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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Alison, l'auteure, est en train d'écrire un roman graphique sur son père homosexuel non avoué et qu'elle pense mort par suicide ( voir "Fun home" son précédent album). Elle a constamment besoin de l'avis de sa mère, femme un peu rude d'aspect et portée sur la vie culturelle. de ces incessants dialogues avec celle qui refusa de l'embrasser à partir de ses sept ans, l'auteur en vient à se poser un nombre incalculable de questions sur les effets de cette relation ambigüe sur sa vie, son mal être (elle est sérieusement déprimée), son homosexualité (elle est lesbienne), sur sa vie amoureuse (assez cahotique). Aidée par deux analystes, elle va se remémorer des détails remontant à l'enfance, tout en les confrontant avec ses lectures de Donald Winnicot (pédiatre anglais mort en 1972), de Virginia Woolf, de Freud et même de Lacan. Résolument féministe, traitant de l'éducation des filles par les mères, de la misogynie ambiante, le roman avance en sept chapitres débutant par un rêve de l'auteur, servant, bien sûr, de point de départ pour des interprétations psychanalytiques.
Tous les thèmes abordés par ce roman étaient pour moi alléchants. C'est avec envie que je me suis plongé dans "C'est toi maman", surtout que le dessin aux lignes claires et aux cadrages très inspirés, est un régal pour l'oeil. Mais, bon sang, qu'est-ce que c'est rasoir ! C'est sous-titré "Un drame comique".... Honnêtement je n'ai pas souri une seule fois,... mais peut être que le comique vient de la mise en avant de cette névrosée pédante... J'avoue que cela m'a échappé car c'est surtout très très intello. L'héroïne ( l'auteure donc) est le genre de fille ultra compliquée, qui cherche du poil aux oeufs. Gavée de psychanalyse, de lectures ultra sérieuses mais toujours en référence à sa vie, elle décortique le moindre fait de façon symbolique, cherchant du signifiant, du non-dit, dans le moindre geste, la moindre parole anodine. Névrosée, constipée (heu, versée dans la rétention anale, pardon), victime de TOC, allergique sûrement, complexée voire jalouse, amoureuse de sa psy, elle ponctue son récit de citations de Winnicot, de Young et est évidemment très inspirée par Virginia Woolf, comparant ses névroses aux siennes. Ca alourdit énormément la narration, rendant, qui plus est, Alison assez antipathique. On a envie de la secouer et de lui dire de couper les ponts avec sa mère, elle ne s'en portera que mieux. Mais vu que pour elle, entrer en psychanalyse est comme entrer en religion, il est évident que la vie simple ce n'est pas pour demain, ni pour jamais sans doute. Attention, je n'ai rien contre la psychanalyse, qui aide beaucoup de monde, mais ici, Alison Bechdel ratiocine tellement que j'ai très vite fait un rejet.
Je sais que l'auteure a droit à tous les honneurs dans la presse, qu'elle est une figure essentielle de la bande dessinée d'aujourd'hui puisque ces deux romans graphiques figurent dans les listes des meilleurs ouvrages de ce début de siècle aux Etats-Unis, je reste cependant un peu interrogatif quant à sa portée. Si ces romans, grâce aux nombreuses citations littéraires, psychanalytiques, ont l'allure de l'introspection haut de gamme, ils restent plus proches du pensum égocentrique que de l'envie de vulgariser. C'est pour cela que le succès critique est là. Pas sûr que ce soit grand public...
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Après le père, voici la mère dans ce second (et dernier ?) volet de l'autobiographie d'Alison Bechdel, présentée sous la forme d'un journal intime. On y retrouve toutes les obsessions déjà présentes dans « Fun home » : les relations parents-enfants conflictuelles, l'identité sexuelle, le conflit entre la vie rêvée et la réalité. Bref, il s'agit du versant féminin d'une même histoire. La preuve ? La couleur rose remplace le bleu dans les dessins. Virginia Woolf, les travaux du pédiatre Winicott et la dépression chronique des femmes de la lignée Bechdel jouent ici des rôles majeurs, bien que le point central demeure cependant l'analyse suivie par l'auteur. C'est dire si le propos est subtil. La mise en page ne fait d'accentuer ces défauts : surabondance d'extraits de documents explicatifs, fond noir pour souligner les passages oniriques etc…. Un drame comique nous promet le titre ? Effectivement, les faits sont tristes, mais le ton résolument sérieux, prétentieux (pour pas dire chi…) annihile tous effets comiques et plombe l'ambiance sans forcément toucher le lecteur.
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Faut-il être une femme pour apprécier à sa juste mesure cette BD détaillant une relation mère-fille ?
Sujet traité exclusivement sur le plan psychologique. Rien de nous est épargné, jusqu'à l'indigestion voire dégoût.
Une expérience difficilement appréciable.
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j'ai voulu persévérer et avancer dans une lecture très cahotique et laborieuse me concernant.
La lecture du résumé m'avait pourtant séduite mais je ne m'attendais à devoir me gratter la tête et trouver un sens à chaque souvenir, parole prononcée sous le regard de la psychanalyse de service et avec des références et des codes psychanalytiques que je ne détiens pas.
Le premier chapitre m'a particulièrement refroidie ou échaudée ....au choix. J'ai laissé reposer, mijoter voire mûrir avant de reprendre un deuxième chapitre qui ne m'a pas davantage séduite. Je renonce donc ....il y en a 7
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Merci à Babelio et aux éditions Denoël pour cette BD reçu dans le cadre de Masse critique.

J'étais au départ très enthousiaste à l'idée de lire cette bande dessinée, en effet j'aime les BD autobiographiques, j'aime quand les auteurs se plongent sur leurs propres vies pour en tirer un récit. Malheureusement, "C'est toi ma maman" m'est tombé des mains à de nombreuses reprises.

Plus que de l'histoire d'une relation mère/fille, thème déjà vu mais toujours intéressant puisque universel, le propos de l'auteur se perd dans ses réflexions psychanalytiques. Impossible pour moi de lire cette BD sans être concentrée à 100% et encore même là, la lecture n'est pas plaisante.

Le sous-titre reste pour moi un mystère, drame pourquoi pas (quoique…) mais comique pas du tout ! Ou en tout cas je suis vraiment passée à côté. Bien sur, il y a des questionnements profonds sur l'identité, la filiation, mais tout cela est traité de manière trop obscure, trop poussée pour moi. Je n'ai pas ressentie d'émotions en lisant ce titre, et c'est dommage parce que c'est en grande partie ce que je recherche en lisant un récit autobiographique, partager des émotions avec l'auteur.

Le dessin à la ligne claire est par contre intéressant, les planches sont belles, malheureusement ce n'est pas suffisant pour moi. J'aurai finalement mis plusieurs mois à en venir à bout, dommage pour un ouvrage qui m'inspirait vraiment !
Le sous titre reste pour moi un mystère, drame pourquoi pas (quoique...) mais comique pas du tout ! Ou en tout cas je suis vraiment passée à côté. Dommage pour un ouvrage qui m'inspirait vraiment !
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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Beaucoup plus dense que "Fun Home" où elle parlait de son père, "C'est toi ma maman?" demande plus de temps pour être lu et apprivoisé. Alison Bechdel semble peiner entre ce qu'elle veut dire et le fait d'impressionner sa mère. Bien que la démarche soit intéressante, elle se perd entre les textes de Donald Winnicott, de Virginia Woolf et sa propre expérience de psychanalyse. On perd le dessin et le double discours rend la lecture difficile et pesante. On arrive parfois à mi chemin entre le devoir parfait d'un élève et le règlement de compte. Peut-être aurait-elle dû attendre le décès de sa mère pour se lancer dans ce projet? Il semble lui manquer la distance qu'elle avait pour "Fun Home".
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Parce que j'avais aimé Fun Home, le précédent roman graphique de Alison Bechdel sur son père, son homosexualité dissimulée, son suicide et son propre lesbianisme, je n'ai pas hésité à choisir le suivant, consacré cette fois à ses rapports avec sa mère. Elle a mis quatre ans à l'écrire et c'est en poursuivant ses visites chez des psychanalystes qu'elle a terminé cet ouvrage, gros de 296 pages. Elle y raconte ses rêves, ses souvenirs d'enfance, ses très nombreux coups de téléphone à sa mère avec laquelle elle était en relation constante. Elle l'admire pour sa culture, ses dons d'actrice, son caractère très maîtrisé mais lui reproche de ne plus jamais l'avoir embrassée après ses sept ans.
Dans un entretien, l'auteur déclare que son livre met aussi en lumière la façon dont sa mère lui a appris à être un auteur, là où Fun Home était un livre sur la façon dont son père lui avait appris à être une artiste. En cela, les deux bandes dessinées ont un peu le même scénario, chacune étant le pendant de l'autre. Mais le noyau, cette fois, reste le féminisme et les origines de la misogynie.
La psychanalyse est très présente et intervient sans cesse dans l'interprétation des moindres faits racontés. C'est ce qui a fini par me gêner et j'ai abandonné ma lecture vers la moitié du livre. Je n'ai pas pu continuer, le récit étant trop souvent interrompu par des réflexions philosophiques qui l'alourdissaient plus qu'elles ne l'éclaircissaient. le tout m'a semblé trop ambitieux et trop narcissique. Je m'y suis perdue et je le regrette.
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