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3,97

sur 665 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre que j'ai bien aimé mais il est horrible.
Faut avoir le coeur accroché. C'est tellement atroce ce qui y est raconté que ça pourrait être notre avenir. Une vision très amère du monde et du genre humain. Ça m'a rappeler beaucoup le film Soleil vert (je n'ai pas lu le roman) qui est d'ailleurs cité dans le livre. Mais il y a une telle violence dans ce livres (physique et psychologique que je le conseille pour public averti.
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Wow ! Lecture choc, qui retourne les tripes et le cerveau. Dérangeante en tout point, elle fait réfléchir aussi sur la société d'aujourd'hui et ce que pourrait être un proche avenir ... glauque à souhait. Moi qui ai l'habitude de lire en mangeant, pour cette fois-ci j'ai du m'abstenir !
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Dans cette dystopie, l'auteur argentine, Augustina Bazterrica nous brosse le tableau d'une société en perdition. Les animaux, décimés par une pandémie, sont devenus impropres à la consommation. Une partie de la société se livre à anthropophagie, en direction des pauvres, des immigrés...

Pour contenir les populations, le régime totalitaire au commande met alors au point une technique d'élevage industriel d'êtres humains destinés spécialement à la consommation, officialisant et légalisant, ainsi, ces mêmes pratiques auparavant déviantes.

La normalité de ce mode d'alimentation s'installe. On parle de « viande spéciale », de « tête à qui on a coupé les cordes vocales », de « bétail humain » qu'il est possible de chasser ou d'élever puis de consommer par petits bouts, même lorsqu'elle est encore vivante. La femelle PGP (première Génération Pure), elle, est élevée en captivité sans avoir subi de modifications génétiques.

Dans ce monde, où tous nos codes moraux ont éclaté, on suit le quotidien du personnage principal, Carlos Tejo, un des employés des abattoirs Krieg, un homme meurtri par la mort de son nourrisson et que sa femme a quitté.

Il a fallu m'accrocher pour effectuer la lecture de ce récit extrêmement dérangeant et cru. Aucun moment de répit. Dès les premières phrases, le ton est donné « Demi-carcasse. Etourdisseur. Ligne d'abattage. Tunnel de désinfection». La description minutieuse des scènes d'élevage et d'abattage, de la boucherie jusque dans l'assiette sont vraiment insoutenables et constituent la majeure partie du roman.

Dans cet univers totalement fou, on a envie de percevoir en Carlos un soupçon d'humanité, lorsqu'il prend soin de son vieux père, qu'il se rend dans un zoo abandonné se remémorant des souvenirs ou lorsqu'il recueille une « PGP » pour laquelle il semble avoir un peu d'empathie.

Je ne regrette pas d'avoir lu ce livre en entier même si ce fut souvent difficile. Sans doute, l'envie de décrypter le message de l'auteur, de découvrir le dénouement aussi... Un roman qui a le grand mérite de nous faire réfléchir et réagir, à l'opposé de la société dépeinte dans le livre, abrutie par un régime totalitaire qui a transformé l'homme en consommateur sans conscience, ni sentiment.
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Etant végétarienne depuis des années (avec toutes les réflexions qui peuvent y être liées), je ne pouvais pas passer à côté de ce roman. En lisant la quatrième de couverture, il m'a fait penser à un autre roman sorti il y a quelques années "défaites des maitres et possesseurs", qui développait ce sujet sous un autre angle. J'étais donc très enthousiaste en débutant ce roman et je n'ai pas été déçue. L'angle d'approche est très intéressant. L'auteure reste dans ce questionnement (ou en tout cas vient le proposer) sans jamais être dans le tout bon ou le tout mal. L'aspect sociétal, celui de la norme, revient assez souvent et mets bien en évidence le poids de ces aspects dans le comportement individuel. L'intrigue est bien présente et vient s'associer tout en justesse aux questionnnements induits pour ne jamais tomber dans le trop fictif ni le trop réflexif. Un bon roman donc, justement dosé à tout niveaux.
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Voila une écriture qui bouscule, d'un cynisme à la limite de l'acceptabilité pour le plus grand plaisir de ceux qui réussiront à dépasser le malaise vagal ... La surprise est totale jusqu'à la dernière ligne, pour un premier roman je dis Bravo d'avoir osé, Bravo de m'avoir bousculé dans mes habitudes de lecture. Un livre qui m'a fait réfléchir sur l'humain et sa raison d'être au milieu d'une humanité parfois oubliée. Quel est notre rapport à la nature, à l'autre quel qui soit, animal, végétal, minéral !
Un excellent livre de chevet qui vous garantira des cauchemars !


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Sanglant est le thème, glaçant est le propos... Âmes sensibles s'abstenir !
Des cadavres exquis se multiplient, mais point d'animaux ici car ceux qui servaient à l'homme pour s'alimenter sont contaminés, impropres à la consommation. Alors les cadavres ou plutôt la viande et bien...ce sont les Humains...enfin que reste-t-il d'humain à quelqu'un à qui on a ôté tout moyen de communiquer, tout accès à une volonté propre ? Et qu'ont-ils finalement conservé d'humanité ceux capables de se satisfaire de cette nourriture ?
Accepter l'intolérable...l'histoire nous a souvent montré que l'homme en est capable. On se pousse alors à se questionner : qu'aurions nous fait ? Nous plier à la règle ? Regarder ailleurs ? Se révolter ?
Certains passages du roman sont sordides, l'auteur pousse l'horreur à son paroxysme en nous décrivant les différentes étapes de l'élevage à la consommation. L'amalgame avec notre consommation de viande n'est bien sûr pas si éloigné, tout comme notre propension à accepter comme vraie toute information communiquée par nos dirigeants.
Bref, un roman troublant sur bien des aspects. Je regrette en revanche le manque de profondeur des personnages.
Un livre dévoré d'une traite !
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Voilà un roman absolument parfait à l'heure des repas gargantuesques des fêtes… ou pas! Agustina Bazterrica propose un univers dérangeant qui transpose ce que nous faisons vivre aux animaux (de l'élevage aux abattoirs en passant par les laboratoires et la chasse) en plaçant l'humain au coeur du processus en tant que bétail. Radical, parfois dérangeant, l'univers dystopique vous mettra face à vos convictions dans une volonté assez évidente de critiquer nos habitudes alimentaires. Les âmes sensibles risquent de se sentir mal à la lecture même si, [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
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Il est important de noter que ce livre a été écrit en 2017 et d'une manière assez visionnaire décris les pandémies, les fake news, le complotisme comme on a pu le connaître en 2020.

Donc il y a dans ce livre quelque chose de stupéfiant.

Après c'est une dystopie lugubre et violente.

💬 Un virus a fait disparaître la quasi-totalité des animaux de la surface de la terre. Pour pallier à la pénurie de viande, des scientifiques ont créé une nouvelle race, à partir de génomes humains, qui servira de bétail pour la consommation. Un homme qui travaille dans les abattoirs va ressentir un trouble face à une femelle "1ere génération". Un crime.

Bien qu'absurde et complètement fictionnel, c'est tellement proche de la réalité que cela fait froid dans le dos. Un peu comme Atwood et sa servante écarlate.

Ce livre vient bouleverser la conception des relations humaines et animales.

Pour une végétalienne, les passages en abattoir sont durs à lire.

Et Cadavre Exquis est un jeu à l'école qui consiste à deviner le goût que pourrait avoir l'autre. #gloups
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Je pense que c'est le roman qui m'aura le plus perturbée en 2023. J'en ai lu des plus sombres, j'en ai lu des plus violents, mais celui-ci est vraiment le plus dérangeant.

D'une part parce que cette réalité dans laquelle, incapables d'arrêter de manger de la viande, lorsque le bétail devient impropre à la consommation, les hommes créent une race humaine alternative dédiée à la consommation, est plutôt réaliste. Et d'autres part, parce qu'une fois ce postulat posé, l'autrice n'a pas froid aux yeux. Elle nous emmène loin.

Loin, non seulement dans le détail de ce monde d'anticipation, mais loin surtout dans la façon dont elle décortique les actions et réactions des hommes, et dont elle met en scène l'escalade mentale de toute une société.

L'histoire est dérangeante mais vraiment subtile et très intelligente, pour tout ce qu'elle dit et ce qu'elle questionne en filigrane.
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Alors dans un premier temps j'avoue avoir surtout été choquée. Choquée de tout, du fait qu'on mange des humains comme si c'était normal, du contexte, et pire de la façon dont c'est tourné dans l'histoire.
ce qui a rendu ma lecture particulièrement difficile c'est de voir comment le monde en est arrivé là …. et réaliser que c'est justement très réaliste et que l'un dans l'autre ça pourrait arriver réellement. L'autrice est arrivée à imaginer un scénario où bah on se dit avec le recul que l'humanité serait complètement capable de réagir de cette façon. Et ça c'est flippant.
Mais justement pour un roman d'anticipation je trouve que c'est un excellent point !
J'ai aussi beaucoup aimé les différents degrés de lecture, on peut y voir une morale sur la consommation de viande et notre positionnement dessus, ou rester en le voyant comme un roman post apo très dérangeant
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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