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sur 632 notes
L'envol du moineau est une plongée dans l'Amérique puritaine du XVIIeme siècle.
Inspiré d'un fait divers réel, il va nous faire découvrir une femme, Mary Rowlandson, qui a été enlevée par des indiens après l'attaque de son village et tenue en captivité plusieurs mois avant de retourner chez les siens.
Mary, épouse d'un pasteur dans une petite ville du Massachusetts, vit au sein de cette société très patriarcale sans trop se poser de questions. (Enfin, si, elle s'en pose des questions quelquefois, mais à voix basse, car les représailles peuvent être terribles ) Ici, les femmes sont d'abord sous l'autorité de leur père puis de leur époux. On leur demande d'obéir, de faire des enfants et d'être des parfaites ménagères et puis c'est tout… Je ne caricature pas, je vous assure… Mary accomplit cependant un véritable acte de rébellion en « désobéissant » à son époux pour venir en aide à une jeune voisine , mise au ban de la société car elle est fille mère…A l'époque, on ne rigolait avec ces choses-là…
Une attaque d'indiens va cependant bouleverser la vie de la jeune femme, puisqu'elle et ses trois enfants vont être faits prisonniers.
Je reconnais que c'est la partie du livre que j'ai préféré, avec la découverte de coutumes différentes et ou Mary ne peut être que questionnée par la différence de cultures et surtout par la place qu'occupent les femmes chez les Indiens.
Cependant, en échange d'une rançon, la jeune femme va réintégrer le monde qui est le sien.. Mais est-il encore véritablement le sien ? Apres avoir gouté à une relative liberté, même prisonnière des indiens, pourra-t-elle se réadapter au rigorisme de cette société de puritains (vraiment supers coincés si vous voyez ce que je veux dire)
C'est avec cette partie que j'ai eu le plus de mal, la trouvant trop longue au détriment de la précédente. Mon intérêt s'est clairement émoussé lors de la lecture de cette dernière partie...
Une belle plongée dans l'histoire cependant…
Encore merci à Babelio et aux Editions du Cherche midi pour l'envoi de ce livre, qui est de plus très beau. Il suffit de regarder la couverture pour tomber sous son charme.
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En 1676, le village de Lancaster où habite Mary Rowlandson avec son mari Joseph Pasteur calviniste, est incendié lors d'un raid des indiens. Elle est capturée avec ses trois enfants et se retrouve l'esclave d'une femme indienne. Toute sa vie, on a appris à Marie à craindre Dieu, à se soumettre à son mari et à détester les Indiens. Un monde puritain où l'esclavage et l'asservissement font partie de la condition humaine et sont autorisés par les saintes Écritures, où la femme doit se soumettre à son mari en toutes choses et qu'elle peut être battue pour désobéissance.

« Depuis l'enfance, on lui a appris que l'amour appartient à Dieu, que l'amour des choses et des personnes est un des chemins les plus sûrs vers la damnation. C'est la raison pour laquelle Joseph l'a mise en garde contre la trop grande affection qu'elle pourrait ressentir envers ses enfants, la raison pour laquelle lui-même ne lui a jamais dit qu'il l'aimait. La raison pour laquelle il lui a interdit de jamais lui dire qu'elle l'aimait. »

À sa surprise troublée, elle va être attirée par le mode de vie ouvert et direct de ses ravisseurs. Mary va devenir peu à peu une Indienne dans son apparence et son attitude. Elle va apprendre à mener une nouvelle vie libre en harmonie avec la nature où elle doit faire preuve d'initiative et ne compter que sur elle-même.

« La nature sauvage est devenue pour elle un lieu où règne la beauté, un lieu qui n'est plus seulement synonyme de danger, mais aussi de paix et de mystère. »
Ce roman est une fiction, mais basé sur des faits historiques. L'intérêt principal est sans aucun doute la richesse de la documentation sur la vie des Indiens et sur la société complètement enfermée par la religion des premières colonies américaines. Il y a bien sûr le personnage magnifique de l'héroïne, une femme éprise de liberté qui va refuser de se soumettre à la loi des hommes et d'un Dieu tout puissant, qui va faire fi des rumeurs haineuses et va continuer à avancer.

Je n'ai pas retrouvé la même richesse d'écriture que dans les livres de Jim Fergus et l'intrigue est parfois à la limite du roman à l'eau de rose, mais la lecture reste agréable.


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Petite déception pour moi.... Pourtant le sujet avait de bonnes chances de me plaire. Nous sommes en Nouvelle Angleterre à la fin du 17e siècle. Mary est l'épouse du pasteur, aux moeurs particulièrement puritaines (pour ne pas dire particulièrement réactionnaires) et la mère de 3 jeunes enfants. Une attaque d'Indiens, plusieurs morts, femmes et enfants enlevés, dont Mary et ses enfants. Cette histoire a réellement eu lieu. Mary sera libérée (ainsi que ses deux enfants survivants) plusieurs mois après, contre paiement d'une rançon. Elle retrouvera bon gré mal gré son pasteur de mari.
.
Le tout début permet une description très intéressante de la vie de ces Anglais arrivés sur le "nouveau continent".
Ensuite la vie chez les Indiens où Mary, pourtant devenue esclave, découvre la liberté. Là déjà je commence à coincer. On est totalement dans le mythe du "bon sauvage". Limite caricature. le summum étant atteint avec l'amour platonique entre un Indien et Mary. Indien respectueux, beau, courageux, protecteur... N'en jetez plus !
Et le retour.... Non désolée ma la jeune femme élevée dans la pure tradition puritaine qui se révolte, si ça fait très bien, c'est très irréaliste...
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Je m'attendais sans doute à qqch de moins manichéen, là ça sonne un peu faux pour moi. Trop de romance, de rose bonbon, de bons sentiments....
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Ce roman s'appuie sur une histoire vraie : Mary Rowlandson a bien existé et a vécu pendant 11 semaines, prisonnière d'une tribu indienne qui avait attaqué son village. Elle a raconté son expérience auprès des « sauvages » au retour de sa captivité. J'ignore ce qu'elle a pu rédiger dans ce livre et surtout quels mots elle a pu utiliser pour désigner ces indiens mais je ne pense pas qu'elle ressemblait à son personnage de fiction. Etant donné son éducation puritaine, le poids de la religion, le poids de la société, je trouve que le personnage de Mary s'émancipe un peu trop rapidement de ce qu'elle a été ; de même qu'elle pardonne un peu trop vite à ces indiens qui, en attaquant son village, commettent des actes terribles, sa propre petite fille est blessée gravement et agonise pendant plusieurs jours sous l'oeil indifférent ou presque de celle qui devient sa maîtresse. Un traumatisme évident qui ne semble pas trop marquer Mary, un fait qui m'a chiffonnée pendant la lecture de ce roman.

Mais mis à part ces faits, j'ai bien aimé cette histoire et notamment la première partie qui évoque les conditions de vie des amérindiens, considérés comme des sauvages et traqués comme tels. A partir du moment où Mary est faite prisonnière, les semaines qui suivent ne sont qu'une longue errance dans une nature à la fois magnifique et impitoyable. Mary subit la faim, le froid, la cruauté parfois de sa maîtresse mais, une fois rentrée parmi les siens, elle garde en soi la nostalgie de ces jours qui lui ont permis de se sentir plus libre que quand elle vivait dans sa communauté.

Challenge Plumes féminines 2020
Challenge Multi-défis 2020
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Je viens de faire une belle découverte en lisant "l'envol du moineau" ce roman gorgé de métaphores et dont le fond est très subtil à comprendre.
Mary Rowlandson vit dans une communauté de puritains venus d'Angleterre, dans la colonie de la baie du Massachussetts. Rien que cela nous révèle au départ que sa communauté a bien débarqué en Amérique pour s'y établir à leur façon c'est à dire en privant les indigènes de leurs terres et en y instaurant leur propre culture et croyances.
Mariée à un pasteur, Mary vit dans un village où beaucoup d'interdits existent et beaucoup d'obligations font qu'elle se soumet aux demandes de la religion et de son mari sans avoir à discuter ni avoir elle même conscience de cette privation de liberté. Cette servitude biblique qui met l'Homme plus bas que terre et qui l anéantit sans qu'il s'en rende compte et au point que son cerveau soit réduit et limité.
Ce qui est arrivé à Mary, quant à sa captivité chez les indiens et cela na pas été une période facile pour elle car il lui a fallu tout de même un certain temps pour prendre conscience et comprendre le mot "liberté". Un concept totalement perçu différemment suivant les peuples sur terre. On comprend mieux le pourquoi du comment lorsqu'on s'aperçoit que la captivité de Mary n'était ni plus ni moins une prise de conscience pour elle.
Il suffisait juste de comprendre certaines choses comme l'amour qu'on éprouve pour les autres, assurer sa survie, travailler et recevoir quelque chose en échange, pouvoir se déplacer en liberté...
La captivité lui aura servi de leçon et duré jusqu'à ce que sa compréhension arrive.
Mais de retour dans le monde de la civilisation, c'est tout autre chose, la compréhension est dure à intégrer et Mary retrouve ses habitudes, un mari toujours aussi rigide et la foi s'amenuise au fil du temps. Mais bien sûr, il n'est pas question de le montrer ni de se rebeller. La vie est dure et ce monde fait de corruption et qui est pourtant le sien est à juste titre une obligation pour elle de l'accepter. Les obligations n'ont pas disparu, les interdits non plus, il lui faudra bien du courage pour survivre. Mais parfois la vie peut réserver quelques bonnes surprises et c'est le bon côté romancé de cette histoire qui en fait un merveilleux récit tout en profondeur et d'une très belle plume de la part de notre auteure.
Un vrai coup de cœur...
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Durant la première moitié du XVIIeme siècle, les puritains ont fui l'Angleterre où ils ne pouvaient plus vivre leur foi.
Il y eut une première vague en novembre 1620 qui vit les célèbres "Pères Pélerins" débarquer du Mayflower sur la côte du Cap Cod où ils fondèrent New Plymouth.
Il y eut ensuite une seconde vague, plus importante, à partir de 1630, un an après la dissolution du Parlement anglais par Charles Ier.
Ces nouveaux arrivants, de condition sociale plus aisée, s'établirent dans la baie du Massachusetts et fondèrent Boston.
Les puritains de la Nouvelle-Angleterre se considéraient comme le peuple élu de Dieu.

Mary a deux ans lorsque sa famille quitte l'Angleterre en 1639, fuyant l'apostasie du roi Charles.
D'abord installés à Salem, puis à Wenham, son père achète des terres à Lancaster, ville frontalière nichée dans une contrée sauvage.
C'est là qu'elle fait la connaissance du pasteur Joseph Rowlandson dont elle tombe amoureuse et dont elle devient l'épouse.
Élevée dans le plus strict esprit puritain, elle observe avec rigueur les enseignements de sa foi et se plie humblement aux exigences de son mari.
Elle soumet sa volonté à la sienne, acceptant ses corrections et unissant régulièrement son corps au sien dans le lit conjugual.
Le doute s'insinue pourtant dans son esprit lorsque, touchée par la détresse d'une fille-mère qu'elle aide à accoucher, elle constate que sa communauté la traite en pestiférée tant qu'elle n'aura pas confessé publiquement son péché et subi son châtiment corporel.
Pour la première fois, elle défie l'autorité de son mari en rendant visite à la pauvre femme.
Quand le village est attaqué par les Indiens, considérés comme les reste d'une "race maudite" conduite par le "démon", Mary est capturée et réduite en esclavage.
Malgré le froid et la faim, le travail incessant et les marches interminables, elle va découvrir une forme de liberté jusque là totalement inconnue et ressentir des émotions prohibées par sa foi.

Un portrait de femme basé sur des faits réels et des personnages ayant réellement existés.
Une histoire très agréable à lire et pleine de rebondissements.
Mary est attachante par sa volonté à vouloir changer les mentalités tout en restant prisonnière de son éducation religieuse.
Le moineau réussira-t-il à s'échapper de sa cage ?
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Lui, dès que j'ai lu son résumé juste après avoir flashé sur sa belle couverture, je savais qu'il était fait pour moi !

NetGalley et l'éditeur ayant donné un accord favorable à ma demande, et je les remercie, je me suis plongée dans cette histoire.

1672… Je ne vous ferai pas un topo de la mentalité des colons anglais de cette époque lointaine, mais je peux vous dire qu'ils étaient puritains au possible et plus chrétiens que tous les papes et cardinaux réunis, passé et présent confondus.

Ici, quand il arrive une chose, c'est la volonté de Dieu. On ne discute pas ! Dieu, si ça se trouve, Il n'a peut-être rien dit, rien décidé, rien prévu… Hérétique que je suis !

Quoiqu'il se passe, c'est SA volonté à LUI et on ne la remet pas en question. Tu trébuches, tu meurs, tu te fais enlever par des Indiens, c'est que c'était SA volonté, point barre et si tu en réchappes aussi.

Ça m'a fait froid dans le dos un tel prosélytisme, et l'auteur n'a pas manqué de soulever les illogismes de leur croyance puisque pour, un esclave, c'est la volonté de Dieu et donc, tenir des gens sous son autorité et les faire trimer, c'est chrétien, Il l'a voulu ainsi et vos gueules les mouettes (ou les moineaux).

À cette belle époque, nous les femmes (nous le charme), ben on avait le droit de la fermer, le droit d'obéir et les horribles 3K prônés par les nazis étaient d'application (Kinder, Küche, Kirche = Enfants, cuisine, église).

Mary Rowlandson, notre héroïne, n'a pas beaucoup de marge de manoeuvre dans sa vie, surtout qu'elle est mariée à un pasteur qui est plus rigide que l'outil de travail de Rocco après la prise de 4 comprimés bleus. C'est vous dire comment il est rigide, le gars et on ne remet pas son autorité en question, merci bien.

La scène de l'attaque du village de Lancaster, par les Indiens est très réaliste. J'ai serré les dents devant la violence de l'attaque et les morts inutiles, femmes et enfants tués juste pour le plaisir. Ne nous leurrons pas, les Indiens n'étaient pas des Bisounours.

Bizarrement, lorsque Mary Rowlandson est prisonnière des Indiens et que ceux-ci crèvent de faim, et bien, mes dents se sont serrées aussi devant tant de souffrances, pourtant, quelques chapitres auparavant, ils avaient massacrés femmes, enfants et hommes.

L'auteure a réussi un sacré tour de force ! Mettant en scène des Indiens avec une grande rigueur historique, elle les dépeint tels qu'ils étaient, sans en rajouter, dressant un portrait tel qu'on le fait de nos jours, et pas comme il l'était dans les années 1600 (ou même plus tard).

Sans oublier de nous les montrer avec les yeux des citoyens Blancs, puritains, catho jusqu'au bout des ongles et persuadé que tout ce qui n'est pas chrétien est sauvage. Ce sont des païens ! Et je vous passerai les fake news qui leur collent aux mocassins !

J'ai vibré avec Mary, j'ai souffert avec elle et j'ai souri lorsqu'elle a découvert, avec stupeur, que les Indiens ne sont pas si sauvages que ça, pas si cruels non plus et que chez eux, la notion de partage est ancrée, celle de rire, d'élever ses papooses dans l'amour… Tout le contraire de ce qui se passe dans son monde à elle.

Bref, sans être chrétiens, ces hommes et femmes ont des principes qui ont tout du chrétien charitable. Mieux encore, notre Mary a plus de libertés en étant prisonnières des Indiens que dans sa propre maison !

Un livre empreint d'un grand humanisme, une femme qui a vu ses certitudes s'effondrer, qui a bénéficié de plus de liberté en captivité que dans sa vie d'épouse et qui a découvert que le portrait de ces païens n'était pas juste.

Mais toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire… Les gens aiment croire, encore de nos jours, que les Autres sont mauvais, doué de duplicité, de violence, qu'on n'en fera jamais rien de bon et que s'ils veulent qu'on les accepte, ils doivent devenir tels que nous, avoir nos croyances, notre mode de vie, tout en sachant que même s'ils font tout comme il faut, ils seront toujours rejetés.

Un vibrant récit, une plongée dans une époque fort troublée où les gens se tournaient pour tout vers le Seigneur Dieu (maintenant, on se tourne vers d'autre), où la femme avait zéro droit et les Indiens encore moins, victimes déjà de massacres et de spoliations.

Un récit tiré d'une histoire vraie, récit terrible où une femme a dû batailler, non contre les sauvages, mais contre les siens, batailler contre les rumeurs, les ragots immondes, les gens avides de sensationnel et de récit glauque, le tout sans liberté aucune.

Poignant, humain, grandiose.

#LenvolDuMoineau #NetGalleyFrance

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Voila une très belle lecture plutôt inattendue de mon côté, j'ai en effet reçu celui-ci suite à une masse critique privilège Babelio et je l'ai choisi suite à sa couverture qui m'a tapé dans l'oeil et à son résumé.

J'avoue avoir eu un peu de crainte avant de commencer celui-ci qui sort vraiment de mes lectures habituelles mais j'ai été rassurée dès le premier chapitre et le talent de conteuse d'Amy Belding Brown a fonctionné sur moi dès les premières pages. Ajouté à cela le fait qu'il s'agit d'une histoire vraie celle de Mary Rowlandson qui a vécu avec les indiens suite à sa capture avec ces enfants dans la Colonie de la baie du Massachusetts.

Un ouvrage ou l'on tourne les pages avec avidité Mary est-elle au final plus à plaindre dans sa vie précédente ou depuis sa capture ou finalement elle se sent plus libre?
Malgré le fait de changer constamment d'endroit et d'être séparé de ces enfants Mary se rend compte que lorsqu'elle revient parmi les anglais les Indiens lui ont au final apporté beaucoup de choses.

Un récit que j'ai vraiment pris plaisir à lire et que j'ai dévoré en deux jours malgré le nombre de pages conséquente.

Une lecture dont je garderai le souvenir pendant un bon petit moment et une découverte pour moi de cette partie de l'histoire.

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1672, dans la baie du Massachusetts, Etats-Unis.
Mary Rowlandson vit dans une communauté puritaine d'Angleterre. Mère et épouse dévouée, elle mène sa vie comme son éducation lui impose, mais elle se sent oppressée et étouffe dans cette vie si restreinte, soumise aux décisions de son mari, un pasteur respecté.
Un soir, le village est attaqué par des indiens. Des villageois, hommes, femmes et enfants, sont massacrés. D'autres sont capturés et destinés à servir de monnaie d'échange. Mary et ses enfants en font parties. Elle se retrouve avec sa plus jeune fille, blessée dans l'attaque, dans une tribu traquée par l'armée américaine. Pourtant, c'est bien parmi les indiens, ceux que l'on qualifie de "sauvages", que Mary trouvera cette liberté qui l'a faisait tant rêver. Elle découvre la place de la femme chez les autochtones, l'éducation des enfants basées sur la tendresse et l'osmose avec la nature.

De prisonnière à femme libre, comment imaginer retrouver une place au sein de la communauté blanche, dans laquelle les droits et les libertés des femmes sont si restreintes ?

"L'envol du moineau" dresse le portrait d'une femme avide de libertés. Il s'agit de l'adaptation romancée de l'histoire vraie de Mary White Rowlandson ayant vécu dans la colonie de la baie du Massachusetts au 17ème siècle. Il aura fallu à l'autrice un travail de recherche considérable dans les archives historiques pour relater son histoire.
L'héroïne du récit est née en 1637 en Angleterre puis a émigré en Amérique en 1639. La famille s'installe d'abord à Salem, puis à Wenham et à Lancaster. Mary devient l'épouse d'un pasteur plus âgé avec lequel elle aura quatre enfants.
En 1676, elle est enlevée par les indiens. Ils brûlent les maisons, massacrent les habitants, ramènent des scalps en guise de trophées, puis kidnappent les plus importants, ceux qui feront l'objet d'échanges contre des rançons. Durant sa captivité, Mary perdra sa cadette, blessée lors de l'attaque, n'ayant pu lui prodiguer des soins.
Plusieurs mois plus tard, alors que Mary s'adapte à cette nouvelle vie, elle apprend que des négociations sont en cours pour son retour auprès des siens.

J'ai aimé la personne de Mary que j'ai trouvé intelligente, robuste et réfléchie. C'est une femme qui a su s'adapter avec force et courage malgré les épreuves terribles qu'elle a vécues. Elle apprécie sa vie d'indienne qui n'est pas simple. La tribu se déplace beaucoup, que ce soit par temps de grand froid ou de grosses chaleurs. Il en va de sa survie. Il faut porter des charges très lourdes sans se plaindre, marcher longuement, trouver de la nourriture, obéir. Les plus faibles ne survivent pas. Même si elle est esclave, elle est respectée, nourrie, logée, habillée et soignée.
Face à ses tourments et à son éducation rigide, elle trouve dans la culture indienne du partage, de l'échange, de l'égalité entre les hommes et les femmes, du respect, de la tendresse et de la complicité avec les enfants. Elle comprend la nature qui l'entoure, déchiffre les sons, ressent les dangers, aime vivre au grand air.
Sa rencontre avec ce peuple empreint de générosité et de partage l'a marquera à jamais.

Une épopée livresque
dans les contrées sauvages nord-américaines,
au coeur du peuple indien.
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L'envol du moineau d'Amy Belding Brown Cherche Midi 21 mars 2019 #LenvolDuMoineau #NetGalleyFrance
COUP DE COEUR !!
1672, Lancaster, Massachusetts. Située à la "frontière "avec les terres sauvages, des Puritains anglais y ont fait souche. Le pasteur de la communauté Joseph Rowlansdon a pour épouse Mary. Il prône le respect et une obéissance aveugle à la parole de Dieu. La menace d'une attaque des indiens se fait imminente, il décide alors de partir à Boston y chercher des renforts . Il ne reviendra pas à temps. Le bilan est lourd, les morts nombreux et les captifs réduits à l'esclavage. Parmi eux Mary. Elle sera libérée contre une forte rançon mais ce sera une Mary bien différente qui reviendra prendre place dans son foyer.
Ce roman est une pure merveille. Embarquée dès les premières lignes je n'ai eu de cesse de suivre Mary, de découvrir avec elle le mode de vie des indiens, de voir son regard et sa pensée évoluer. Elle découvre, à vivre dans les villages indiens, une vie tournée vers la nature, vers l'autre,. Elle prend conscience du rôle joué par la femme, mère affectueuse, épouse aimante, femme intrépide et guerrière.Son monde bascule.Comment pourra t'elle faire face au regard de son époux , au rejet de la communauté qui la pense souillée par les sauvages!
Amy Belding Brown s'appuyant sur une histoire réelle et des sources historiques avérées nous livre ici un somptueux roman que je ne peux que vous recommander chaleureusement.
Un très grand merci aux éditions Cherche Midi et à Babelio pour cette masse critique privilège, un pur régal.
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