Je me suis fait piéger... Imaginez: je furète dans le rayon poésie de ma médiathèque et j'en extrais ce recueil dont l'auteur m'était tout à fait inconnu. Je suppose qu'il s'agit d'une anthologie et je l'emprunte. Revenu chez moi, j'ouvre le livre au hasard et je tombe sur "
Charles Baudelaire. Phares". Or, j'ai toujours adoré cette poésie et j'ai immédiatement eu envie de la relire. Et là, je retrouve bien la musique des vers de
Baudelaire, mais il y a quelque chose qui cloche: ce ne sont pas les mots que j'attendais. L'auteur n'évoque pas Rubens, Vinci, Rembrandt… mais
Aragon, Mauriac,
Malraux… Ceci est bel et bien un pastiche ! Tout est à l'avenant. Ce sont des imitations que je trouve bien faites. Par exemple, j'ai lu des fables à la manière
De La Fontaine, un "Booz insomnieux" (sic) et un poème "Zone" très décalé ! C'est varié, amusant, agréable. C'est vraiment de la jolie poésie. Ainsi que le souligne le préfacier, le pastiche est un genre aimable - qui n'a rien à voir avec la parodie. En tout cas, ça a été pour moi une délicieuse surprise !