La couverture était belle et poétique…
Versailles semblait un cadre promettant de la féérie, tout comme la neige, tout comme Noël…
La forme de ce roman, très brève, faisait miroiter, espérer un conte...et les parfums de l'enfance, d'antan, des souvenirs, du temps qui passe, de la mélancolie dans ce qu'elle a de plus joli...
Bon... Pour moi, c'est raté.
Je n'ai pas été envoutée, ni ensorcelée. La magie n'a pas opérée. Je n'ai même pas eu le coeur serré ou simplement ému par ces instantanés d'une enfance révolue, par ces déambulations dans les rues enneigées, glacées de Versailles, par ces souvenirs d'enfance fragiles, graciles...
Habituellement pourtant, j'aime beaucoup ce genre de récits qui mêle l'enfance au temps qui passe. Et la neige. Et Noël. Et ses lumières.
Habituellement, cela me touche toujours, me secoue.
Mais là... Là, je suis restée de marbre, de glace.
Bien sûr, la langue de
Christophe Bataille, ciselée, belle et délicate n'est pas en cause: "
Noël à Versailles" est très bien, très joliment écrit et j'ai pu en percevoir la sensibilité mais j'y suis restée extérieure...
Comme si les souvenirs convoqués, les images peintes n'étaient que bulles de champagne, esquisses légères... Trop légères. Trop volatiles. Trop fugaces pour m'atteindre vraiment. Comme un de ces bijoux magnifiques tellement ouvragé qu'il en perd sa beauté brute, ce qui fait sa force...
C'est dommage, presque triste, comme un rendez-vous manqué.