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Critique de Gribouille_idf
La collection « Quatro » chez Gallimard propose à certains écrivains de mettre en un volume les plus importantes de leurs oeuvres. Tahar Ben Jelloun a pu bénéficier de ce grand privilège. Il a choisi ses romans. le choix n'a pas été simple. de toute évidence, ils ne pouvaient tous y figurer. On retrouve donc « Harrouda », « La Réclusion solitaire », « Moha le fou, Moha le sage », « L'Enfant de sable », « La nuit sacrée », « L'homme rompu », « Partir », « Au pays », « Par le feu », « Le Bonheur conjugal » et « Le mariage de plaisir ». J'aurais aimé y voir d'autres oeuvres comme « Cette aveuglante absence de lumière », « L'auberge des pauvres », « La prière de l'absent ». J'aime en somme les ouvrages les plus engagés politiquement de Tahar Ben Jelloun. C'est le cas de son dernier récit; « La Punition ».
La richesse de cette compilation sélective vient aussi et surtout de la rétrospective de l'écrivain. En effet, les quatre-vingt-dix premières pages lui servent à revenir sur les moments les plus marquant de sa vie. Dans ce parcours, je me suis arrêté longuement, avec je l'avoue les yeux mouillés, sur la lettre qu'il adresse à son fils, Amine. Dés les premiers mots, on est saisi par la capacité empathique de ce conteur :
« Amine, mon fils trisomique
Ecorce d'un fruit rare,
Il est le fruit de toutes les saisons
Qui réchauffe nos hivers par sentences d'amour
Une liberté qui nous ravage et nous étonne.
S'il est imprévu c'est qu'il est un soleil sans caprice
Dans un ciel trop clair pour nos yeux
Il déborde de douceur qui embrase nos sentiments (…) »
Après ces éléments biographiques, Tahar Ben Jelloun nous livre son carnet de captivité dans les camps d'El Hajeb et d'Ahermoumou entre 1966 et 1968. Encore un fois, beaucoup d'émotion se dégage de ces textes poétiques. Il sait transmettre cette émotion et nous la faire partager avec beaucoup de sincérité.
Tahar Ben Jelloun a gagné ses lettres de noblesse moins avec le prix Goncourt, obtenu en 1987 avec son roman « La Nuit sacrée », qu'à travers ses textes destinés aux jeunes publics; notamment ses trois ouvrages sur le racisme, l'islam et le terrorisme expliqués à un public captif aux mots et en âge de les comprendre.
J'espère que toute son oeuvre se retrouve un jour, si possible de son vivant, dans la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade.
La richesse de cette compilation sélective vient aussi et surtout de la rétrospective de l'écrivain. En effet, les quatre-vingt-dix premières pages lui servent à revenir sur les moments les plus marquant de sa vie. Dans ce parcours, je me suis arrêté longuement, avec je l'avoue les yeux mouillés, sur la lettre qu'il adresse à son fils, Amine. Dés les premiers mots, on est saisi par la capacité empathique de ce conteur :
« Amine, mon fils trisomique
Ecorce d'un fruit rare,
Il est le fruit de toutes les saisons
Qui réchauffe nos hivers par sentences d'amour
Une liberté qui nous ravage et nous étonne.
S'il est imprévu c'est qu'il est un soleil sans caprice
Dans un ciel trop clair pour nos yeux
Il déborde de douceur qui embrase nos sentiments (…) »
Après ces éléments biographiques, Tahar Ben Jelloun nous livre son carnet de captivité dans les camps d'El Hajeb et d'Ahermoumou entre 1966 et 1968. Encore un fois, beaucoup d'émotion se dégage de ces textes poétiques. Il sait transmettre cette émotion et nous la faire partager avec beaucoup de sincérité.
Tahar Ben Jelloun a gagné ses lettres de noblesse moins avec le prix Goncourt, obtenu en 1987 avec son roman « La Nuit sacrée », qu'à travers ses textes destinés aux jeunes publics; notamment ses trois ouvrages sur le racisme, l'islam et le terrorisme expliqués à un public captif aux mots et en âge de les comprendre.
J'espère que toute son oeuvre se retrouve un jour, si possible de son vivant, dans la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade.
