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3,88

sur 462 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Glaçant, dur, réaliste, injuste, dramatique, révoltant, horrible et déstabilisant. Voilà plusieurs mots qui me viennent en tête lorsque je regarde cet ouvrage. En soit, je ne peux pas dire que ce titre soit mauvais car, pour un premier roman, Inès Bayard a su donner une claque à ses lecteurs. le début est déroutant, la suite ne laisse personne insensible, tandis que les dernières pages finissent de nous achever. Le style est vif et fluide, tandis que les émotions sont assez assez bien retranscrites. On ressent de l'empathie à plusieurs reprises, notamment pour la jeune Marie qui va être anéantie par ce drame. Même si on n'adhère pas à tous ses choix ou à ses réflexions, on tremble avec elle, on crie et on se demande comment on aurait réagi à sa place. Hélas, malgré les qualités que ce récit a sous ses pages, je ne peux pas dire que j'ai aimé ma lecture ou que je la recommande… Cela ne remet pas en cause le travail de l'auteure… En réalité, le sujet principal m'écoeure et, si on ne me l'avait pas conseillé, je ne me serais jamais penché sur ce roman contemporain.

« le malheur du bas » met donc en lumière Marie, une trentenaire travaillant dans une banque en tant que conseillère en patrimoine. Son métier lui plaît et elle a de beaux projets avec son mari Laurent. En effet, depuis peu, elle essaye d'avoir un enfant avec son conjoint… Cette femme pourrait être n'importe qui : vous, moi, votre soeur, votre cousine ou une amie. Ce n'est pas « une fille en mini-jupe qui l'a bien cherché » (comme disent certains pour alléger cet acte), ni une personne qui a donné l'impression de chauffer son interlocuteur. C'est une femme qui rentrait simplement chez elle après une journée de boulot et qui s'est fait avoir par quelqu'un en qui elle pensait avoir confiance… Cet événement terrible va évidemment provoquer sa chute. Dès lors, on va assister aux conséquences physiques et mentales de ce viol. Cela va évidemment jouer sur son comportement, mais surtout sur son couple, puisque Marie ne va jamais oser révéler le fruit de sa descente aux enfers. Emmurée dans son silence, elle va même en vouloir à tout son entourage de ne rien voir… L'horreur ne se limite malheureusement pas là et vient nécroser les projets du couple… D'ailleurs, je suis un peu déçue du fait que l'on commence par la fin. À la manière de « Chanson douce » de Leïla Slimani, on débute sur un premier chapitre violent et terrible. En connaissant le sujet et en assistant à la scène, il n'est pas difficile de comprendre ce qu'il s'est malheureusement passé… Les pages suivantes permettent de « justifier » cette décision… (Vraiment ?)

Colère, dégoût, peine, révolte, incompréhension, … Ce seront plusieurs sentiments qui viendront vous hanter tout au long de la lecture. En refermant ces pages, vous aurez un haut-le-coeur et resterez sans doute marqué(e). On a beau essayer de mettre de la distance ou ne pas être d'accord avec certaines réflexions, les faits narrés ne nous laissent pas de marbre. Vous souhaiterez ensuite lire quelque chose de plus léger afin de changer l'état dans lequel vous vous trouverez. À vous de voir si vous êtes prêt(e) ou non à basculer dans ce drame psychologique… Je ne vous le conseille pas, mais cet avis n'engage que moi.
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Quand je suis en colère, je le suis vraiment.

Et ce livre m'a mise en colère.



J'avais toutes les meilleures intentions du monde, vous savez. J'étais profondément intéressée à l'idée de voir ce que pouvait donner un roman centré sur une question aussi essentielle, problématique et profondément enracinée dans notre société que celles des violences sexuelles et sexistes subies par les femmes. Je suis particulièrement sensible aux intrigues "intimistes", centrées autour du destin d'un seul personnage dans le but de refléter un sujet universel.



Hahaha. J'étais naïve.



Le roman s'ouvre sur une scène de crime, ce n'est pas un spoiler, c'est même dit dès la première phrase. Un enfant, sa mère, son père, tous trois décimés par du poison, tous trois gisants, pris de court par leur trépas.



Ça commence déjà bien.


On retourne ensuite en arrière, pour découvrir Marie, 31 ans, mariée, plutôt heureuse, qui va hélas se faire un soir violer par son patron dans la voiture de ce dernier, et va en concevoir un traumatisme profond qui va la mener à haïr profondément l'enfant dont elle va tomber enceinte.



On ne peut pas, on ne doit pas représenter les dizaines de milliers de femmes victimes de viol ou d'agression sexuelle comme toutes sujettes à des pathologies mentales, voire comme des infanticides. Evidemment, certaines victimes sombreront dans des maladies mentales à la suite de leur agression, telles que la dépression, le stress post-traumatique ou encore l'anxiété, et il n'y a rien de honteux à ça, mais ce n'est pas le cas pour toutes, et ça ne vire surtout pas à l'envie consciente, exprimée et permanente de défenestrer son enfant.



Il y a 300 000 viols par an en France. 300 000. Si chacune des 300 000 victimes, femmes ou hommes, devenait un ou une sociopathe en puissance, nos statistiques démographiques ne seraient pas ce qu'elles sont.



Je ne nie pas qu'il a pu exister quelques cas anecdotiques comme celui de Marie, mais c'est tout, tout sauf la tendance générale. Et je crois sincèrement qu'un roman comme celui-ci n'a au mieux aucune utilité, au pire un message nocif.



Alors, vendons-le pour ce qu'il est, un roman noir qui n'a d'autre volonté que de verser dans le sensationnalisme, mais pitié, surtout pas comme un texte féministe, socialement engagé et réparateur. C'est tout le contraire.



Pour ce qui est du roman lui-même, au-delà du fond de son intrigue, il n'y a pas grand-chose à commenter. L'écriture est désespérément plate, et on a comme l'impression qu'elle cherche à compenser son absence de relief par un vocabulaire outrageusement grossier, trash, par une profusion assez stupéfiante de descriptions de fluides corporels de toutes sortes. Mais on n'a pas besoin d'être explicite pour choquer, je dirais même que le choc qu'un lecteur ressent sera beaucoup plus marquant et profond s'il se produit par des mécanismes subtils, implicites, qui reposent sur une certaine connivence entre lecteur et auteur.


Si désormais, pour être "remarquablement dérangeant", il suffit de mentionner toutes les trois pages que l'héroïne se roule dans son vomi et s'étale dans sa crasse, autant décerner la palme de la Subtilité à The Human Centipede.



Je suis navrée d'écrire une critique aussi virulente, et je ne doute aucun instant des intentions louables de l'autrice, qui a sans aucun doute cherché à choquer pour rendre compte d'à quel point ces situations sont intolérables, sont une violence faite aux victimes, et doivent être combattues. Mais je pense qu'il est nécessaire de signaler que ce n'est pas en livrant un texte pareil que l'on parviendra à plus d'apaisement. Alors, je le dis une dernière fois.



Ce qu'il me reste de cette lecture ? Une énorme incompréhension. Et surtout, beaucoup de colère.

J'ai du mal à accepter qu'on puisse livrer une vision aussi inutilement trash, aussi peu représentative de la réalité et aussi gratuite des violences sexuelles et sexistes subies par les femmes. Je veux, j'exige qu'on écrive de la fiction et de la non-fiction sur le viol, le harcèlement, le sexisme, mais pitié, ne faites pas des femmes victimes des meurtrières et des psychopathes. Notre société n'a pas besoin de ce genre de romans pour se réconcilier et se construire autrement. C'est même tout le contraire.
Lien : https://mademoisellebouquine..
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J'aurais pu aimer ce roman. Son style vif, le rythme enlevé du récit, la tension, le suspens.

J'aurais pu apprécier cette histoire dérangeante et dramatique.

Mais,

Je n'ai pas pu l'apprécier parce que page par page, j'ai retrouvé des similitudes avec le roman « Je me suis tue » de Mathieu Ménégaux. J'ai eu le sentiment de relire à quelques détails près l'histoire De Claire sans trouver toutefois la puissance narrative de Mathieu. le viol, l'enfant pour lequel on doute, le silence, le meurtre … La chronologie est la même, le caractère des personnages semblables, l'issue comparable.

Je suis très ébranlée par cette lecture qui m'a interpellée par ses analogies.

Quitte à lire un livre sur le sujet, autant en rester à celui de Mathieu Menegaux que je trouve nettement au-dessus – que ce soit pour le style ou l'approche psychologique du personnage principal.


Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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Marie est heureuse dans la vie. Un mari avec qui elle s'épanouit, un projet d'enfant et un travail dans lequel elle se sent bien. Mais, un soir en rentrant chez elle, tout va basculer. le jeune femme est violée et c'est le début d'une longue descente aux enfers.

On ressent clairement dans ce roman la volonté d'Inès Bayard de remuer le lecteur, de le mettre mal à l'aise avec cette histoire choc. Les mots sont crus, violents, dérangeants.

Malheureusement, je n'ai pas été touchée par le drame qu'a vécu Marie du fait des trop grandes similitudes de l'intrigue avec le roman Je me suis tue de Mathieu Menegaux. Même si l'angle d'approche est différent et s'attarde davantage sur le corps féminin, les ingrédients sont identiques jusqu'au dénouement. De ce fait, aucune surprise lors de ma lecture mais une grande déception de la part de ce livre dont j'attendais beaucoup lors de cette rentrée littéraire.

Et si l'on fait abstraction de ces étranges ressemblances, des incohérences m'ont également gênée dans le récit. Par exemple, l'attitude peu crédible de Laurent ne s'apercevant pas du changement de comportement de sa femme qui sombre peu à peu.

Je suis donc passée complètement à côté de cette histoire qui n'aura pas su se démarquer à mes yeux et pour laquelle je suis restée à distance tout au long de cette lecture.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Critique très juste (voir le lien), contrairement à tous ceux qui font du marketing ici ou qui ont oublié la grande littérature.
Lien : https://leprixvirilo.com/201..
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« Les malheurs du bas », Inès Bayard, 2018, Albin Michel

Au bout de 60 pages je n'en peux plus, j'ai l'estomac au bord des dents et j'ai peur pour mon plaid. J'ai l'impression de relire « Je me suis tue » en plus mal écrit, construit à la "Chanson douce".

C'est glauque et fade à la fois, avec toutes les ficelles du roman qui se veut « coup de poing » mais qui tourne « coup de trop ».

La psychologie des personnages avoisine celle de l'huitre. Tout le paquet est mis sur un vocabulaire trash qui revient en ritournelle dans le but d'écoeurer le lecteur.

Je ne me suis pas imposé de le finir, ce qui est extrêmement rare. Je ne comprends pas l'engouement général et le plagia caractérisé de Menaugaux et Slimani ! Les copies sont rarement bonnes...
Lien : https://carpentersracontent...
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Mon Dieu, quel supplice !

Il m'aura fallu une journée pour venir à bout de ce roman, que j'ai failli abandonner au moins une dizaine de fois !

Malheureusement, je n'en ferai pas l'éloge mais laissez-moi vous expliquer pourquoi.

J'avais vu sur Babelio les notes et différentes critiques non pas élogieuses mais carrément dithyrambiques de cette nouveauté. Je l'ai donc innocemment ajoutée à ma pile à lire et me suis rendue samedi passé chez mon libraire pour acquérir cet ouvrage. J'avais hâte, tellement hâte de me plonger dans sa lecture.

Bien mal m'en a pris.
Soit, le thème n'est pas banal, il s'agit d'un viol d'une employée de banque, Marie, commis par son directeur. Cette agression vient inévitablement perturber l'équilibre et le bonheur conjugal de Marie et Paul, son époux. Jusque là, je comprends et l'histoire me semble vraisemblable.

Mais que dire de la suite des événements ?! Marie tombe enceinte et refuse de parler du drame qu'elle a vécu à son entourage, donc ni son mari ni sa famille ni sa hiérarchie ne seront mis au courant. le problème, c'est que Marie est tombée enceinte. Mais qui est le père ? Son violeur ? Son mari? Elle s'enferme dans un engrenage pervers et pour moi incompréhensible : elle cherche à tuer son enfant in utero tout d'abord et va ensuite le délaisser entièrement après sa naissance, jusqu'à être soupçonnée de négligence envers son bébé. Parallèlement, elle voue une haine aveugle et grandissante envers son mari, qu'elle accuse de n'avoir rien remarqué.

Bon... tout ceci me paraît extrêmement maladroit, que ce soit le style ou l'histoire. Les phrases sont courtes, la syntaxe est extrêmement simpliste, il n'y a aucune psychologie (qui aurait peut être donné du relief à l'histoire), bref je me suis ennuyée, je n'ai rien compris, rien ressenti et j'aurais préféré lire autre chose !

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Pas aimé du tout ... Suffocant et nauséabond. Pour moi, ce n'est pas de la littérature mais une écriture qui veut attirer l'attention en étant volontairement provocante. Je ne suis pas certaine que ce soit le meilleur moyen de parler du viol.
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Le malheur du bas explore le thème du viol et de ses conséquences dans la vie quotidienne d'un couple. Il est toujours difficile de dire que l'on n'a pas aimé un roman portant sur un tel sujet, peur de passer pour un monstre froid qui ne s'attendrit pas sur la victime d'un acte odieux. Comme souvent, il faut faire la part des choses entre réalité et fiction. Et une fois cette part faite et rappelée, on peut dire sans rougir que le malheur du bas est un très mauvais roman, qui tombe dans toutes les facilités attendues et qui ne cache pas suffisamment bien ses influences, à savoir celles de Mathieu Ménegaux et le primé Chanson douce de Leïla Slimani.

Le début du roman s'ouvre par une prolepse : le lecteur est directement plongé dans la catastrophe finale, une scène d'empoisonnement familial (quand je vous dis que l'auteure est sous influence, je ne mens pas). Pourquoi Marie en est-elle arrivée là ? ou plutôt comment, puisque le lecteur aura lu la quatrième de couverture. Qui est cette folle furieuse qui a assassiné son enfant, son mari et s'est suicidée par la même méthode ? Il paraît qu'une prolepse fait monter la tension et l'angoisse. Mais ça, c'est seulement si la qualité de l'écriture suit. On en reparlera un peu plus loin…

Marie, c'est une jeune femme qui vit son rêve bourgeois. Elle a un gentil mari, Laurent, un avocat qui commence à se faire connaître dans le Tout-Paris, qu'elle admire et qu'elle aime de tout son coeur. Elle-même mène une carrière prometteuse à la banque. L'avenir est à eux. Ils ont un bel appartement, dans un quartier bourgeois-mais-pas-trop. Marie aime faire ses courses au marché, les légumes bio, c'est sa passion. Concocter des bons petits plats avec son mari est son plaisir ultime. Tout comme lui dire, chaque matin, où il a posé ses dossiers. Marie est une épouse attentive. Marie est une femme svelte, qui a du goût et qui aime s'habiller dans les grands magasins. Marie est sans doute une femme douce et gentille, une personne plaisante à vivre au quotidien, mais Marie me donne la vague impression de n'avoir rien vécu dans sa vie avant son viol. C'est une cruche vide, qui n'a pas l'air de vivre dans le même univers que nous. La vie est d'une facilité déconcertante pour cette femme qui a autant d'expériences dans la vie qu'un nourrisson.

Alors forcément, ce viol, c'est une bombe destructrice. Marie se prend en pleine face une vérité qu'elle ignorait jusque-là : le monde peut être sale et dangereux. Son violeur est son patron, il n'avait pas la tête de l'emploi. Et elle, elle menait une vie tranquille qui n'aurait jamais dû lui faire vivre une telle épreuve. La vie l'a pénétrée aussi brutalement que la bite de son violeur, l'a ensemencée de sa violence, l'a fertilisée de sa haine et de son injustice. C'est la folie qui prend naissance dans son ventre. Mais Marie est avant tout une bourgeoise. Et ce qui compte le plus chez les bourgeoises, ce sont les apparences. Marie fait le choix de se taire pour les préserver. Mais Marie, qui a une logique bien tordue, en voudra à son entourage de ne rien voir de son drame.

La fracture s'élargit le jour suivant : son Laurent insiste pour avoir une relation sexuelle. Une relation alors que son sexe est déchiré, son ventre humilié, alors qu'elle a encore dans la bouche le goût de son agresseur. Dès lors, le parfait Laurent devient le double du violeur. Et Marie de réfléchir sur son rapport à la sexualité, le lien entre sexualité féminine et masculine. Du plaisir solitaire adolescent, de ses premiers émois qui lui ont fait découvrir le plaisir, elle se rappelle l'intensité de ses orgasmes, mais aussi la douceur. Pas de brutalité dans ses caresses, les mains délicates qui aiment et respectent, le jet d'eau taquin qui faisait monter lentement l'extase. Et soudain, le pénis. Ce sexe qui gonfle, qui pénètre, qui blesse. Des coups de reins, mais des coups surtout. Un homme qui prend, qui se sert du corps de l'autre pour parvenir à l'orgasme. La sexualité la dégoûte [...]
Lien : https://enquetelitteraire.wo..
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Sombre plagiat du livre je me suis tue de Mathieu menegaux qui m𠆚vait à l’époque beaucoup remuée !
Même propos, personnages à la limite du copier collé et détails morbides la limite du tolérable!

Page 120 : Je renonce.
Comme on dit chez moi, la vie est trop courte pour s𠆞ncombrer de lectures pénibles et les librairies fourmillent de bons romans ...
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