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Étrange impression en terminant ce petit livre. Je ne suis pas sure d'avoir cerné le message véhiculé par l'auteur. Et quand on se pose des questions sur la bonne compréhension d'un roman, c'est mal parti.

L'histoire est comme un charivari un peu décousu d'une histoire d'amour, une histoire de frelons asiatiques et enfin d'arbre, de climat, etc.
Le narrateur est élagueur. Un jour d'été (déjà quelle invraisemblance d'élaguer un arbre quand la sève est au plus haut), il se fait attaquer par un essaim de frelons asiatiques. Il se retrouve dans le coma.
Avant cet épisode, le narrateur nous parle de sa première brûlure, celui de son amour pour son épouse. Je m'y suis un peu perdue entre les différents narrateurs. Une fois l'homme, une fois la femme, sans aération dans le texte, ça m'a semblé assez confus.
Ensuite, il se penche sur sa brûlure corporelle, les stigmates que cette brûlure vont engendrer dans son regard sur la nature, la campagne, le soleil.

Un livre aux multiples horizons sans fil conducteur apparent qui ne m'aura pas laissé un souvenir prégnant.
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Littéralement emportée par l'extrême poésie de ce texte singulier…Une vraie musique. Ode à la Vie, aux arbres, à la sensualité, à l'Amour et à ce métier dangereux d'élagueur au sein de nos villes…

« J'ai fixé la hache dans mon dos, sous la corde que tu graisses avec moi pendant l'hiver. Harnais, couteau, tenaille, outils, tu connais le corps de l'ouvrier. Qui voit encore ces hommes dans les villes ? Je me prépare à l'éternel été: joyeux de me tenir bientôt au chevet de l'arbre. (p. 18)”

Le narrateur, l'élagueur, au début du texte et dans la troisième partie…Entre les deux, la femme de sa vie le veillant à l'hôpital, notre « grimpeur d'arbre » ayant été attaqué par une colonie de frelons asiatiques, se retrouve dans le coma, entre la vie et la mort, dans une douleur sans nom …

De nombreux sujets s'entrecroisent : l'amour d'un métier à risques [élagueur, « soigneur d'arbres »], la nature qui se porterait mieux sans les Humains, Une très belle histoire d'amour à la hauteur de la fragilité de la vie que « notre » élagueur risque quotidiennement… Un amour inconditionnel pour les arbres et tout ce qu'il représente en beauté, longévité, force…et ces « destructeurs », ces « abîmeurs » chroniques que sont les hommes … envers Dame nature !

« On devrait s'écarter. Offrir de l'espace. il y a un idéal pour un arbre : l'absence d'hommes. » (p. 114)

Merci à Olivia de Lambertie d'avoir su transmettre ce « coup de coeur », qui m'a aussitôt, conquise et convaincue.. !!

Un magnifique texte , une plume aérienne, dévoilant une sensibilité extrême pour notre terre et « nos Amis, les Arbres »… Après un tel récit, je regarderai les arbres d'un tout autre oeil, ainsi que ces élagueurs « valeureux »…qui soignent et font de leur mieux , au sein de nos villes…tiraillés parfois par des ordres contestables…
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Je suis partagée par ce court roman lu en deux heures seulement. C'est à la fois une ode à la nature et en particulier aux arbres. C'est un roman très bien écrit, poétique et passionnant. J'avais lu, il y a fort longtemps, un autre titre de cet auteur "Annam" qui m'avait beaucoup plu.
Le bémol pour ce roman est la narration assez brouillonne. Deux personnages interviennent mais on ne sait pas forcément qui. Très vite, j'ai essayé de mettre de côté ce souci pour apprécier l'histoire et surtout l'hommage qu'il fait aux arbres.
C'est l'histoire d'un élagueur expérimenté qui une fois monte dans un hêtre à trente mètres de haut et qui est surpris par un nid de frelons asiatiques. Il n'a pas le temps de réagir et se fait piquer par une centaines de bestioles. Très vite les pompiers arrivent et l'emmène à l'hôpital où il est mis très vite dans le coma pour le soulager de ses brûlures.
Je ne sais pas si c'est une histoire vraie, mais on est embarqué dans son périple.
Dommage que la narration soit compliquée à suivre.
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Un véritable hymne à l'Amour à la nature et tout particulièrement aux arbres mais aussi à ces hommes, grimpeurs d'arbres que nous livre Christophe Bataille dans ce récit La Brûlure, signé aux éditions Grasset.

Dans une première partie, si je puis dire, à deux voix, tantôt celle de l'homme tantôt celle de la femme nous découvrons l'un et l'autre qui se dévoilent avec grâce et plénitude l'un avec l'autre, ils se nourrissent de leur corps et de cette nature qui les environne, des arbres.

Et puis il y a l'accident, un bon matin d'août, la brûlure qui va le condamner à un coma artificiel afin d'atténuer la souffrance, 150 piqures de frelons asiatiques, ce n'est pas rien .... c'est terrible, terrible quand le corps est ainsi la proie de tant de venin injecté en si peu de temps !

Elle est à son chevet, veille et respire cette peau brûlée.....anéantie tout en gardant l'espoir du réveil et surtout d'être là à ce moment précis, à ses côtés. Elle lui parle pour que sa voix l'aide à ne pas sombrer davantage dans les ténèbres dans lesquelles il doit voguer alimenté par les sur doses de morphine.

Dans la seconde partie, c'est le grimpeur d'arbres qui se raconte, qui témoigne avec une grande sincérité, de sa vie dans et avec les arbres, Philippe, nous confie ce qu'est sa mission, ce mystique de la nature comme il se définit nous livre ses joies comme ses peurs.

" Parfois la peur vient, revient, je la chasse.

Le récit est une brûlure.

Je pense à Luther : Si demain c'est la fin du monde, je plante un arbre. "

Magnifique ce texte, puissant, brûlant dans son verbe et sa poésie !

#Labrûlure #NetGalleyFrance
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Le narrateur est élagueur. Lorsqu'un jour il est en plein travail, il va se faire piquer par des frelons asiatiques. Cela va changer radicalement son rapport à la nature et il va commencer à éprouver de la peur. Sa compagne prendra soin de lui pendant qu'il se remettra.

Ce petit récit, aux allures de nouvelle ou même de conte, m'a laissé un sentiment difficile à exprimer. En effet, je ne sais pas vraiment si j'ai été en mesure de bien saisir tous les messages que l'auteur a voulu faire passer et pourtant, je me suis laissée intéresser peu à peu par ce roman.

J'ai eu beaucoup de mal au départ à m'immerger totalement. J'ignorais totalement où l'auteur voulait en venir, et j'y ai finalement vu une ode à la nature. C'est peut-être trop court pour être en mesure de vraiment saisir tous les tenants et aboutissants. J'aurais apprécié quelques pages de plus.

D'autant plus que les thématiques abordées sont nombreuses et le tout ne suit pas forcément un fil rouge, passant d'un sujet à l'autre sans véritable transition. Même si le thématique de la nature et le travail d'élagueur prédominent dans ce récit, il y est également question d'amour et de couple.

La plume est sensible et très fluide. Malgré tout, je dois émettre un bémol quant à la forme qui m'a posée problème. Peu d'aération dans le texte et surtout, aucune indication pour nous mentionner que le narrateur change de route en plein récit. En effet, si au départ c'est l'homme qui parle, d'un coup, ce sera sa femme qui prendra la parole. J'aurais apprécié une délimitation plus claire.

Un roman qui constitue une véritable ode à la nature, mais qui est peut-être trop court pour approfondir toutes les thématiques dont il est question. Une belle plume fait de cette lecture une belle découverte.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Récit contemporain. Une lecture un peu (trop) perchée, à mon goût… sans mauvais jeu de mot… puisqu'il est question du métier d'élagueur, assez peu connu et reconnu…
J'ai découvert ce livre original, à l'écoute de l'émission « la librairie francophone » sur France Inter, le 20 février dernier… Je pense que son écoute est en effet indispensable… avant d'aborder ce petit bouquin pour bien comprendre les intentions de l'auteur… Entre amour, poésie, nature, connaissance des arbres, réchauffement climatique… et le drame des 130 piqûres, lorsque l'élagueur croise en plein mois d'août un essaim de frelons asiatiques… dans les hauteurs d'un hêtre… Douleur, brûlure… coma… et amour toujours !
Il faut en effet s'accrocher… (et souvent relire… pour comprendre…).
Petit clin d'oeil régional, ça se passe près de Bourges…
La dernière partie « l'histoire racontée par le grimpeur d'arbres » est plus abordable.
Un livre certainement à relire tranquillement… pour bien recevoir tous les messages qu'il envoie !
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🐝 « Les hommes étaient là, à cent mètres, avec les deux voitures : préparant le café, huilant les tronçonneuses, vérifiant les chaînes et les cordes. J'approchai. Tout était gris, presque tendre, avec ces épaules, ces mains, avec mes amis et derrière eux : l'arbre. le hêtre nous attendait, à la mesure de nos vies. Un tel matin, dans l'été qui se dresserait bientôt sur nos outils, je me suis senti fort. »
(P.15)

🐝 En cette fin d'été, en cette aube brûlante, un homme grimpe au sommet d'un hêtre de trente mètres qui domine la campagne. A cette hauteur, il contemple les paysages, il aperçoit sa maison et imagine, à travers les fenêtres ouvertes, sa femme, nue, étendue dans les draps frais de la nuit. Il repense à son enfance, aux étés qui en étaient encore, aux rudes hivers qui recouvraient de blanc sa campagne. Il observe et mesure la nature qui s'épuise, qui lutte et qui s'essouffle. En haut de cet arbre, il n'est pas un homme, il est le confident du vivant, il se fait son porte-parole.

🐝 Son expérience lui a appris chaque geste, lui a enseigné la moindre rumeur, lui a ouvert un horizon tout autre. Il n'a que très peu d'ennemis là-haut ; alors, quand il aperçoit un frelon, il perçoit le danger, un frelon n'est jamais seul, celui-ci est énorme et son bourdonnement est monstrueux. A peine tente-t-il de s'échapper qu'une nuée de frelons asiatiques s'attaque à lui et, alors qu'il touche le sol, parmi ses collègues apeurés, au loin il entend la sirène des pompiers, et son corps n'est plus que braise, brûlure, brasier.

🐝 La brûlure. A travers le récit de deux voix, celle de l'élagueur et celle de sa femme, deux déclarations d'amour : celle d'un homme à la nature déchue, en perdition, et celle d'une femme à l'homme qu'elle aime et qu'elle tente, chaque jour, de ramener à la vie en se rappelant leur vie de jeunes amants. La langue est délicate, les mots sont doux : tout dans ce roman n'est que poésie, tendresse et humilité. L'harmonie entre ce couple et cette terre était tel que rien d'autre ne leur importait sinon leur vie dans cette campagne, ensemble. Mais il suffit d'un dérèglement, il suffit de ne pas y penser, de vouloir changer ce que la nature nous a prodigués pour que cette harmonie vacille à son tour et déverse sur ceux qui l'aiment, ce qu'elle a de plus dangereux.

🐝 « Depuis octobre tout était doux, hésitant. Pas d'automne, pas d'hiver. Et ce vent tiède comme dans les contes . »
(P.11)
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Je vous le dit d'emblée : ce petit livre m'a totalement séduit. Difficile de rester insensible à tant de poésie, d'amour et de passion pour Dame Nature et notamment les arbres.
J'ai été très touché par l'amour que porte la femme à son mari élagueur, victime d'une attaque de frelons asiatiques. Un amour immense et éternelle qui les unit à jamais.
Un très beau récit poétique servie par une plume délicate et élégante. Gros coup de coeur !
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Voilà un petit livre brûlant de poésie, sensuel et envoûtant.

La brûlure c'est un texte singulier. Une belle histoire empreinte de poésie et des sujets multiples. Un livre très court mais également d'une belle profondeur.

Philippe est élagueur. Son quotidien c'est de tutoyer la cime des arbres et d'admirer le paysage de là-haut. Jusqu'à ce jour d'automne, anormalement caniculaire où il est attaqué par des frelons …

Un récit à deux voix, celle de Philippe et celle de la femme qui l'aime et avec qui il partage l'amour de la nature. Un diptyque charnel dans lequel les paroles et les corps s'entremêlent, l'étreinte étant un instant de répit.

De nombreux sujets s'entrecroisent : la découverte d'un métier (j'ai eu la chance de voir un élagueur grimper au sommet d'un chêne et c'est impressionnant), une vision de la nature que les hommes détruisent chaque jour davantage et une magnifique histoire d'amour. Un livre qui nous ramène à notre condition d'humains dans un environnement fragile.

Un merveilleux récit, un style élagué de toute fioriture, un texte ambivalent … à lire absolument, à relire ou à offrir !

« La vie est un abandon, joyeux à force, et comme tout rêve, il s'apprivoise »
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C'est un livre magique, de feu et de sang, embrasé et glaçant, de soleil et d'ombre, fait de chapitres courts qui sont autant de vignettes qui bouleversent, un livre d'artiste sur un artisan, qui nous fait mal et du bien, qui nous associe à chaque instant au narrateur (et à sa femme), tour à tour nous sommes il et elle, elle et lui, et la nature, et les arbres, et l'été, et le grand ciel, et les nids de frelons, et la douleur insupportable, et le corps triomphant, et le corps supplicié - la beauté, la douleur et le temps.

C'est un livre d'amour, un livre d'amour déchirant.
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