AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 308 notes
5
17 avis
4
47 avis
3
10 avis
2
1 avis
1
0 avis
Sur un air de Fado est un livre bien ficelé qui nous montre la facilité avec laquelle une majorité de la population peut fermer les yeux sur les pratiques d'un régime totalitaire.
Ici, le personnage principal est un médecin, instruit et autrefois politisé qui, suite à une tragédie, a décidé de mener une vie paisible en y apposant des oeillères et de se boucher les oreilles.
Mais finalement la violence et l'injustice qui règnent en maîtres dans le Portugal de Salazar vont finir par rejaillir dans sa vie.
Les personnages sont simples mais touchants, l'intrigue plaisante et divertissante.
En somme, ces quelques pages dessinées nous invitent à quelques réflexions : qui en ce début de XXI siècle, peuvent trouver certains échos au milieu de nos quotidiens.
Commenter  J’apprécie          30
Fernando est docteur à LIsbonne durant la dictature de Salazar. L'histoire commence en 1968, après l'AVC du dictateur ce qui l'écartera du pouvoir et le verra mourrir deux ans plus tard.

Une des activités de ce médecin est de visiter les détenus de la PIDE, police internationale de défense de l'état, notamment connues pour pratiquer la torture et les assassinats politiques.

Mais pour autant, Fernando traverse sa vie de façon assez débonnaire, et de fil en aiguille, il va être mené à fréquenter les milieux contestataires au régimes, justement ciblé par la PIDE.

Agrémentée de chapitres revenant dans son passé, on apprend qu'il a déjà eu des liens avec les milieux opposés au régime, mais que là encore, il y arriva plus par désinvolture et attirance envers les femmes que par convictions révolutionnaires.

L'histoire est assez agréable à lire, mais j'ai trouvé un peu dommage qu'on ne soit pas plus invité à découvrir ce qu'est le fado au début de l'histoire, car au final, cela porterai un peu plus le parcours de cette homme qui vit sa vie avec un peu de distance, de nostalgie et de mélancolie, ce qu'on peut un peu ressentir une fois qu'on découvre et écoute du fado.

Quelques moments marquants/tragiques parsèment aussi l'histoire, petits électrochocs qui rappellent que malgré la facade un peu moins totalitaire que d'autres dictatures européennes, les dessous de ce régime étaient pétris de violence.

Je ne dirais pas forcément qu'il s'agit d'un coup de coeur, mais l'histoire est assez intéressante, surtout si on ne connait pas trop l'histoire du Portugal. Par contre, n'hésitez à la lire en écoutant du Fado, allez savoir, ça pourrait bien allé ensemble.

Seul petit point négatif, j'ai pu découvrir cet album via Netgalley en version numérique, mais, bien que protégée par DRM Adobe, la qualité graphique était détériorée (double protection ?), y compris les bulles de textes, ce qui fut un peu fatiguant et à rendu un peu plus fastidieuses ma lecture.
Commenter  J’apprécie          30
1968, Lisbonne sous la dictature de Salazar. Fernando a choisi de fermer les yeux mais il va être confronté à des choix qui changeront sa vie.
Je pense que j'ai peut-être du mal à être totalement objective en tant que petite fille d'immigré clandestin fuyant la dictature de Salazar, cette histoire me touche particulièrement.
Tout d'abord concernant la forme, j'ai beaucoup apprécié les dessins qui collent parfaitement à l'histoire. Ses 156 pages permettent de développer l'histoire sans longueurs, c'est juste ce qu'il faut. Concernant le texte, je l'ai trouvé très touchant, il y a un message fort, des allusions à la révolution à venir, de l'humour aussi dans certaines scènes mais il faut savoir qu'il ne se passe pas grand chose. Ce n'est certainement pas une BD d'action, ce sont plutôt quelques tranches de vie qui expliquent les choix de Fernando. Bref, personnellement j'ai vraiment apprécié mais je pense que c'est bon à savoir.
Commenter  J’apprécie          30
Je lis peu de roman graphique, mais je découvre toujours avec plaisir certains titres.

Ici direction le Portugal à la fin des années 60, où l'on fait la connaissance de Fernando, un médecin qui semble s'accommoder du contexte politique (régime autoritaire). Il croise dans la rue, un petit garçon un brin chenapan qui risque bien de bouleverser son quotidien. Il va faire ensuite la connaissance de la soeur du jeune garçon, Ana, qui semble bien plus lui plaire. La jeune femme, révolutionnaire communiste, va l'amener à faire preuve de courage et à lâcher son semblant d'immobilisme.
C'est une réelle immersion dans le Portugal des années 60, dans son quotidien, avec leur langage et leur musique. J'ai beaucoup de lacunes sur l'histoire de ce pays, et après avoir refermé ce roman graphique, je me suis empressée d'aller découvrir un peu mieux l'histoire du Portugal pour compléter ma lecture.

Je ne suis pas experte dans le genre je vous le disais, mais j'ai trouvé les dessins réussis et efficaces, avec des visages et des traits de personnages qui les rendent très vivants et attachants.
Commenter  J’apprécie          30
Le Portugal et son dictateur Salazar mais surtout sa musique : le fado ! Cette bande-dessinée allie les deux. 1968, alors que Salazar vient d'être victime d'un AVC, nous suivons le docteur Fernando Pais qui se rend à la PIDE (Police Internationale et de Défense de l'Etat) est témoin d'un incident : des enfants font une blague potache mais qui a une portée politique puisqu'ils crient : « A bas Salazar ! Viva a Liberdade ! ». Lorsque le médecin recroise un des gamins, il va alors nous raconter son histoire d'étudiant qui n' a jamais voulu s'engager jusqu'à sa rencontre avec une jeune fille. Mais comment un homme qui a autrefois assisté aux réunions de résistance au pouvoir peut-il des années après soigner quelqu'un de la police politique ?
Une bande-dessinée avec des couleurs chaudes qui nous plonge avec délice, délectation mais aussi horreur dans l'Histoire du Portugal. Les éléments de l'intrigue s'imbriquent parfaitement et un héros très énigmatique jusqu'au bout. Car l'engagement politique c'est aussi une histoire personnelle et des choix. #Surunairdefado #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          30
J'ai beaucoup aimé lire cette bande-dessinée. On pourrait même le qualifier d'album graphique. C'est une excellente découverte.

Je ne connaissais rien du résumé quand je me suis lancée dans cette lecture. J'ai, tout d'abord, été attirée par la beauté de la couverture.

On découvre le Portugal sous une Dictature en 1968. Je trouve cela très intéressant, car bien souvent, ce sont des faits tabous dans des récits.

Ici, l'auteur en fait une force puisqu'il va dénoncer ce régime, en montrant ce que le PIDE (Policia internacional e de defesa do estado), qui était la police sous les ordres du Dictateur, faisait. Autant dire que leurs méthodes n'ont pas été très correct… pour ainsi dire !

Nous allons suivre particulièrement Fernando Pais, un médecin qui prend soin de ses patients sans prendre en compte leur métier et histoire. Et pour cause, il va suivre un patient qui appartient à la PIDE, ainsi l'auteur nous montre qu'il ne se cachait pas forcément pour faire des choses atroces, mais que si l'on fermait les yeux cela passait… C'est un homme au passé et à l'histoire, qui le rend attachant.

Or, beaucoup ne les ferment pas et c'est ce que l'on va découvrir avec Fernando, et que je vous laisse découvrir.

Les illustrations sont sublimes, simples, et sans forcément besoin de bulles de paroles, car elles transmettent beaucoup d'émotions.

J'ai beaucoup aimé l'allusion au Fado… C'est un peu le fil rouge de ce récit, et qui termine bien et en poésie l'histoire.

Je vous conseille grandement cet album. C'est un récit poignant et très beau à la fois.

Merci à Dargaud et NetgalleyFrance
Commenter  J’apprécie          30
Si demain le Front national gagne en France, qu'est-ce que je fais? Et d'un autre coté, ceux qui ne se rebellent pas sont-ils forcément méprisables?" Ces questions et ces réflexions, Barral a mis une quinzaine d'années à les coucher sur papier, pour donner enfin corps à son premier album solo, lui qui a dessiné tant de scénarios des autres. le résultat par cet album qui prouve que la vie est tout en nuances, ni blanche ni noire, mais qui étale le grand nuancier des gris.
Commenter  J’apprécie          20
[...] Lisbonne , 1968. La dictature bat son plein. Salazar est au pouvoir depuis 40 ans. Fernando Pais est médecin et veut mener sa petite vie tranquille, loin de la politique. Mais peut-on mener sa petite vie sans se poser de questions quand le pays est bâillonné par un régime totalitaire ? Voilà une interrogation à la fois historique et d'actualité. [...]
J'ai beaucoup aimé ce titre qui alterne les épisodes dans le présent et le passé du héros. Qui nous montre un homme ordinaire et sa façon de s'adapter à la vie sous une dictature. C'est intéressant pour la réflexion et le témoignage historique, mais c'est aussi très agréable à lire. J'ai aimé la façon dont le récit s'articule, la façon dont le personnage se dévoile petit à petit.

Lien : http://mapetitemediatheque.f..
Commenter  J’apprécie          20
Dans ce récit, tu vas partir en voyage au Portugal, à Lisbonne plus précisément.
Au fil des pages, en alternant passé présent sous une décennie , tu vas suivre le quotidien de Fernando Pais, docteur vivant à Lisbonne sous le régime autoritaire d'Antonio de Oliveira Salazar.
Je ne m'attarderais pas sur l'histoire, car je pense que c'est à découvrir par soi-même.
Ce fut, une lecture moyenne pour ma part, je n'ai pas eu à proprement parler d'attachement au personnage principal.
J'ai trouvé que les planches étaient simples, mais quand même efficaces, par ses dessins, l'auteur a su me faire voyager le temps de son histoire au Portugal d'un autre temps.
A contrario, j'aurais aimé que son thème principal soit un peu plus développé, car même si l'on retrouve des scènes explicite sur l'ambiance qui pouvait régner à cette période, j'ai trouvé que c'étaient plus de façon sous-entendu et j'en ressort avec très peu de chose au final.
Mais bon ça reste mon avis bien évidemment et j'ai quand même passé un bon moment de lecture.
Donc si tu aimes les romans graphiques, avec pour thème un régime autoritaire et que tu veux partir en voyage au Portugal ce livre est fait pour toi.
Commenter  J’apprécie          20
Un bon titre, du bon dessin et un bel endroit, là-dessus une bonne scène d'accroche puis un personnage auquel on s'attache d'emblée, c'est la promesse d'un bon moment de BD !
Il a un peu la tête de Benicio del Toro, le bon Dr Pais. En plus longiligne, mais y a de ça. D'emblée je me suis dit "y m' fait penser à quelqu'un !", et vers la fin du livre ça m'est venu. En tous cas j'aime bien le dessin de N.Barral, ligne claire modulée avec personnalité pour un dessin réaliste, à la fois énergique et fluide, sensuel aussi, avec une belle utilisation pastel de la couleur et une maîtrise du paysage urbain qui nous donne envie de voir Lisbonne (voir Lisbonne et mourir ? Non, quand même pas, même après un air de fado !)...

Son histoire de rencontre avec un gamin un peu trop déluré qui fait remonter des souvenirs, qui nous fait revenir à son passé de carabin prêt (pour les beaux yeux d'une fille faut dire) à fricoter avec des étudiants un peu rouges au risque de s'attirer des ennuis, son histoire tient bien la distance tout le long du récit. On s'y retrouve à peu près, si on accepte que les choses soient vues en cadrage resserré sur une personne, sans un point de vue panoramique qui replace son vécu dans un contexte historique. le cadrage resserré n'empêche pas la plongée dans un univers inquiétant, avec cette partie peu reluisante de la clientèle du toubib, la PIDE du dictateur Salazar.
Je ne connais pas bien l'histoire de ce pays et j'en ai un peu honte, quand je repense à un copain portugais beaucoup plus âgé que moi, quand j'étais étudiant à la fin des seventies. Il aurait eu sûrement des choses à m'expliquer, ce copain, et je n'ai rien cherché à savoir. On est toujours malin après coup !
Ce livre ne m'en apprend pas beaucoup sur les turpitudes du régime de Salazar, mais il me donne envie d'en savoir plus. Il dégage un ambiance juste assez oppressante pour que l'ombre au tableau prenne le pas sur la lumière qui pousserait vers la douceur de vivre, même dans les quelques grandes vignettes très réussies de paysage urbain panoramique avec vue sur l'océan...
Une bonne BD qui a des choses à nous dire à l'oreille, des lieux à nous montrer, un pays et des gens à nous faire aimer. Avec juste un peu de frustration à la fin.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (490) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5262 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}