AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Viva la vida (24)

C’est si fragile et si fort une vie.
Commenter  J’apprécie          130
Et le vent de la mort souffle au-dessus des frontières. Parce que lui, rien de l'arrête. Il se moque bien de savoir à qui appartient le sang versé.
Commenter  J’apprécie          100
Notre idée, c'est : trouver des lieux où l'on peut dessiner. Faire le portrait de ceux qui voudront bien, leur demander : Quel est votre rêve ? Dire la vie dans cette ville où on meurt.
Commenter  J’apprécie          80
Miguel veut nous montrer sa ville, quand elle était encore heureuse, quand les touristes venaient remplis les comptoirs et que les nuits étaient vivantes. Avant la montée de la violence, il y a trois ans à peine. Miguel Angel est né dans les années 60, au milieu d'une famille de 8 enfants. Miguel a grandi dans un quartier populaire du centre-ville, où il dit avoir été l'enfant le plus heureux du monde. Il a tenu un bar quand il était jeune, un bar avec du rock'n'roll. Miguel est un poète. Par un poète en chambre. Un poète dans la vie. Il aime les fous de son époque : Dali, les Pink Floyd, et le grand Hemingway. Aujourd'hui Miguel publie toujours des poèmes, mais il écrit surtout des articles dans les journaux, des billets d'humeur et d'opinion sur le monde qui l'entoure. Il a reçu l'année dernier le premier prix de journalisme. Il y a un peu plus de quatre ans, Miguel a eu une embolie cérébrale. Un mois et 13 jours de coma. Un an cloué au lit sans pouvoir parler. Des milliers d'heures de rééducation. Maintenant, il peut conduire, et il marche avec une canne. Une partie de son corps reste encore endormi. Et moi qui ne crois en rien, je me dis en le voyant qu'il y a toujours moyen de sortir du pire. Pour moi, il est l'image d'espoir de cette ville.
Commenter  J’apprécie          70
On est dans le bus pour Juárez. Dans trois heures on arrive. Arriver, tout arrive, les départs aussi. J'ai tellement voulu arriver là. J'y suis. Dans un mois, qu'est-ce que j'aurai appris, désappris ? De l'autre côté de la vitre, c'est le désert. Des tourbillons de sable s'élèvent, s'évanouissent, que disent-ils ?
Commenter  J’apprécie          70
La nuit, il vaut mieux rester chez soi, c’est une affaire entendue. Et essayer de dormir. Mais il y a : les chiens qui montent la garde et qui aboient entre eux. Ils sont innombrables. Les sirènes de la police, perçantes, tout au long de la nuit. Crissements de pneus. Courses poursuites. On imagine. Et puis, plus subtils, mais tout aussi redoutables, les klaxons des trains, sourds et profonds comme les cornes de brume qu’on entend dans les ports. La gare est du côté USA. L’appel du large
Commenter  J’apprécie          70
Je suis à Juárez. Je me le répète Ciudad Juárez, une ville qui invente la mythologie de demain. Cette ville qui a pour nom celui d'un libérateur, en face d'une autre qui s'appelle Le Passage. Leurs deux noms, ça peut déjà faire un roman. Dans cette ville, j'échange des portraits contre des rêves, des surfaces de rêves. Il faudrait que je puisse dire ce que je vois à chaque fois, ce qui passe dans les yeux, cette volonté d'exprimer l'essentiel qui ne peut sortir. Au début de la rencontre, c'est l'étonnement de voir là deux étrangers venus juste pour leur donner l'image d'eux-mêmes, souvent mal traduite, en paiement de quelques mots, d'une phrase disant toute une vie. C'est si fragile et si fort une vie.
Commenter  J’apprécie          60
Je me souviens que je marchais sur plage à Tanger. Un vent violent venant de l'intérieur des terres soulevait le sable qui faisait comme une rivière à la hauteur de mes genoux. Cette rivière de sable se précipitait vers la mer, et là, comme des fauves, les deux vagues en furie s'embrassaient. Le mariage de l'Atlantique avec l'Afrique. Un peu plus tard, j'étais sur une autre plage à Casablanca. Dans la chaleur blanche de la côte, jusqu'à sa limite invisible, des ballons de foot dessinaient des arabesques. Des équipes de trois, quatre, ou cinq garçons jonglaient avec des ballons qui montaient, descendaient dans un ciel en feu. Des milliers de jeunes gens. Un jour de semaine. J'ai marché au milieu d'eux et puis j'ai abandonné avec la sensation que cette plage faisait le tour de l'Afrique. Je pensais au détroit de Gibraltar. Combien de kilomètres de fil de fer barbelé faudra-t-il déployer au milieu de la Méditerranée pour interdire à l'Afrique d'accoster sur les rives de l'Europe ? Qu'est-ce que Ciudad Juárez ? La frontière des frontières ?
Commenter  J’apprécie          60
Des portraits, des yeux qui observent, qui scrutent, qui parlent, qui lisent.
Quel est votre rêve pour la vie ?
Il est arrivé que la réponse soit loin de ce qu'entendaient mes yeux. Ce que dit un regard est plus franc, moins réfléchi, plus intérieur, intraduisible avec des mots. Il est arrivé que celui que je questionnais lise ma déception dans l'écoute de sa réponse, dans son silence il me disait alors :"Tu as bien lu, remplis les blancs."
Commenter  J’apprécie          60
Le jour se lève. Une ombre mécanique glisse sur le désert. L'Amérique des chevaux, l'Amérique des westerns, une nostalgie à laquelle personne l'échappe. Les grosses voitures, les grands paysages, sur la route e Kerouac. Une fuite éperdue dans la liberté inventée du passé pour oublier les véritables prisons d'aujourd'hui. Dans l'habitacle des camionetas, on se sent à l'abri. Dehors la réalité s'estompe. Pourtant ici, c'est presque toujours dans les voitures qu'on tue, qu'on retrouve les morts.
Commenter  J’apprécie          50






    Lecteurs (57) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les personnages de Tintin

    Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

    Tintin
    Milou
    Le Capitaine Haddock
    Le Professeur Tournesol
    Dupond et Dupont
    Le Général Alcazar
    L'émir Ben Kalish Ezab
    La Castafiore
    Oliveira da Figueira
    Séraphin Lampion
    Le docteur Müller
    Nestor
    Rastapopoulos
    Le colonel Sponsz
    Tchang

    15 questions
    5225 lecteurs ont répondu
    Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}