Carthago, tome 14 : Courbée, je me redresse

Nous allons avoir droit à une bataille rangée entre deux factions de moines totalement illuminés ainsi que des chasseurs de trésor lourdement armés pour terminer sur une note finale avec un gros rebondissement où l'on découvre le vrai méchant de service. Bref, un programme des plus chargés si on ajoute les requins et les mégalodons qui se régaleront.

A noter que les moines croient que le requin du miocène est un véritable Dieu. Encore de maudites croyances pour mystifier le plus grand prédateur des océans.

Notre héroïne Lou Melville aura forte à faire mais surtout de prendre la fuite pour échapper au massacre. C'est un tome où l'action est omniprésente bien que cela ne fasse pas avancer le fond de l'intrigue.

L'auteur Christophe Bec a arrêté de nous présenter des lieux et des personnages divers pour nous montrer des indices inquiétants et mystérieux. C'était sa marque de fabrique. Là, on a droit à un récit linéaire ce qui n'est pas pour me déplaire.

Les dessins sont absolument majestueux. Parfois, c'est sur une page pleine ou deux ce qui produit le plus bel effet. On atteint un maximum de beauté de cet univers aquatique parfois sauvage. Un autre point fort est la mise en page qui est parfaitement bien dosée et efficace.

La franchise qui aurait dû s'arrêter est clairement relancée. On espère qu'il y aura encore de choses à découvrir autour de ces fameux mégalodons. Je n'oublie pas non plus que la série s'intitule d'une ville Carthage qui a jadis existé comme une grande civilisation.

Au final, un tome plutôt réussi d'une grande série moderne avec ses plans très hollywoodiens. Oui, cela ne manque pas de mordant !

Même si la série de Carthago n'en finit pas de ne pas se terminer, Abzu est notre dieu nous avait donné de belles perspectives avec un monde nouveau et une mystérieuse communauté de moines.

Courbée, je me dresse continuera (très peu de temps) sur cette lancée en capitalisant sur ce nouvel environnement. Une relecture de l'album précédent, sans être indispensable est d'ailleurs fortement recommandée pour s'imprégner de cette ambiance angoissante.

Nous allons donc retrouver nos moines et Lou. Tout ce beau monde va être confronté à la lutte entre deux factions. Très rapidement, des pirates viendront encore rajouter à la zizanie. L'action sera donc au rendez-vous avec des coups de feu et des explosions particulièrement impressionnantes.

Les dessins le sont tout autant. Plusieurs séquences laisseront tomber l'approche classique de la série pour des doubles planches particulièrement bien exploitées. le rendu est réussi... et impressionnant. Ne serait-ce que pour elles, l'investissement dans ce dytique trouve tout son sens.

L'album mettra un terme à cet arc narratif et le dénouement, bien loin l'apporter des révélations, apportera davantage de question avec les retrouvailles entre deux (peut-être pas aussi), vieilles connaissances. Qu'importe, le résultat est atteint et nous voilà impatiens de lire la suite.

Voici un album réussi qui atteint son objectif et qui offrira un lot de surprises, mais si celles-ci ne seront pas au goût de tout le monde.

Rien de va plus sur l'ancienne plateforme pétrolière reconvertie en monastère après l'apocalypse. Lou est témoin de la folie des moines, ou deux factions vont se battre de façon sanglante, auquel va s'ajouter une attaque pirate.

C'est devenue l'anarchie sur cet endroit situé en plein milieu de l'océan Atlantique. Les moines ont décidés d'éliminer ceux qui ont créés une secte adorant les megalodons. Mais quand les pirates s'en mêlent avec armes à feu et explosifs, Lou décident de prendre le large.
C'est rythmé et assez catastrophique. Et si c'est marqué diptyque, c'est quand même relativement mensonger. Certes on tourne la page des moines, mais les dernières pages font rencontrer Lou avec le nouveau Fieirsinger, encore plus démoniaque qu'avant. Bref toujours pas de conclusion pour cette série, juste de nouveaux rebondissements !

Fin du diptyque consacré à un megalodon considéré comme un Dieu par une partie d'un monastère de moines repliés sur une plate forme.
Dis comme cela, cela semble abérent : quoi un monastère sur une plate forme? quoi un Megalodon?
En fait la série principale Carthago s'est arrétée même si ses héros comme Lou et Feiersinger (le retour) qui poursuivent leur vie sous forme de diptyque avec une intrigue plus ramassée. Ici Lou, après quelques aventures, se retrouve sur une plate forme plus en fonction mais qui abrite un monastère anglais qui s'y est réfugié pour fuir l'humanité. Misanthropes, ils soignent la jeune femme tout en se rendant compte de ses facultés. de son coté, Lou découvre qu'une partie des moines, adorent un Megalodon, un grand blanc albinos et aveugle, déjà rencontré et surnommé le Bagareur.
Assiégé par des pirates attirés par le trésor des moines, la congregation et Lou vont devoir se battre face à de dangereux individus tandis que dans l'eau, le bagareur les attend.
De superbes planches sur les combats sous marins, sur la tempête sur la plate forme, une intrigue plus resserrée et de ce fait plus dynamique, un bon diptyque, une bonne aventure allié à un chouette graphisme.

Je retrouve avec plaisir le nouveau volume (qui met fin au dernier dytique) de Carthago. Les megalodons m'avaient manqué ahah !
On retrouve la folie des hommes aussi, je crois que, là-dessus, tous les artistes sont d'accord et c'est peut-être un peu décourageant d'ailleurs. J'aime toujours autant le dessin mais je trouve toujours dommage que ce ne soit pas plus approfondi, je trouve toujours qu'il y a beaucoup de choses en surface. Un petit plaisir coupable mais sans grande valeur ajoutée je trouve en définitive en terme de lecture.

Le mégalodon est considéré comme un dieu par un groupe de moines un brin timbré coincé sur une ancienne base pétrolière. Un groupe de pirates les attaque alors que Lou Melville tente de s'enfuir à bord d'un sous-marin en manque de batterie. Explosions à la chaîne, dessins en pleine page, le megalodon gueule ouverte profite d'un peu de chair humaine pour se rassasier. Ce tome 14 est un blockbuster décevant où son action est isolée en plein milieu d'un océan dangereux. Chaque page attaque littéralement le lecteur. Deux histoires en parallèle alimentent ce récit très mince, prétextes à une avalanche de combats & d'un suspense savamment dosé. le megalodon se déchaîne, mais il n'est pas le coeur de ce tome 14. L'enchaînement d'actions invraisemblable a de quoi faire lever le sourcil. Il faut attendre une dernière partie de la BD pour découvrir du mystique, et offrir un cliffhanger foncièrement prometteur.