Goar

Dans sa série les "Rabalaïres" de l'occitan rabalar (bouger) l'auteur s'attache à des personnages qui ont tous pour caractéristiques de ne savoir, ou de ne pouvoir, rester en place. Des temps anciens à ceux qui adviendront, ils nous entraînent dans des aventures où le rocambolesque se mêle au pittoresque tout en abordant des sujets si sérieux qu'ils se doivent d'être traités avec humour.
Le ton enjoué et décalé nous permet de traverser des périodes et des événements terribles avec bonheur.

Goar, dresse la fresque des pérégrinations du peuple Visigoth de l'an 410 à 510 , il s'attache au vécu d'une famille Taïfales qui finalement s'installera aux confins du Rouergue et du Gévaudan. Ce sera l'aboutissement d'un très long périple, traversant toutes les vicissitudes d'un siècle de grands tourments à la charnière de la fin d'un empire et des balbutiements d'un nouvel âge.
Il faudra l'acharnement d'un vieillard obstiné pour que cesse une interminable errance il faudra encore que s'éteigne la fureur des combats ainsi que les incessantes querelles religieuses afin qu'il puisse enfin, envisager, poser les siens.
Ici les clans préfigurent ce que seront les maisons quand naîtra la féodalité ; et toutes ces migrations forcées résonnent puissamment dans notre actualité.