Quand un danger est possible, le temps le rend probable et à la longue inévitable : c'est l'histoire de 0,001 multiplié par mille !
- Mes enfants, je vous la souhaite bonne, comme à ce pauvre Damoclès. Vivre avec le très coûteux nucléaire jusqu'à la fin des temps, sans toucher à la bombinette, ce sera déjà coton. Mais vivre tranquille, indéfiniment, avec des biologistes exultants de savoir que la nature se sert du même langage chimique pour tous les vivants, aux gênes interchangeables ; qui peuvent donc transgresser les barrières séparant les espèces et bricoler la nôtre ; qui du fait d'un afflux de connaissances mesurent mal l'ampleur de leurs ignorances ; qui à très bon marché vous fourniront de quoi bouleverser la vie et taquiner la mort...Croyez-vous que ce soit le retour à l’Éden ? Quand un danger est possible, le temps le rend probable et à la longue inévitable : c'est l'histoire de 0,001 multiplié par mille !
Pas d'oeufs de Pâques cette année !
Les écoles et les universités restant fermées, la plupart distribuaient des cours ou des devoirs par correspondance... et les copains se copiaient par téléphone
Projets controversés de dissolution provisoire du contingent, de fermeture des écoles sous forme d'allongement sine die des vacances d'hiver.
Comme disait déjà Thucydide, quatre cents ans avant notre ère, en voyant les gens s'effondrer (d'on ne sait quoi d'ailleurs dans les rues : "Accourue de la lointaine Asie, la menace tournait autour de nous."
Franchement étendue à toute l'Inde et aux Etats voisins, l'épidémie procédait comme une tumeur par métastases lointaines où les lignes aériennes jouaient le rôle d'une circulation sanguine.
Jadis les fléaux mettaient des mois à faire le tour du monde. Maintenant, en effet, les avions peuvent les disperser, très vite, dans toutes les directions.
Le huitième, tu (Dieu) as chassé l'homme du paradis terrestre pour le punir d'avoir touché aux fruits de l'arbre de la Connaissance. Mais le neuvième jour, mis en goût, le sapiens s'est donné les moyens de détruire ou de transformer, tout seul, la création. Et il fait ce qu'il peut sans savoir forcément ce qu'il fait.
On a toujours l'air idiot - ou abusif - quand on projette sur nos vies d'adultes, sur leurs aléas, sur leurs échecs, sur leurs succès, nos souvenirs d'enfance.