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3,88

sur 462 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voici un roman terrible, dérangeant , noir, dont je ne raconterai rien.
Ce serait dommage, mystère .......
J'ai la malchance de le découvrir juste après la lecture de " Je me suis tue" de Mathieu Menegaux , mal m'en a pris.
Nous avons l'impression de revivre la même tension toxique .
C'est un récit étouffant, entre douleur épouvantable ,suffocation, descriptions crues et scènes de sexe , maltraitance d'un bébé qui n'y est pour rien, la maman que je suis n'a pas supporté ....

La fin est la même....
Nous sommes submergés par cette longue descente aux enfers., la dissection au scalpel d'un couple et d'une jeune femme victime, vouée au silence , à l'orgueil , pétrifiée , anéantie , humiliée, sans remords,désespérée , dans un enchaînement mortifère .....douloureux ,, définitif....
Le premier chapitre nous introduit de suite dans l'horreur comme dans le livre de Leila Slimani" ...

L'auteur dont c'est le premier roman s'est - elle inspirée de ces deux romans dont personne ne peut sortir indemne ?

Âmes sensibles s'abstenir !
Je n'oublierai pas de sitôt cette tragédie qui happe et marque les esprits durablement .
Ce livre repose la question du Traumatisme violent Dissimulé .....
" Au coeur de la nuit , face au mur qu'elle regardait autrefois, bousculée par le plaisir , le malheur du bas lui apparaît telle la revanche du destin sur les vies jugées trop simples ,..."
.
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Une lecture très éprouvante, je pense qu'il faut prévenir les lecteurs.
Marie et Laurent, trentenaires, forment un couple heureux et vivent à Paris. Laurent est un brillant avocat et Marie conseillère financière dans une banque. Tout va bien dans leur vie, l'avenir s'annonce heureux et ils décident d'avoir un enfant.
Mais, un jour, tout bascule pour Marie lorsqu'elle se fait violer par le directeur de la banque dans laquelle elle travaille.
Elle décide de se taire par peur de perdre son travail et son couple. Son mari ne remarque pas l'état de dépression et de folie dans lequel elle s'enfonce . Lorsque naît le petit Thomas, Marie le rejette car pense qu'il est l'enfant du viol. Elle ne pense qu'à supprimer cet enfant et en finir elle-même avec la vie.
Le style est très cru, voire trash, ça peut mettre très mal à l'aise. Ines Bayard a le mérite de parler du viol de façon frontale.

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Tout comme dans Chanson douce de Leïla Slimani, on connaît l'issue de cette histoire dès le début.
Marie, trentenaire, mariée à Laurent depuis quelques années, se sent bien dans sa vie professionnelle et côté conjugal, c'est le bonheur tranquille et sûr, tellement qu'elle envisage une possible grossesse.
Son patron viendra chambouler tout ce bel ordonnancement par un acte d'une telle sauvagerie qu'on en sort aussi démantelée qu'elle.
Ensuite, c'est la descente aux enfers, décrite avec des mots crus, avec une froideur qui n'appartient qu'à la victime, car c'est Marie qui parle dans toute sa solitude, enfermée dans son secret, car elle a pris le parti de ne rien dire à quiconque. C'est là qu'est toute la difficulté d'adhérer à cette vision d'une femme mature, responsable, qui choisit pourtant le versant le plus ardu pour surmonter une agression.
Un roman au propos choquant et qui, à sa façon, permet de comprendre le mécanisme mental à l'oeuvre chez certaines victimes.
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Pour son premier roman Inès Bayard, frappe fort, très fort même. Il est évident que l'on y trouve beaucoup de similitudes avec " Je me suis tue " de Mathieux Ménégaux. Cependant, dans le malheur d'en bas, l'auteure ne prend pas gant pour décrire la violence de l'acte commis envers Marie qui peut choquer tant les descriptions sont aussi crues que cruelles.
Le malheur d'en bas est un livre choc sur le viol des femmes et ses conséquences désastreuses. Dépression, sentiment de honte, les mots ne manquent pas pour qualifier un tel acte et ses répercutions.

J'ai trouvé que l'auteur poussait le mal être de Marie à l'extrême en s'immisçant un peu trop dans l'intimité sexuelle du couple et c'est là où le bât blesse par tant de descriptions inutiles qui n'apportent rien de plus au récit et mettent le lecteur mal à l'aise.

Une lecture haletante, dérangeante, certes, mais qui montre à quel point le viol laisse toujours des séquelles plus ou moins destructrices.
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Un repas de famille, une jeune femme qui empoisonne son fils, son mari, puis se suicide.
Pourquoi tant de violence, comment une jeune mère peut-elle décider de tuer son petit, son bébé, la chair de sa chair ?

Flash-back dans la vie de Marie. Cette jeune et jolie femme est bien mariée à un époux qu'elle aime et qui le lui rend bien. Lui est un avocat qui commence à être reconnu, leur vie est relativement aisée, un appartement confortable, une famille aimante, un métier à la banque qui sans la satisfaire démesurément, lui convient parfaitement pour avoir une vie confortable. Leur prochain projet. Avoir un enfant, pour parfaire ce bonheur quotidien.

Jusqu'au jour où son vélo est détérioré et elle doit rentrer à pieds ou se faire raccompagner par quelqu'un, qu'elle connaît, en qui elle a confiance… puis la sidération, l'incompréhension, la scène de viol, dévastatrice, violente, dérangeante, puis le retour… se laver, se débarrasser de l'infamie, enfin la douleur, le silence, obstiné, confus, honteux… la vie qui devrait reprendre mais qui subitement s'est interrompue un soir d'automne.

Avouer le viol, c'est accepter le regard de l'autre, son mépris, ses interrogations, imaginer qu'elle est même fautive peut-être ? Ce sera donc le silence, la haine qui peut à peu va s'insinuer en elle, le changement qui s'opère dans la vie, dans le coeur, dans la tête de Marie. Revenir au bureau, blaguer avec les amis, être légère, amoureuse, heureuse dans son couple, quand tout au fond d'elle la haine et les ressentiments prennent toute la place. Alors Marie va faire comme si, avancer mais ne pas oublier, garder la douleur au fond d'elle.

Pourtant, l'enfant attendu par le couple va arriver… mais l'angoisse et les interrogations de Marie sont plus forts que tout, plus forts que l'amour d'une mère, plus forts que ces bras, ce sourire, cette peau de bébé qu'elle rejette autant qu'elle le peut. Pour elle cet enfant est l'enfant du viol, l'enfant du monstre, il ne peut en être autrement. Lui viennent alors des envies d'abandon, de meurtre… Peu à peu, la haine s'installe, violente, exclusive, dévorant jusqu'à ses pensées, sa vie, son intimité. Jamais la jeune femme ne pourra aimer cet enfant, jamais elle ne pourra lui pardonner, sombrant peu à peu dans une folie cruelle et quasi inhumaine, dévastatrice.

Il y a dans ce roman une analyse étonnante et bouleversante des réactions d'une femme violée, de la façon dont la situation se retourne contre elle, coupable d'avoir été violée au moins à ses propres yeux, blessée, meurtrie, mais niée au fond d'elle, et sombrant dans la folie de l'incompréhension en s'enfermant dans sa solitude intérieure et son désespoir. Pourtant il y a aussi des scènes et situations par trop invraisemblables pour faire accepter l'ensemble de l'intrigue, l'ami intime, gynécologue, le mari rêveur qui ne comprend décidément rien, la mère qui découvre sa fille dans un état second et ne réagit pas…

chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/10/14/le-malheur-du-bas-ines-bayard/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Livre particulier sur le viol. Marie le personnage principal est violée par le directeur de la banque où elle travaille. Et elle décide de se taire, de faire comme si rien ne s'était passé. Mais c'est impossible, elle vit des moments terribles que nous vivons avec elle. Je pense que ce livre fait prendre conscience qu'il ne faut pas taire une agression mais la dénoncer.
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"Pourquoi les hommes font-ils ça aux femmes ?"
Quel choc que cette première scène ! le ton est donné : il n'y aura aucune lumière dans ce texte, c'est totalement désespéré.
En rentrant de son travail, Marie, la petite trentaine, se fait violer par son patron. C'est le début du cauchemar et de la folie. Marie se replie sur elle-même et se recroqueville sur son drame. Écartelée entre le besoin de parler et celui de garder la face. Elle maquille sa blessure, elle empile les masques pour museler son vrai visage. A l'image de sa chair meurtrie, son regard se déforme. Tout la dégoûte. Tout devient laid. Et puis un second drame après le drame: le test de grossesse est positif. Marie plonge dans une fantastique crise d'hystérie.
Cet enfant qu'elle désirait tant, elle ne parvient pas à l'aimer. Elle est écoeurée par son corps et terrifiée par l'homme qu'il deviendra. Incapable de prendre soin de lui, elle le regarde à peine. le petit Thomas grandit donc dans cette atmosphère sinistre, sous l'oeil répugné d'une mère brisée.
C'est infiniment dérangeant mais infiniment juste. L'écriture d'Inès Bayard possède une précision chirurgicale et une violence sidérante. Certaines scènes sont presque cinématographiques tant les sons, les gestes et les voix sont détaillés. Elle sait créer une tension formidable qui vous étouffe et vous chavire.
De vraies et terribles questions sont abordées sur "l'après-viol" : survivre avec "ce" corps, survivre avec la mémoire de l'acte dans sa chair, comment continuer à fréquenter son violeur, supporter d'être à nouveau touchée, supporter surtout "le monstre" qui pousse dans son ventre.
C'est un texte extrêmement oppressant et anxiogène. Je me surprenais à lire des passages entiers sans respirer. Je me sentais physiquement mal, avec le coeur qui cavalait comme un dément et le ventre serré. On est pris avec Marie dans ce crescendo mortifère, impuissants à stopper l'avalanche, terrifiés par la dureté du bitume qu'on aperçoit au loin. On se sent salis avec elle, on se sent perdus, condamnés.
C'est surtout un texte très organique où rien n'est passé sous silence. Dans chaque page le corps souffre, le corps est écarté, enfoncé, déchiré, haï. C'est vraiment l'histoire d'une première mort dans la vie, d'une immense mascarade lorsqu'on se retrouve piégée par les autres et par soi-même. C'est l'histoire d'une existence simulée qui peine à retrouver du sens. C'est l'histoire d'une chair forcée, saccagée, pulvérisée. C'est l'histoire d'une immense méprise qui conduira au drame.
C'est une lecture éprouvante, douloureuse, insupportable, au final attendu mais efficace. Pour un premier roman, j'en sors admirative.
Lien : https://luxandherbooks.wordp..
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Plongée en apnée dans l'horreur d'un traumatisme, le pire qu'une femme puisse subir, le « malheur du bas ».
Entrée dans les méandres d'un esprit dont l'équilibre vacille.
Eaux saumâtres d'un texte violent, noir, étouffant, angoissant dans lequel on glisse chapitre après chapitre à son corps défendant.
Bien que très impactant émotionnellement, ce roman me laisse une impression mitigée, faite entre autres de malaise, de dégoût et d'agacement. Il me semble que toute la première partie, où Marie s'enferme dans un silence de plus en plus verrouillé, comporte des postures d'auteur opportunes pour faire monter la tension, mais dont la vraisemblance est discutable: aveuglement des proches et divers protagonistes, non intervention des employées de la crèche, face au dysfonctionnement maternel, absence de réaction du conjoint, de la mère, tous deux témoins quotidien du malaise, concordance des indices et des symptômes qui restent lettre morte...
Puis dans la deuxième moitié du roman, de longs passages ressassent le même délire psychique, un leitmotiv confus, voire brouillon, dans un style médiocre qui ont fini par me lasser.
Enfin, le dénouement, terriblement prévisible, m'a fait penser à un effet de manche littéraire aux ficelles un peu grossières, affaiblissant encore un scénario pas très convaincant.
En exprimant ce point de vue un peu discordant, je ne juge pas une victime mais bien la traduction littéraire d'un personnage de roman qui ne m'a pas vraiment convaincue et pour lequel j'ai eu de plus en plus de mal à éprouver de l'empathie.
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Est-ce le sujet trop pénible et la fin tragique qui m'ont empêchée d'apprécier totalement le bouquin.
Le malheur du bas ou "Moi Marie, Mon Secret", je le trouve cru, sexe et quelque peu invraisemblable ...

C'est un bouquin qui m'a marqué au niveau critique et je ne trouve pas la bonne note.
D'un côté, faisant abstraction du milieu social et du couple si complice, il est vrai que le viol est un acte barbare qui doit certainement pousser les victimes au pire isolement surtout en optant pour la solution "secret". Et d'un autre côté, justement grâce à son entourage si proche, je ne comprend pas pourquoi s'être embarqué dans ce dénouement qui manque d'énergie ou de réactivité émotionnelle.

Ma cote : 6,5/10
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Je préfère être franche, ce n'est pas un livre à mettre entre toutes les mains => âmes sensibles, s'abstenir !
J'ai lu ce récit en deux jours, et je me sens soulagée de l'avoir terminé. J'ai reposé ma tablette plusieurs fois, tant j'ai souffert pendant cette lecture, j'ai clairement suffoqué.......

Ce n'est pas tant le sujet qui dérange , bien qu'il soit violent , glaçant, dur.
C'est davantage l'atmosphère qui règne dans ces lignes, une atmosphère sale, pleine de détails dégoûtants, d'odeurs atroces , c'est écoeurant, et quasiment sur toute la longueur du récit. Il y a comme une dynamique du répugnant , du repoussant, ....... Si l'auteure avait pour ambition de choquer son lecteur , c'est réussi !
C'est aussi, en ce qui me concerne, Marie et son silence, qui m'interpellent . Son silence, sa résignation (?) m'ont agacée, révoltée.

Voilà, c'est ça, cette histoire est révoltante , en tous points.

Vous allez me dire , pourquoi l'as-tu lue cette histoire, jusqu'au bout ?

Je reconnais qu'Inès Bayard parvient à me faire entrer dans la vie de son héroïne ; on connaît la fin de l'histoire dès les premières pages, il n'y a donc aucun suspense, mais on lit, happée par toute cette noirceur , jusqu'au dernier mot parce que...... comment fait-on pour en arriver là ? Pourquoi ? Alors, on lit ......on veut « comprendre » l'innommable........

Cette femme est brisée, et sa douleur, son désespoir sont contagieux .
On étouffe dans ce récit qui décrit finalement sa longue descente aux enfers. Cette femme frôle la folie .
Les descriptions hurlent un réalisme de l'horreur ...... elles sont crues, et nerveuses.

Ce roman remue, il choque, il est noir, il bouleverse, hante, angoisse.

Mais derrière toute cette indicible violence, il y a une nécessité qui saute aux yeux : une femme victime d'un viol ne doit pas se taire , surtout pas, jamais.
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