Steglitz

Ce second roman de Inès Bayard nous plonge dans une atmosphère particulière aux portes de la folie. Leni est une femme qui se complaît dans la constance, dans les habitudes. Avec son mari, elle habite un appartement à Steglitz où la routine guide sa journée. L'arrivée d'un lieutenant de police, qui fait allusion à des coup de feu, perturbe son équilibre fragile.
Ce roman dénote et interroge. On ne comprend pas tout (en tout cas c'est mon cas !). Assez linéaire on le lit comme Leni vit sa vie, sans fortes émotions mais en s'en satisfaisant.

J'ai été quelque peu perturbée par cette lecture et je ne sais pas si je peux dire que je l'ai aimé. J'avais vu une story ou une personne ( je ne retrouve plus le compte) disait avoir été submergée d'émotions et pour une fois malgré les avis assez négatifs je voulais lire ce livre coute que coûte. J'ai eu du mal à cernée ce personnage remplit de troubles avec semble-t-il une enfance qui est surement responsable de son mal-être... j'ai eu du mal à discerner le réel de l'irréel mais je pense en parallèle que c'est le but de ce roman car Leni ne sait plus si les choses sont réels ou non. Je pense que ce livre pour être compris et apprécié doit être lu deux fois. La folie et la santé mentale sont je pense les principaux sujets de ce livre et nous avons vraiment l'impression de rentrer dans la même confusion mentale que Leni, dans son esprit et son regard vide.
Je pense laisser du temps et relire ce livre car même en écrivant ma chronique j'ai déjà l'impression au fur et à mesure de déceler des choses que je n'ai pas compris de suite .... Bref tout ça m'a laissé confuse.

C'est l'hiver à Berlin. Il fait aussi froid dans la ville que dans le coeur de Leni Müller. Cette femme au foyer triste, sombre, vit dans le quartier de Steglitz avec son mari Ivan, un architecte austère. Son quotidien est sans surprise : elle occupe ses journées à arroser les fleurs de la résidence, faire les courses pour le déjeuner et errer dans la ville. Lorsque son mari l'abandonne, elle trouve un emploi dans un bar et poursuit sa vie monotone. C'est un personnage mystérieux, qui semble subir sa vie. "L'existence qu'elle menait ne présentait aucun choix réel. C'était comme si sa volonté se trouvait sans cesse perturbée pour des raisons inconnues, sans qu'elle-même arrive à s'en inquiéter sérieusement. C'était cela le pire. Un perpétuel état de sidération court-circuitait ses décisions."
C'est un roman que j'ai trouvé très étrange, par moments l'intrigue paraît prendre une tournure fantastique et puis finalement non, c'est un récit réaliste. J'ai lu ce roman jusqu'à la dernière page avec toujours l'impression que l'intrigue allait démarrer, et puis finalement il ne se passe pas grand chose. le style d'Inès Bayard est malgré tout très plaisant. Son premier roman avait été un coup de coeur, cette fois-ci c'est un rendez-vous manqué, dommage.

Après le malheur du bas, un premier roman troublant sur le viol et ses conséquences sur la vie conjugale et familiale d'une femme, Inès Bayard revient avec un second ouvrage dans lequel elle décortique avec minutie la vie d'une femme qui se met volontairement à l'écart du monde et de sa vie.

Leni Muller est folle amoureuse de son mari Ivan. Tous deux habitent au dernier étage d'un immeuble dans le quartier Steglitz à Berlin. Lui est architecte et va de gros chantiers en gros chantiers, elle vit une vie banale, réglée comme du papier à musique. Une vie qu'elle aime plus que tout, jusqu'au jour où un inconnu sonne à sa porte, le lieutenant Ziegler. Il mène une quête de voisinage, suite à des coups de feu… Et alors qu'Ivan doit partir pour Rügen, Leni va voir sa routine quotidienne changer. Mais pourquoi donc son univers va-t-il basculer ? Pourquoi son monde va-t-il s'écrouler ?

Très largement saluée par la critique avec son premier ouvrage, Inès Bayard signe un second roman en demi-teinte mêlant étrangeté et intrigue autour d'une femme perdue et victime de sa propre vie. Entre rêve et réalité, sans jamais vraiment savoir où se trouve la frontière, la romancière nous transporte dans des réflexions profondes autour des notions d'espoir et de liberté. Un roman qui nous permet de sortir de notre zone de confort, mais qui nécessiterait une seconde lecture pour en comprendre toute la complexité.

Leni vit avec son mari à Steglitz. Un quotidien fait de routines, de gestes familiers qui la rassurent. Toute sa vie est centrée sur son mari et son bien-être.
Lorsque son mari part en déplacement la machine s'enraye et son quotidien heureux se fissure.

C'est un roman bien étrange que celui-ci. Ines Bayard semble nous ouvrir les portes de la folie avec cette femme au bord de sa vie. À aucun moment elle ne semble être vraiment là. Présente mais totalement absente. Cela crée un effet très étrange à la lecture et on ne sait si il s'agit de rêves ou de réalité...certains passages semblent être rêvés par Leni mais jamais cela n'est clairement dit.

C'est un deuxième roman très troublant avec lequel le lecteur doit s'accommoder de ses doutes.
Après le violent et marquant le malheur du bas, Inès Bayard semble continuer d'explorer les failles et les troubles psychologique des femmes.

Steglitz est un des sept quartiers qui constitue l'arrondissement de Steglitz-Zehlendorf dans la capitale allemande. Et c'est dans ce quartier que se déroule ce roman où le lieu est un personnage central.

A l'intérieur de ce livre nous faisons connaissance de Leni, une femme qui s'est mise volontairement à l'écart du monde et de sa vie. Un portrait introspectif sur une femme silencieuse qui souhaite ne déranger personne. Il s'agit d'un personnage atypique rempli de mal être que le lecteur a dû mal à cerner. On pourrait dire que Leni a été désertée par la vie.

J'ai beaucoup aimé la première partie du roman très immersive dans le quotidien de cette femme. Puis un évènement se produit et le roman prend une autre direction qui m'a moins accrochée voire perdu par moment. Heureusement la dernière partie est intéressante et soulève de nombreuses questions et nous laisse presque sur notre faim.

Cependant l'écriture est fluide, précise et reussie à nous décrire la folie intérieure cette femme au foyer torturée. Cette lecture m'a donnée envie de découvrir « le malheur du bas » qui était le premier roman d'Inès Bayard.

Bref, un roman noir où la lumière vers une sortie est toujours très loin. A lire donc uniquement si vous êtes prêt psychologiquement à vous confronter à cette Léni qui est tellement insaisissable.

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Après le malheur du bas, un premier roman troublant sur le viol et ses conséquences sur la vie conjugale et familiale d'une femme, Inès Bayard revient avec un second ouvrage dans lequel elle décortique avec minutie la vie d'une femme qui se met volontairement à l'écart du monde et de sa vie.

Leni Muller est folle amoureuse de son mari Ivan. Tous deux habitent au dernier étage d'un immeuble dans le quartier Steglitz à Berlin. Lui est architecte et va de gros chantiers en gros chantiers, elle vit une vie banale, réglée comme du papier à musique. Une vie qu'elle aime plus que tout, jusqu'au jour où un inconnu sonne à sa porte, le lieutenant Ziegler. Il mène une quête de voisinage, suite à des coups de feu… Et alors qu'Ivan doit partir pour Rügen, Leni va voir sa routine quotidienne changer. Mais pourquoi donc son univers va-t-il basculer ? Pourquoi son monde va-t-il s'écrouler ?

Pérégrinations à Steglitz
Le quartier de Steglitz, situé au sud-ouest de Berlin, est un personnage à part entière dans le roman. Au fil des pages, on suit Leni dans ses pérégrinations pédestres, au détour d'une rue ou d'un commerce. Vivant sa vie aisément, sans aucun souci, elle ne s'intéresse à rien d'autre qu'à sa vie quotidienne, ses tâches domestiques journalières et ses rêves. Dans ce quartier berlinois, elle va faire des rencontres étranges et mystérieuses, s'imaginant des échanges avec les uns et les autres. Mais ce qu'elle aime par-dessous c'est se perdre sans but précis dans ce quartier tranquille et ses petites rues. Les descriptions sont parfaitement détaillées, et le lecteur s'imagine avec aisance à ses côtés.
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