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3,97

sur 665 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Malaisant.

Ayant attaqué cette lecture car la condition animale me préoccupe et que j'aimerai modifier durablement mes habitudes alimentaires pour être en accord avec mon amour du monde animal.. Entendons nous bien, ce n'est pas parce que j'aime les animaux, mais parce que je déteste les plantes ;)

j'attendais l'electrochoc...

Hé bien comme dans certains abbatoirs dont les vidéos honteuses circulent sur la toile, l'etourdisseur n'a pas fonctionné..

Si le récit pousse à la réflexion sur des sujets très intéressants et actuels tels que la condition animale, la surconsommation, et la manipulation des masses par la peur entre autres, l'écriture est vraiment froide et détachée et rend la dystopie cinglante.

Le vocabulaire choisi par l'auteur et le traducteur colle à l'atmosphère glauque et renforce la puissance de cette fiction troublante car bien pensée.

Une belle maîtrise du genre mais sans poésie, et sans parler des descriptions dans les abbatoirs qui m'ont bien moins choqué que d'autres babelio autres, c'est plutôt la grisaille du climat installé que ce soit dans le cadre où les personnages qui va marquer définitivement, cette ambiance pesante.

Lecture emprunte d'une tristesse qui marque par la froideur de descriptions contemplatives gênantes mais pas dénuée d'intérêt car suivant une trame narrative fouillée avec une faim/fin grincante

Pour public averti !
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Un livre qui dérange, qui met mal à l'aise avec cette plume chirurgicale qui ne nous épargne rien. Même si le vocabulaire est modifié pour alléger la vérité, pour feindre, l'horreur est bien là.
Une histoire bien construite, avec un suspense qui nous tient tout au long du roman pour un twist final détonnant ! Cadavre exquis vient nous pousser dans nos retranchements, nous dérange ... Pourquoi ? Car c'est brûlant de réalisme et en même temps, tellement invraisemblable.
Cette lecture porte une réflexion sur notre société de consommation, de l'élevage à nos assiettes.
Un roman choc de cette rentrée littéraire qui vaut le coup ! Mais attention âme sensible s'abstenir car la misère et la monstruosité d'une déshumanisation se glisse entre les lignes.
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Quel enfer ! Voila un livre brillant dont on ne sort pas indemne, un livre choc qui rappellera (il le cite d'ailleurs) le film Soleil vert de Richard Fleischer. Et là, rien n'est épargné au lecteur de la visite d'un abattoir-boucherie de chair humaine à la chasse, la dégustation de doigts, de rognons ou de cervelle… le tout dans un climat totalitariste, déshumanisé et anxiogène.

C'est difficilement supportable et cela appelle inévitablement à une introspection sur sa propre consommation de viande et ses indissociables aveuglements – hypocrisies – cynismes – indécences…

Et au travers de ce livre… un homme blessé, une pierre dans le coeur et qui pleure son enfant perdu et son père malade
Lien : https://www.noid.ch/cadavre-..
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« Une nouvelle race est créée, à partir de génomes humains, qui servira de bétail pour la consommation. «
Est-ce une manipulation gouvernementale pour réguler la population mondiale ou l'extermination des animaux par un virus mortel. Nul ne le sait …. ou ne veut se l'avouer. Sans viande, la famine guette.

Il y a un parallèle avec ce que vivent actuellement les animaux, l'abattage, l'expérimentation, la chasse, les tortures. Mais en pire, la torture asiatique des "mille coupures" en est un bon exemple. La souffrance infligée à « la viande » est terrible d'inhumanité. Montrer comment les boucheries, les abattoirs basculent doucement vers l'horreur est bien décrit.

Ce roman aborde de nombreux sujets de société contemporains, la pauvreté, la famine, l'extrémisme de certains religieux.

C'est un récit très, très dérangeant tellement il pourrait être réel. Bien que j'aie cru connaître la fin, le suspense est resté entier. La description de l'abattage de la « viande » est à la limite du supportable et j'ai failli vomir pendant ma lecture. C'est un livre choc qui fait plus pour la cause animale que n'importe quelle vidéo de l'association L214. Je vais regarder le peu de viande que je mange encore différemment.

Je ne m'attendais pas du tout à cette fin tout à fait surprenante. Finalement Marcos Tejo est comme les autres empli de contradictions et d'ambivalences, totalement monstrueux pour parvenir à ses fins. Il est plus humain dans le zoo avec les chiens errants qu'avec les humains. Un livre terrible.

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Suite à la propagation d'un virus, les animaux de la Terre ont été jugés dangereux pour l'homme et donc en grande partie été éradiqués. Plus de viande, donc. La population aurait pu devenir végétarienne, mais certaines études scientifiques ont prouvé que cela induisait des carences. Alors, place à une viande sans danger : la viande humaine. On a autorisé et industrialisé l'élevage d'humains destinés à l'abattage et à la consommation. Bien sûr, on se débrouille pour qu'ils n'acquièrent pas de conscience, mais ce sont toujours des femmes et des hommes. Et on mange leur ventre, leurs pieds, leurs oreilles. Au début, cela a été difficile, mais rapidement, les boucheries ont rempli à nouveau leurs étals.

Agustina Bazterrica n'y va pas par quatre chemins. Elle ne prend aucune pincette et y va franco de port. Elle nous plonge la tête directement dans cette société recomposée autour d'un postulat hypocrite. Elle appelle un chat un chat et évoque les aspects les plus crus de ce cannibalisme légal. Tout le contraire de la démarche observée dans Soleil vert de Richard Fleischer (1973) où le grand intérêt est le suspens et la découverte par le personnage joué par Charlton Heston, à la fin du film, de la sombre réalité (d'ailleurs, l'autrice rend hommage à cette oeuvre sous forme de clin d'oeil vers la fin de son roman). Dans Cadavre exquis, on se la prend en pleine face, la réalité. Et à nous de faire avec. Je peux donc comprendre que certains lecteurs restent sur le bord du chemin tant, avec un peu d'imagination, les images atroces peuvent s'accumuler au fil des pages.
[Suite sur mon blog]
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Un virus a fait disparaître les animaux. Pour continuer à manger de la viande, les hommes créent une espèce humaine qui est traitée comme les animaux.
Dans Cadavre exquis, nous suivons donc un homme qui travaille dans un abattoir. Dans une première partie, nous découvrons toutes les étapes réservées à cette nouvelle espèce, ce qui permet d'en faire de la bonne viande, comment ces personnes sont abattues... Malgré quelques scènes un peu dérangeantes, la partie de l'histoire m'a beaucoup plu. Les descriptions sont si réalistes que je n'ai eu aucun mal à m'imaginer ces humains dans les abattoirs.
La deuxième partie s'éloigne un peu de ces horreurs et nous emmène dans une histoire interdite. Mais il n'y a pas de coupure nette, il reste un lien entre ces 2 parties car nous retrouvons le protagoniste . Sa vie continue mais avec un lourd secret...

Agustina Bazterrica nous éclaircit sur les conditions d'abattage des animaux en transposant des humains à leur place. C'est assez déroutant mais en même temps assez pédagogique. Ce roman d'anticipation est, malgré tout, agréable à lire grâce à l'écriture percutante et efficace de l'auteure.
Le personnage principal est assez froid. Il ne peut en être autrement, vu comme le monde a évolué.
Quant à la fin, elle est tout simplement bluffante. Je ne m'y attendais absolument pas.
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Cadavre exquis d'Agustina Bazterrica est un très bon roman d'anticipation dans un monde où les animaux ont été décimés par une pandémie, la Grande Guerre Bactériologique, rendant la consommation de leur chair impossible. le gouvernement a convaincu la population de manger de la viande humaine.
On suit Marcos qui travaille dans une tannerie qui a du mal à accepter cette transition même s'il n'a pas le choix. Entre visites des élevages, boucheries et abattoirs, il rend visite à son père en maison de retraite.
Sa femme l'a quitté après la mort subite de leur bébé.
Ce personnage central est très intéressant et même si la fin est glaçante, j'ai trouvé ce roman très bien construit.
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Dans une société où les animaux sont porteurs d'un virus mortel, le cannibalisme est devenu légal. Les hommes élèvent d'autres humains afin de subvenir à leur « besoin » de protéines. Voici le décor du récit. Dans ce roman, on suit un homme, bras droit dans un abattoir de renom. Son histoire en elle même importe peu, ce qui importe ici est la critique de la société actuelle que je lis au fil des pages.
En effet, l'auteure vient nous dégoûter, des hommes et des femmes élevés uniquement pour être mangés comme des animaux. Voilà tout le sens de la critique: si on ne l'accepte pour les humains, pourquoi l'accepterions nous pour les animaux? Tout le processus qu'elle décrit est celui que l'on applique actuellement aux animaux, cela donne à réfléchir.
J'ai aimé ce roman mais il ne s'agit pas d'un coup de coeur, bien qu'il se lise très bien et qu'il est difficile de le lâcher! La première partie ou l'on découvre ce qu'est devenue la société est très intéressante et glauque, l'auteure réussit à nous déstabiliser. La 2e partie cependant est assez décevante et apporte peu à la première partie. Cependant, la fin m'a totalement bluffée! Cela a remis en question mon avis, et fait que je lui donne une bonne note!
Toutefois, j'aurais aimé que l'auteure approfondisse le sujet sur la critique de la société mais aussi sur les dérives présentes dans son roman. Elle emploi le terme de charognard, de viande vendue illégalement, de chasse, mais sans jamais vraiment entrer dans le vif du sujet, elle le survole uniquement. Je trouve cela dommage, cela aurait incontestablement apporté quelque chose en plus et aurait fait de ce roman un coup de coeur!
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En s'attaquant à l'un des interdits sociétaux les plus archaïques et les plus ancrés dans nos habitudes, Augustina Bazterrica lance un violent coup de pied dans la fourmilière. Car, à bien y regarder, qu'est-ce qui nous différencie fondamentalement de l'animal ? certainement pas notre génome, qui en fait même notre alter égo.

En utilisant ce système de miroir adroitement manié, l'auteure nous met à la place de l'animal dans nos sociétés modernes et en explore tous les recoins, sans la moindre considération pour le pauvre lecteur médusé : la chasse, la consommation, l'abattage, mais aussi la domesticité ou la recherche scientifique, tout y passe. Et c'est le coeur retourné que nous attendons, jusqu'au bout, un sursaut d'humanité primaire qui ne viendra finalement jamais… l'attitude ambigüe du personnage principal ne fait qu'intensifier le malaise qui nous submerge au fur et à fur que les pages se tournent.

Alors Augustina Bazterrica nous met bien comme il faut le nez dans notre caca, à nous, lecteurs bien-pensants, qui ne savons pas, qui ne voulons pas savoir, qui faisons semblant de ne pas savoir… le traitement de l'animal dans nos sociétés est tout ce qu'il y a de plus abominable, il est temps de voir les choses en face, et nous faisons aux bêtes ce que nous serions capables de faire à nos semblables, quoiqu'on en dise.

Après cette lecture qui vous susurre à l'oreille des mets ou des pratiques sexuelles tout ce qu'il y a de plus original, je vous l'assure, chers lecteurs, vous ne regarderez plus jamais votre steak, votre chien ni même votre petit chaton de la même façon, et c'est peut-être tant mieux !

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Glaçant / horrible / qui fait réfléchir.
« Un virus a décimé tous les animaux sur Terre. Les gouvernements, pour palier aux manques, ont décidé de fournir de la « viande spéciale ». Ainsi des être humains génétiquement modifiés, ou pas, permettent de nourrir la population mondiale. »
Pour les plus vaillants, à lire en prévoyant des pauses salvatrices.
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