Deux choses m'étonnent toujours chez
Nicolas Barreau. Tout d'abord, c'est le plus français des auteurs allemands. Jamais je n'aurais cru, en lisant un de ses livres pour la première fois, que cet auteur n'était pas français. Aussi bien ses intrigues que ses phrasés sentent bons la France tout au long de ses ouvrages... Et pourtant, même s'il nous entraîne, dans
un soir à Paris, à travers la capitale française, soulignant de ci de là ses merveilles architecturales comme ce fabuleux pont Alexandre III,
Nicolas Barreau a bien rédigé l'original dans la langue de
Goethe.
Ensuite, je reste toujours admirative devant les auteurs masculins qui parviennent à me faire rêver grâce à de belles histoires d'amour, toute en finesse et légèreté.
Un soir à Paris ne fait pas exception. C'est avec beaucoup de joie que l'on découvre les premiers pas amoureux d'Alain et Mélanie; c'est avec un pincement au coeur qu'on réalise, avec Alain, qu'il l'a peut-être perdue et c'est avec beaucoup d'espoir qu'on croise le doigts pour qu'il la retrouve.
Et sachant que l'auteur aime à jouer avec les coïncidences dans ses
romans, on n'est pas surpris d'être baladé dans l'ouvrage comme le héros se balade dans Paris. Enfin, le coeur de l'histoire se situe dans un petit cinéma d'art et d'essai de quartier, c'est donc aussi l'occasion pour
Nicolas Barreau de faire un clin d'oeil à
Woody Allen et de nous rappeler quelques grands noms du 7e art.
Vous l'aurez compris,
Un soir à Paris est fait pour les amoureux; les amoureux de Paris, les amoureux de belles histoires, les amoureux du cinéma... les amoureux tout court.