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EAN : 9791097515102
Editions la Trace (30/11/-1)
4/5   2 notes
Résumé :
Mars 1944, Les bombardiers lourds Lancaster du No.100 RAF Squadron, basé à Waltham, s'arrachent d'Angleterre pour l'Allemagne. Cible : Essen, situé dans la Ruhr, secteur le plus et le mieux défendu du IIIe Reich. Pour les équipages de Sam Stirling et Jean-François Raystermann, cette mission constitue la trente-huitième de leur Second Tour d'Opérations. Statistiquement... ils sont censés être déjà mort.
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Merci à Babelio et aux éditions La Trace de m'avoir permis la lecture de ce livre.
Il s'agit d'un roman, avec des personnages fictifs, mais inspiré d'événements historiques qui se sont peut-être, voire certainement, déroulés ainsi en 1944.
L'auteur commence par mettre en scène certains des aviateurs dans des relations sentimentales, ce qui parait judicieux pour donner une dimension humaine à l'histoire avant de basculer vers le récit de guerre. Mais j'ai trouvé qu'il n'excellait pas vraiment dans cet exercice, privilégiant le passionnel au détriment du romantique, son style manquant quelque peu de finesse à mon humble avis.
Le récit prend vraiment toute sa dimension lorsque la mission est annoncée pour une escadrille de bombardiers Avro Lancaster de la Royal Air Force basée à Waltham, Angleterre.
Débute alors un voyage au bout de la nuit, depuis le briefing avant le décollage jusqu'au débriefing au petit matin pour ceux qui seront revenus, vivants et pas trop mal en point.
Tous les avions réquisitionnés, avec 7 personnes à bord, rejoignent en vol le reste des appareils, plus de 800 bombardiers, Lancaster, Halifax, Stirling, escortés par des chasseurs de Haviland Mosquitos. C'est une véritable armada qui s'en va donc de nuit – les américains bombardant de jour – vers l'objectif, Essen, situé dans la vallée de la Ruhr, une des régions les mieux défendues d'Allemagne.
La narration se concentre sur une partie de l'escadrille de Waltham - dont deux équipages partent pour leur 38ème mission et un pour sa toute première - ainsi que sur quelques chasseurs allemands d'un groupe de chasse de nuit basé en Hollande.
Les descriptions sont très réalistes et très précises. Parfois techniques, notamment en ce qui concerne les équipement radars et l'armement des avions allemands - Messerschmitt BF-110, Heinkel-219, junkerr-88. Puis impressionnantes d'intensité lors des scènes d'affrontements, les dégâts occasionnés par les dévastatrices munitions allemandes sur les machines et leurs occupants étant détaillés sans fioriture.
L'auteur nous fait partager de manière particulièrement tangible la peur, insidieuse ou brutale, omniprésente compagne de route pour ces aviateurs conscients qu'ils vont participer à une terrible loterie mortelle. Avec le risque de collision au sein du «stream», à la cohésion hasardeuse mais garantissant la sécurité du groupe, celui d'être touché en traversant les nombreux tirs de DCA frappant au hasard les malchanceux, celui enfin d'être pris pour cible par un des redoutables bimoteurs ennemis lourdement armés, la survie résidant alors dans le sang-froid, la réactivité, l'adresse des mitrailleurs et pilote du bombardier, l'intervention salvatrice d'un Mosquito, ou, plus aléatoire, la chance d'avoir affaire à un adversaire novice et pas à un as de la Lutwaffe à qui manquent quelques victoires pour obtenir une distinction supplémentaire.
La nuit est longue pour ces jeunes gens, certains n'ayant pas 20 ans. le froid, le bruit, la peur, les dangers innombrables, tout est bien rendu par l'auteur qui connait parfaitement son sujet et en maîtrise toute la dramaturgie, nous plongeant dans cet enfer nocturne de façon tellement réaliste qu'on ne peut que rester littéralement scotché dans cette lecture passionnante.
Bien qu' ayant beaucoup apprécié ce livre, je me sens un peu obligé de signaler un nombre assez important de «coquilles» qui font légèrement désordre dans la mesure où l'exemplaire reçu n'était pas annoncé comme non corrigé. Si comme moi vous vous interrogez sur la définition de l'étrange verbe «amaster» rencontré dans la deuxième phrase de la page 228, je peux au moins vous faire profiter de l'info obtenue auprès de l'éditeur : il s'agit en fait du verbe «asmater» signifiant en argot «frapper; tirer sur quelqu'un».
Lorsque je lis un récit de guerre, qui plus est d'aviation, j'ai une pensée émue pour mon père, affecté dès 1939 dans un régiment de DCA, avant d'être brièvement mitrailleur sur un avion de reconnaissance, puis prisonnier de guerre ( ayant eu la chance de pouvoir utiliser son parachute ).
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J'ai eu la chance de recevoir ce roman via "Masse Critique" ... aussi je remercie "Babelio" ainsi que les editions "La Trace".

Ce roman nous fait vivre de l'intérieur et de façon intense voire impudique une nuit de bombardement de l'Allemagne nazie par des Lancaster bombardiers quadrimoteurs britanniques, les peurs et la solidarité des équipages, l'incertitude du lendemain, l'héroïsme des uns, le côté chevaleresque de pilotes allemands, l'anxiété des petites amies qui espèrent le retour de leur bien-aimé ...

Bref j'ai adoré passer cette nuit avec "Lucas Bautheas", l'auteur, manifestement féru d'Histoire de l'aviation, qui malgré son jeune âge maîtrise manifestement tous les aspects techniques tant des avions (armes, moteurs, ...) que des stratégies d'attaque ou d'évitement.
Plus de 50,000 jeunes britanniques se sont sacrifiés dans les airs pour essayer de mettre à mal l'industrie de guerre allemande et atteindre la résistance morale de la population, honneur leur soit rendu.
De nombreuses informations peuvent être obtenues sur le web, et pour ceux qui veulent mieux comprendre la genèse et l'importance du Lancaster peuvent regarder la vidéo https://www.youtube.com/watch?v=kmrKieNo6OE

C'est un premier roman, mais si je peux me permettre de donner l'un ou l'autre conseil à l'auteur, c'est au niveau de la ponctuation qui est très mal maîtrisée, et aussi les fautes d'orthographe qui s'accumulent de façon exponentielle au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire, comme si quelqu'un en avait eu marre de les corriger.

N'hésitez cependant pas à lire ce roman, cela fait partie de notre Histoire avec un grand H, et ces 24 heures de la vie d'un équipage valent la peine d'être vécues et partagées.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Lancée à toute vitesse, l’énorme formation semblait être immortelle! La flotte de quadrimoteurs allait se déchaîner sur l’Allemagne. Une apocalypse de feu, de fer et d’acier n’allait pas tarder à ravager la Ruhr. Ces immenses bombardiers aux silhouettes impersonnelles, fonçaient moteurs à plein régime vers leur cible! Sous le regard moqueur et vicieux de la pleine lune malade de blancheur qui contemplait chacun de ces quadrimoteurs avec un sourire narquois... narquois comme la Grande Faucheuse qui sourit à la vue de sa prochaine victime. Les bombardiers continuaient, imperturbables, leur route.
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- On n'explique pas l'amour. Disait Imogen. Il y a des beaux et des belles, des musclés et des maigres, des moches et des laides, des petits et des grandes et quand le vrai amour unit l'un d'eux à l'une d'elles, les complexes et les différences s'envolent. Les préférences et les imperfections disparaissent. La grande aime le petit, le beau aime al moche, le musclé aime la maigre. C'est tout, on ne l'explique pas.
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Ils n'étaient plus ces jeunes garçons plein de fougue et persuadés de leur immortalité, arrivés en mars 1943. Un an avait suffi à les transformer en hommes modestes, torturés par la superstition, conscients de leur vulnérabilité et attachés plus que jamais à la vie. Ils avaient une vingtaine d'années et pourtant, certains semblaient en avoir une quarantaine.
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- il n'y a rien de plus fantastique et étrange à la fois qu'une femme. Le lundi elle vous fait des sourires et le lendemain elle vous fait la tête pour une raison obscure mais bien réelle.
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- Voilà ton parachute, Sam. N'oublie pas, s'il ne fonctionne pas, reviens nous voir, on t'en fournira un autre.
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