme, c'est la chute... Adam et Eve devaient rester des fleurs.
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