AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,9

sur 21 notes
5
2 avis
4
3 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le rêve de Machiavel est plutôt un cauchemar. En l'année 1527, une épidémie de peste se déclare en Toscane. Machiavel fuit Florence et se réfugie dans une ville sans nom où il est autorisé à entrer après un minutieux examen de son corps par des gardes de faction aux portes de la ville pour écarter tout signe apparent de la maladie. Les 200 pages du livre sont un enchaînement d'angoisses, de délires, de visions apocalyptiques de morts dévorés par des rats, de bûchers. Dans le dédale
des ruelles pourries par les cadavres, Machiavel, qui voulait passer incognito, est reconnu et même accusé d'être à l'origine de l'épidémie.
Il est à la fin de sa vie et a perdu de sa superbe, il n'est plus qu'un prince déchu. Ironie du sort, il décède cette même année 1527 non pas de la peste mais ....d'une péritonite.
Cet ouvrage est effrayant mais il a quelque chose d'envoûtant. Heureusement il est assez court.
J'ai lu ce livre à l'heure de l'épidémie de COVID 19 qui sévit en Europe et partout ailleurs dans le monde semant l'angoisse, la méfiance ou la défiance, le désarroi et la mort partout autant que le peste jadis. Pour information le bacille de la peste a été découvert par Alexandre Yersin en 1894. Dans la foulée, il a mis au point un sérum anti-pesteux. Actuellement des cas de peste se manifestent encore çà et là dans le monde. Les antibiotiques sont le meilleur remède à la maladie. Gardons espoir, le monde vaincra la COVID.
Commenter  J’apprécie          40
Imaginant une continuation du dernier écrit sorti de la plume de Machiavel, La description de la peste de Florence de 1527, Christophe Bataille nous livre ici un vrai roman poétique, dans lequel l'abject (la peste) et le noble (l'amour) se complètent et se mélangent en même temps.
Machiavel, ce héros déchu de la Renaissance se trouve toujours entre deux idylles : une terrifiante avec la peste (les promenades parmi les morts, la description en détail des de la maladie), et une romantique avec Violetta (le seul personnage féminin du roman pour lequel l'insensible Machiavel éprouve de l'amour).
La différence entre ces deux idylles, ou mieux dit pulsions, est visible, en dehors de la narration, même au niveau linguistique, ou d'un côté nous avons le lexique de l'horreur et de l'autre côté le lexique de l'amour. Tout ceci n'a pour rôle que de montrer aux lecteurs un Nicolas Machiavel purement humain, qui se trouve dans un monde apocalyptique : devant la Mort, sans pouvoir et sans diamants et surtout sans l'image du génie politique que plus personne ne reconnaît à l'heure de la peste.
La structure fragmentaire du récit et les rimes qui se trouvent dans beaucoup de paragraphes (narratifs ou descriptifs) m'ont donné la sensation de lire, à la première vue, un poème gouverné par Éros et Thanatos dans un monde où le rêve et la réalité sont des éléments indissociables.
J'estime que ce roman démontre une complexité particulière qui provoque la lecture et la relecture en fonction de différents seuils d'interprétation : linguistique, symbolique, poétique et même politique.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (64) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3219 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}