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Comme perdu dans le noir d'un monde ou l 'homme devient le prédateur de l 'homme Piotr Bednarski nous livre avec beaucoup de pudeur le combat de cet enfant (lui-même) dans cette Russie communiste de Staline dictateur détruisant avec rage et sournoiserie l'âme humaine ...
Chaque Histoires portent le malheurs de cette époque avec comme éclaircie ces moments de bonheurs fuguasses qui inondent la poésie de ce garçon .
Superbe
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Pieta est un jeune garçon né d'une famille de Polonais blancs, à la mère juive, au père fougueux et fidèle à sa Pologne, peu d'éléments qui puissent plaire au NKVD soviétique quand la Pologne est annexée et où l'éducation des masses passe par une adoration sans bornes et sans réflexion à Staline et à son communisme. le père au goulag, la famille de cet indomptable et notre jeune héros sont déplacés en Sibérie où ils côtoient les mêmes inadaptés de tous les pays où le communisme règne.

C'est cette histoire largement autobiographique que nous conte l'auteur avec son regard d'enfant sur les délateurs et autres zélateurs du régime stalinien.

C'est aussi avec une force, parfois terrifiante, qu'une certaine naïveté enfantine nous délivre un message sur la mort au caractère inéluctable mais en ceci particulière qu'elle dépend pour l'essentiel du bon vouloir d'un seul et qu'elle est parfaitement assimilée comme telle.

Piotr Champagnevitch se bat avec ses armes à lui, l'humour, la dérision parfois, le forfait, mais découvre aussi le rôle de la religion, de l'amour et de la poésie.

Beauté, sa mère, est un personnage central à l'oecuménisme quelque peu étonnant mais fait figure d'icône à laquelle l'adulte Bednarski se sera sans doute toujours accroché.

Un livre court et puissant qui donne à lire, en poésie, une des plus sombres pages de l'histoire du monde.
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Cet article va être tellement difficile à faire ! Ma lecture des Neiges bleues de Piotr Bednarski a été étonnante à plus d'un titre et plusieurs jours après l'avoir finie, j'en suis encore marquée, sans réussir à bien mettre des mots dessus... Essayons tout de même.

Pieta vit avec sa maman dans un village perdu au milieu de la Sibérie, où le gouvernement de Staline envoie les gens gênants. Ce lieu est une sorte d'anti-chambre du Goulag, et à tout moment chacun sait qu'il peut y être envoyé, ou qu'il peut en voir revenir un être cher longtemps disparu. Pieta nous raconte son quotidien et les événements qui viennent briser sa monotonie.

J'avoue volontiers que le sujet ne m'enchantait guère. Je me suis même demandé pourquoi j'avais eu l'idée tordue de mettre ce titre dans le Challenge Cold Winter, ce genre d'histoire étant tout sauf réconfortant ! (En fait, c'est d'une part parce qu'il y a le mot neige dedans, et d'autre part parce que j'ai reçu ce livre de Matilda, que je remercie d'ailleurs, il y a déjà trop longtemps, et que je voulais le sortir de ma PÀL.) Je n'aime pas beaucoup les histoires de déportation, ni celles qui touchent de trop près à la guerre, et en plus ce livre est autobiographique (trop sensible je suis). Pourtant, je n'ai pas pu m'empêcher d'être happée dès les premières pages par le style. Je ne sais pas à quoi il ressemble en polonais, mais la traduction m'a fait rêver, bravo au collectif d'étudiants qui a assuré cette traduction ! Il y a énormément de beauté, de sensibilité et de sincérité dans la plume de Piotr Bednarski, qui m'a aussitôt séduite. Certains phrases rappellent beaucoup plus la poésie que la prose.

Ensuite, je me suis rapidement attachée à Pieta et à ses « aventures ». Les neiges bleues est un roman mais sa composition rappelle aussi le recueil de nouvelles ; chaque chapitre porte un titre propre, est consacré à un événement particulier et beaucoup se terminent par une sorte de chute. Néanmoins, c'est bel et bien un roman, on retrouve les personnages et des références aux autres petites histoires, et on avance dans le temps, jusqu'à la chute ultime, à laquelle j'avoue que je ne m'attendais pas du tout. le livre oscille sans cesse entre joie et tristesse, toujours dans l'émotion pure, et simple. L'auteur ne s'appesantit pas sur les drames qui jalonnaient alors sa courte existence. Je n'ai pas pu faire autrement qu'être touchée par son courage et sa fragilité, par les petits défis qu'ils lançaient à la vie si dure qu'il menait, par sa capacité à rebondir après chaque épreuve.

La vision qu'il nous met devant les yeux m'a toujours plu, même quand elle était cruelle. J'ai suivi avidement l'histoire de sa mère, « Beauté ». L'existence d'une telle personne dans le monde qu'il nous décrit est extraordinaire. Malgré les drames, je ne peux retenir que l'espoir (depuis quand suis-je si optimiste ? Je pense que c'est l'effet que produit l'auteur). Quasiment tous les personnages secondaires sont intéressants, même s'ils ne font souvent que passer. Je reste étonnée de voir la quantité de choses que Piotr Bednarski a réussi à développer en si peu de pages, et de l'intensité qu'elles contiennent.

Je suis désolée, je trouve cette chronique NULLE en comparaison de ce que j'ai ressenti à ma lecture. J'ai vu qu'un autre titre de cet auteur est paru au Livre de Poche l'an dernier, Un goût de sel, et je ne vais pas manquer de l'acheter. Je ne peux que vous conseiller (c'est bien parce que je ne peux pas vous y obliger) de lire ce petite livre exceptionnel.
Lien : http://sans-grand-interet.co..
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Un immense livre, un talent digne de nos grands auteurs européen, une vraie littérature, une histoire bouleversante, beauté absolue.
A lire d'urgence
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Très beau livre sur la capacité illimitée des enfants à vivre, à survivre dans un univers où tout est désastreux - le climat, la faim, la dictature ...- Grâce à sa mère, surnommée "Beauté" du fait de sa surprenante beauté, Piotr connait l'affection et la joie de vivre. Quand sa mère est assassinée, c'est l'effondrement et on ne sait ce qu'il serait devenu sans un concours de circonstances qui lui est favorable.
Une belle leçon de vie pour nous, incurables "tamalou" !
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Piotr Bednarski raconte l'histoire de Pia, un jeune enfant d'une huitaine d'années, pris dans le fléau des purges staliniennes. Peu à peu, ses proches disparaissent, comme son père envoyé au Goulag. C'est avec les mots de Pia mais aussi avec ses propres souvenirs que l'auteur nous raconte, avec poésie et sensibilité, la vie en Sibérie aux portes du goulag.
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Dans ce petit livre (187 pages) l'auteur nous décrit sa vie et la vie quotidienne des enfants et des femmes des « ennemis du peuple » en Sibérie en 1940.
La faim, le froid, la peur sont une constante, la survie une nécessité. Avec les chapitres qui s égrainent Petia nous raconte des tranches de vie au travers des personnages qu'il côtoie et qui disparaissent les uns après les autres, la mort est présente en permanence. Mais grâce à sa mère « Beauté », la Bible et la spontanéité de l'enfance ce récit est empreint d'humanité, de sensibilité, de générosité. Jamais l'histoire ne sombre dans le misérabilisme.
C'est une grande leçon sur l'Espoir et la force de la volonté.
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Aussi froid que le Dernier Cercle de Dante, aussi délirant et plein de monstres que celui de Boch , tel est l'enfer du Goulag que conte Bednarski . Pour y survivre , y aimer tout de même , Petia le narrateur a les mots de la poésie , la beauté et la foi de sa mère et la solidarité des autres damnés : vieillards et enfants héroïques , fous mystiques , tueurs hantés par le remord . Un seul survivra pour témoigner … Un grand petit livre.
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Un très beau livre qui n'est pas sans rappeler le climat du film de Benigni "La vie est belle". En effet alors qu'il vit, si on peut appeler ça vivre, dans des conditions épouvantables de faim, de froid, de misère, le narrateur, petit garçon de 8 ans, trouve le moyen de sourire, de rire, d'aimer. La solidarité n'est pas un vain mot, elle est éprouvée au quotidien et dans les circonstances les plus cruelles. l'enfant s'échappe de toute cette misère par la poésie, l'amitié, la foi. Il s'agit d'une autobiographie ce qui rend le livre plus poignant encore.

Pendant cette lecture les paroles de Gottingen me trottaient dans la tête
O faites que jamais ne revienne
le temps du sang et de la haine...
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Piotr Bednarski revient sur ses années d'enfant au Goulag, où il a tout perdu et survécu.
Dans un langage enfantin il passe de la petite anecdote sympa au pire du pire.
Un roman court mais d'une lecture difficile

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