Citations sur Comment vivaient nos ancêtres ? (20)
C'est sur (la broche à rôtir) que l'on embrochait, chez les plus riches, les poulardes, gélines et chapons, mais aussi parfois un mouton entier, ainsi traversé de la tête à la queue, ou de la barbe au cul, d'où l'origine en réalité bien française de notre barbecue.
Le monde a changé. Les uns s'enthousiasment pour chaque nouvelle invention et les autres pleurent un "bon vieux temps" bien difficile à définir. Pour nos arrière-grands-parents, il fut celui des diligences, pour nos grands-parents celui des locomotives à vapeur, comme il sera sans doute pour nous celui des T.G.V.
En 1895, lors du premier Paris-Bordeaux, des "fous" roulent à tombeau ouvert à la moyenne de 24km/h. Les 100 km/h sont atteints pour la première fois en 1899.
Pourquoi faut-il donc travailler? Pour vivre? Pour s'enrichir? Au Moyen Age, la réponse de l'Eglise est catégorique : l'homme doit travailler pour échapper à la tentation.
Au fil des âges, comme au fil de l'année et des saisons, nos ancêtres vivent de siècle en siècle une même vie quotidienne de travail dans les champs, les bois, les vignes, les échoppes d'artisans ou de boutiquiers. La vie sociale dans les rues, les villages et les hameaux, les occupations entre générations ou en famille, tout cela ne varie guère au fil des jours.
Aller à la foire est presque un rite dans la société d'autrefois. On va à la foire comme on va à l'église. C'est une institution et l'on doit y aller, même lorsqu'on ne vend rien, ne serait-ce que pour suivre les cours et les prix. Il est vrai, cependant, que la foire absorbe en général une journée complète pour l'homme qui s'y rend, une longue journée qui ne finit plus de le ramener à la maison.
Beaucoup de plages proposent un chemin de cordage auquel baigneurs et baigneuses qui ne savent pas nager - ils sont nettement majoritaires - peuvent se cramponner en entrant dans l'eau. Le commerce s'installe avec la location de sièges, de parasols, de tentes et de pliants. Parallèlement, on lance des modes nouvelles : bains de varech en Bretagne, bains de sable sur les plages méditerranéennes, à prendre une heure avant les repas.
Seul, le bain de soleil reste inconnu. Et pourtant, bientôt, les maillots vont évoluer. Dès la fin du siècle, les gens du peuple, résidant aux environs des plages, viennent se baigner en petite tenue. Un village de la Somme doit même prendre des mesures pour empêcher certains hommes de se baigner irrespectueusement nus, à moins de trois cents mètres du clocher de l'église qui donne elle-même sur la plage. Les villes balnéaires chics délimitent des zones "pour femmes seules", d'autres "pour baigneurs revêtus d'un costume ou maillot" ou pour ceux "portant un simple caleçon". Mais encore le maillot doit-il toujours rester suffisamment ample pour cacher les lignes du corps.
Au XIXe siècle, la veuve, durant les six premiers mois, ne peut porter que des robes de laine noire, des châles noirs, des chapeaux à grand voile de crêpe, des gants et des bas noirs, et n'a que des mouchoirs ornés de noir, quelle que soit la saison. Durant les trois mois suivants, l'uniforme est allégé. Pour les trois suivants, on admet des robes de soie noire en hiver et des robes de taffetas en été. L'année terminée, il lui reste six mois de demi-deuil avec robe de soie noire ou blanc et noire ou violette.
Passant le plus clair de leur vie à travailler, nos ancêtres n'ont ni le temps ni les moyens d'être malades. Se mettre au "lict" ne se fait qu'à la dernière extrémité, au risque d'être pris pour un paresseux. Personne n'aime se montrer souffrant. La maladie n'est-elle pas, avant tout, un châtiment envoyé par Dieu? Châtiment personnel, ou collectif dans les cas d'épidémies.
"Mauvais cheval veut l'éperon, mauvaise femme veut le bâton", dit-on en un temps où le mari peut à tout moment battre sa femme impunément. Non seulement il le peut, mais il le doit : la plupart des anciennes coutumes sont claires à ce sujet.