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Citations sur Petit éloge de la vie de tous les jours (52)

- Incroyable , je te dis. Incroyable. J'avais jamais vu ça.
- Tain...
- Je te l'avais dit : incroyable. J'en suis même pas encore revenu.
- Tain...
- T'en reviens pas non plus, hein ?
- Tain, non...
- Je te l'avais dit. Je te l'avais dit ou je te l'avais pas dit ?
- Tu me l'avais dit, je reconnais.
- Tu vois, je t'ai pas menti.
- Tain... Je suis sous le choc...
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La science n'a jamais réussi à démontrer que les morts sont sensibles aux pots de chrysanthèmes qu'on dépose sur eux.
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- Saignants ou à point, les steaks ? a demandé le patron.
Comme l'homme aux grosses lunettes demeurait sans voix, le pull tricoté main lui expliqua :
- Ton steak, tu le veux cuit ou tu le veux cru ?
- Ah bé, plutôt cuit.
- A point ou bien cuit ? a demandé le patron.
- A point, c'est déjà bien cuit, a expliqué le pull
- Eh bien cuit ? s'est inquiété l'autre.
- Bien cuit, c'est cuit.
- Alors, je prends cuit.
Quand le patron s'est éloigné, l'homme à lunettes a eu un regard vers moi. Il avait l'air embêté.
- Cuit, c'est cuit m'a-il dit.
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Et la suite de cette suite, c'est ce que je viens d'écrire, la suite de la suite de la suite étant ce que j'écris maintenant, en attendant la suite, qui ne saurait tarder, car en écrivant "qui ne saurait tarder" j'amorce une suite à la suite de la suite qui faisait suite à toutes les suites précédemment mises bout à bout pour me conduire jusqu'ici où, de nouveau, se pose le problème sans début ni fin de la suite.
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Le mieux que nous ayons à faire c'est de rêver d'un monde meilleur. Le malheur de l'homme, c'est d'avoir trop souvent rêvé d'un monde parfait.
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Le jour est toujours à l'heure

L'heure tourne. Elle ne fatigue jamais.
C'est ce que j'aurais aimé être : une horloge

Est-ce qu'il existe un meilleur métier ?Compter les heures, les minutes, les secondes, voilà une mission exaltante, profitable. Universellement reconnue comme une fonction majeure dans la société.
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Le football ne m'intéresse que par moments, pour l'anecdote. Mais je me réjouis, quasi malgré moi, quand une petite équipe en efface une grande. C'est un plaisir trop rare pour être boudé par un démocrate épris de justice sociale et en qui l'instinct de lutte des classes n'a pas encore tout cédé.
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Le jour des voisins

Bien que cette évidence me fasse mal au ventre, on peut même considérer que les gendarmes sont aussi mes voisins, puisque de ma fenêtre je vois la gendarmerie, ses mouvements de troupes, la fumée de ses chauffages, ses bâtiments aux façades aspergées de soleil matinal.Le plus solitaire des sangliers n'est jamais sans voisins. L'univers est truffé de voisins.(...)

Selon toute vraisemblance, l'univers a été créé pour exercer l'art du voisinage.

( Folio, 2011, p.31)
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Le jour des morts

Le mort ordinaire n'a pas souvent mis les pieds dans une église , sauf en Italie, lors d'un voyage organisé par le comité d'entreprise.Mais il est catholique. Il n'aurait pas voulu partir sans que le curé l'ait un peu aspergé d'eau très pure.Il a tenu à ce qu'on érige une croix sur sa tombe.Sans croix, un mort fait moins mort.On a l'impression qu'il n'a pas pris son affaire au sérieux. Pour le mort occidental, la croix c'est comme la cravate au cou du cadre commercial.Ce n'est pas obligatoire, mais c'est recommandé et ça inspire confiance.Une mort sans croix peut être soupçonné d'avoir été communiste.


( Folio, 2011, p.63)
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Il n’est pas utile de savoir où l’on va. Ni de chercher un lieu où aller. Le monde se propose à notre appétit, quand il le veut. Il s’ouvre. Il dégage des perspectives, élargit le brin d’herbe jusqu’à la fenêtre et le coin de fenêtre au ciel tout entier. On ne voyage que dans l’abandon. Sans horaires. Et, de préférence, sans retour.
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