Quelqu'un d'autre

Lu d'une traite, ce roman m'a laissée perplexe.
Si j'ai été déçue de ne pas y retrouver l'humour subtil que j'avais aimé dans Saga et que me promettait la quatrième de couverture de celui-ci, j'ai bien accroché au suspense habilement distillé par l'auteur, qui alterne les chapitres concernant les trajectoires de Thierry et Nicolas, deux inconnus qui se font le pari de devenir quelqu'un d'autre, celui qu'ils auraient toujours voulu être, et de se retrouver 3 ans après, jour pour jour.

L'évolution de Nicolas, un être dont l'anxiété l'empêche de devenir vraiment celui qu'il est (déjà) au fond, m'a beaucoup gênée car cela tourne rapidement, et subtilement, à une apologie de l'ivresse, pour ne pas dire de l'alcoolisme. Heureusement que je n'avais pas de Vodka à portée de main, j'étais à 2 doigts de me laisser tenter par l'expérience!...
Dans son parcours, j'ai cependant beaucoup aimé les grandes envolées lyriques que, sous l'emprise de l'alcool, il peut déclamer face à son collègue imbu de lui-même!

Quant à Thierry, pour qui l'échec de son épanouissement repose sur une mâchoire qui ne lui convient pas, il base toute sa métamorphose sur un coup de bistouri qui lui permettra d'envoyer balader tout son passé, en un bloc, sans aucune reconnaissance pour ce que son entourage a pu lui apporter.
Au moment où il revient incognito parmi ses anciennes connaissances, j'ai cru que ce serait l'occasion d'une réflexion sur ce qui forge un individu: ses rencontres, tout au long de son existence, ses expériences, ratées et réussies, ses projets, mûris avec le temps... Mais rien de tout cela: rien qu'un être égoïste, avide quand même de savoir ce que l'on pense de lui, mais incapable de gratitude envers ce même entourage dont il guette les jugements sur sa personne.

Bref, un sujet intéressant sur ce que l'on fait de notre vie et sur ce que, au fond de soi, l'on voudrait être vraiment, mais un livre qui n'est resté, pour moi, qu'un bon suspense bien écrit.

Une fable invraisemblable et humoristique, une récréation… à moins de s'identifier aux protagonistes : deux hommes qui se sont rencontrés par hasard et ont fait le pari de changer de vie

Je n'ai pas vraiment cru à l'histoire, car les coups de théâtre qui permettent d'avancer, et les fortunes subites, ça n'arrive pas toujours à point nommé pour transformer l'existence.

Malgré sa loufoquerie, le sujet peut faire réfléchir, faire repenser à l'ornière de la vie quotidienne dont il semble parfois impossible de sortir.

Pour ma part, je ne ressens pas la tentation de changer de vie, je crois qu'il est possible de changer sa vie (et de se changer soi-même) plutôt que de changer de vie…

Je n'avais jamais rien lu de cet auteur, mais le titre de ce roman et la 4ème de couv m'avaient attirée. « On dirait que je serais..... et toi tu serais.... » mais pour de vrai !!??
Et puis cela me renvoyait aussi à une autre phrase dont j'ai oublié l'auteur qui disait grosso modo :  « prenez garde que vos rêves ne se réalisent ... » . Partant de cet imaginaire, je subodorais.... mais bien évidemment Tonino Benacquista et moi ça fait deux, et rien n'a ressemblé à ce que je croyais... Certes, j'aurais tendance à le classer dans la catégorie des romans de gare qui sans dédain aucun pour le genre ne m'a jamais attiré plus que cela, mais je dirais tout de suite que je ne me suis pas ennuyée, bien au contraire puisque je ne l'ai pas lâché et torché ce week-end en un aller-retour Toulouse-Agde....
Deux anti-héros, identiques à une grande majorité d'entre nous , Nicolas et Thierry à l'issue d'une rencontre de tennis amateur font le pari extravagant de reprendre les commandes de leurs vies et de devenir radicalement autre dans un délai de 3 ans. Même si l'on imagine d'emblée que réussir un tel pari est déjà en soi la plus magnifique des récompenses qui soit, l'enjeu fixé est que celui qui gagnera le pari pourra demander à l'autre n'importe quoi.
Ce qui m'a particulièrement intéressée dans ce roman : pas mal de choses au final : toute la question de l'identité, état civil, nom,prénom, en quoi ils nous conditionnent, nous déterminent, identité professionnelle et sociale, géographique même, nos parts d'ombre, nos faux semblants, mises en scènes,...
Mais, au fil et au delà des conditions particulières dans lesquelles nos deux héros se débattent et tentent de sortir, l'un d'un physique et d'une vie qui ne lui correspondent pas, l'autre d'une peur non identifiée et paralysante.... ce roman soulèvent une foultitude de questions … et parmi les miennes : que faire de ce qui nous a été donné ? Comment gérer notre physique, comment peut-il réducteur de nos aspirations ? Est-il trop tard pour changer ? La perception que nous avons de nous même est-elle objective et comment les autres nos perçoivent-ils ? Quels sont nos enfermements, Identitaire, sociaux, affectifs ? de quoi avons-nous peur ? Qu'est-ce qui nous détermine une fois pour toute ? Où se trouve notre liberté ? …. et surtout où se trouve notre identité propre dans tout cela... dans nos choix premiers, dans notre comportement ? et mille autres...
Littérature de gare..? . comme celle-là j'en redemande.

Ce roman est une lecture agréable. Ni plus, ni moins. Elle a réussit à me réconcilier avec l’auteur mais je demeure septique face à mon intérêt pour ses romans.

Pour la petite histoire j’avais découvert cet auteur avec le roman « Malavita » et je ne pourrais vous le décrire, tant j’ai eu une aversion envers cette lecture. Je n’avais pas du tout aimé l’histoire, je trouvais que les personnages étaient une caricature d’eux-mêmes et l’écriture de Benacquista que je trouvais mauvaise, n’arrivait pas à remonter la note … au vu de ma description vous pouvez comprendre que lorsque j’ai reçu ce roman, je ne me suis pas précipitée dessus. Avec les années aidantes et ma volonté de vider ma PAL, il m’a bien fallu m’y mettre. Je ne vous révélerais pas que je suis tombée amoureuse de cet auteur et de sa plume, loin de là. Mais je reconnais que sur ce deuxième titre j’ai été agréablement surprise.

L’histoire de base nous présente deux hommes, inconnus, qui font un pari fou : celui de devenir quelqu’un d’autre et de se retrouver dans 3 ans pour se présenter cet autre. L’idée de base ne me transcendait pas outre mesure, mais la mise en scène est excellente. L’auteur use d’un humour noir et d’un cynisme qui donne une profondeur à cette lecture que je pressentais bateau ! Je suis heureuse d’avoir lu ce livre car il me présente des éléments que je n’avais pas envisagés dans ma précédente lecture. L’auteur arrive à donner à ses personnages une autocritique assez jouissive de leurs relations, de leurs travails, de leurs vies. Très vite on nous présente deux personnages complètements différents : un qui subit cet autre et l’autre qui va l’apprivoiser !

Néanmoins je ne suis pas parvenu à un coup de cœur. Cette lecture, aussi agréable qu’elle soit ne m’a pas surprise outre mesure, ne m’a pas amené dans des recoins interdits ou inégalés de la littérature. Bref je me suis laissée bercer par une lecture qui a tous les éléments de la lecture facile. Ce genre d’auteur qui n’arrive pas à me faire vibrer n’est définitivement pas pour moi. Je réalise que parfois je demande beaucoup à mes lectures. Mais si elles ne me plaisent pas, je ne vais pas me forcer ! On lit vite, on lit bien et on éprouve un certain bien être en tournant les pages. Mais je vais m’éloigner de ces romans qui semblent se lire trop rapidement. Je préfère mériter ma lecture que me laisser porter par des constructions trop simple à mes yeux. Je souhaite tout de même reconnaître que ce livre est à mon goût, nettement meilleur que ma précédente lecture. L’humour noir c’est son crédo !
Lien : https://charlitdeslivres.wor..

Encore u livre que je ne pensais pas lire. Je ne savais même pas qu'il existait....et puis il s'est trouvé dans un envoi de commande FNAC avec le message "offert pour l'achat de deux folio". C'est pas une raison pour le mettre dans un coin...je vais le lire.

Je l'ai donc lu. Que dire, c'est difficile.Je ne l'ai pas détesté, loin de là..mais je ne l'ai pas non plus particulièrement apprécié.

Deux personnages, deux hommes,. Ils ne se connaissent pas, jouent une partie de tennis ensemble et décident, après plusieurs vers de vodka, de se retrouver au même droit et à la même heure dans trois ans. Ils doivent prouver qu'ils sont devenus quelqu'un d'autre.

Le livre se divise en plusieurs chapitres, ils portent le nom des protagonistes :NicolasGredzinki et Thierry Blin. L'un changera d'identité, l'autre basculera dans l'alcoolisme et l'amour.

Ils se retrouveront à la date et à l'heure précise....pour quelle conclusion?

Livre qui se lit sans difficulté même si par moment on aimerait l'abandonner. On s'accroche, on va jusqu'à la dernière page, on ne le regrette pas.

L'histoire démarre ainsi : arrivés la moitié de leur vie et en pleine crise de la quarantaine, deux hommes se rencontrent sur un cours de tennis et après avoir passé une soirée bien arrosée dans un bar font le pari de changer de vie.

L'intrigue est basée sur l'idée de réaliser ses fantasmes les plus fous, ou plus précisément exprimer sa vraie personnalité, devenir soi.

Sans être un chef-d'oeuvre, ce roman est très bien écrit l'intrigue est astucieuse, on est tenu en haleine par un suspense bien construit...

la suite sur http://leslecturesdeclarinette.over-blog.com/article-975396.html

J'avoue que j'ai été un peu déçue du contraste entre les deux personnages. Thierry Blin nous offre des passages dignes d'un thriller tandis que Nicolas Gredzinski m'a passablement agacée... J'aurai aimé qu'il lui arrive des aventures autres que réussir à envoyer promener le collègue rasoir de service... Alors oui, c'est vrai que changer, ça peut commencer par ça. Mais de la part de Tonino Benacquista, je m'attendais à une intrigue plus fouillée, plus "barrée", plus déjantée... Une intrigue qui me sorte de la réalité... Ce que j'ai réussi en partie à faire grâce à Thierry Blin (si l'envie de changer de vie me prenait, je pense sincèrement que je n'irai pas aussi loin que lui !)... Mais à chaque fois pour que Nicolas Gredzinski me ramène à une histoire plausible...
Lien : http://croqlivres.canalblog...

"Quelqu'un d'autre" est un roman publié en 2002 et issu de la plume de l'écrivain et scénariste français Tonino Benacquista, auteur de "Malavita" et de sa suite "Malavita encore", "La Maldonne des sleepings" ou encore de "La Commedia des râtés".

A l'issue d'une partie de tennis, Thierry Blin et Nicolas Gredzinski, deux quadragénaires grisés par leur morne existence, font le pari assez improbable de devenir en 3 ans les hommes qu'ils auraient rêvé d'être.
Dès le lendemain, le compte à rebours commence. Tandis que Nicolas semble se réjouir de la nouvelle assurance que lui procure l'alcool, Thierry Blin entreprend de changer de nom, de visage, de femme, de métier pour se glisser dans la peau de Paul Vermeiren, un détective privé.
Les deux hommes trouveront-ils le bonheur grâce à leurs nouvelles existences?

Un pari entre deux inconnus? Quel curieux point de départ me suis-je dit en commençant ma lecture.
Si quelqu'un s'adressait à moi dans la rue en me disant "Chiche que tu changes de vie!", il est clair que je me contenterais de passer mon chemin.
Or il y a entre ces deux personnages une reconnaissance instantanée de la détresse de l'autre, une complicité à demi-mots qui laisse penser que tous deux attendaient cette rencontre depuis un moment.
Nicolas est assistant d'un directeur de clientèle. C'est un homme effacé, anxieux, incapable de dire non et d'un pessimisme naturel.
Au contact de l'alcool (de l'ivresse même), il découvre cet Autre qui vit à l'intérieur de lui, plus détendu, plus prolixe, plus affirmé.

Thierry n'aime pas son boulot d'encadreur et se sait pertinemment bien incapable de toute inventivité. Il aspire à une vie plus palpitante, qui laisse place à l'inattendu et fonde tous ses espoirs dans son métier de détective privé. Complexé par son physique, il se rend chez un chirurgien qui le métamorphose et il s'attache à faire disparaître toute trace de son ancienne vie, y compris son identité.

Thierry et Nicolas mènent des existences parallèles qui finiront pourtant par se croiser.
Les chapitres se consacrent alternativement aux deux personnages qui progressent vers une identité nouvelle et le rythme diffère énormément d'un portrait à l'autre.
Si j'ai aimé la façon dont Nicolas remettait brillamment en place son collègue insupportable, j'avoue avoir été davantage captivée par la franche détermination et les changements opérés par Thierry, sans doute parce que sa démarche s'avère beaucoup plus radicale et pleinement assumée.
Contrairement à Thierry, Nicolas ne souhaite pas que son quotidien s'arrête brutalement, il reste attaché à lui-même, à cet Autre qui fait néanmoins partie de lui là où Thierry crée cet Autre de toutes pièces et fait entièrement table rase de son passé (même si la tentation est bien là quant à savoir ce que ses proches pensent de son ancien lui et comment ils interprètent sa disparition).

A dire vrai, à chaque fois que je débutais un chapitre "Nicolas", je n'avais qu'une hâte : passer au chapitre suivant et retrouver Thierry ainsi que le suspense insoutenable qui entourait sa nouvelle vie ! Je comprends que l'auteur ait voulu recourir à des personnalités diamétralement opposées mais je n'ai pas vraiment réussi à me projeter dans le mal-être de Nicolas, l'impression de stagner ne m'ayant pas quittée.
Avis mitigé donc même si je reconnais que "Quelqu'un d'autre" reste un roman intéressant, moins pour l'histoire que pour les questions qu'il pose sur le sujet de la reconstruction identitaire.
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Après s'être affrontés sur un set de tennis, deux inconnus se retrouvent autour d'un verre et vont se lancer un défi fou : ils se donnent trois ans, jour pour jour,pour devenir "quelqu'un d'autre", cet autre qu'ils ont toujours rêvé d'être. Chacun se lance alors dans sa propre aventure, dans leur quête de cette identité perdue ou imaginée.

D'emblée, le concept du livre m'a séduit. Mais on ne traite pas d'un tel sujet sans risque. Et malheureusement, Tonino Benacquista tombe dans certains écueils : les renversements de situation sont peu crédibles et les personnages parfois caricaturaux. L'histoire reste touchante, même si elle n'égale pas celle de Saga en émotion! Et pour notre plus grand plaisir, le style vif et hilarant de l'auteur ne lui fait pas défaut!

Céline
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Thierry Blin et Nicolas Gredzinski, deux quadragénaires désabusés, se rencontrent à l'occasion d'un match de tennis. Thierry est un encadreur insatisfait et Nicolas un commercial sans ambition, sous la coupe d'un manager tyrannique. A la fin du match ils se retrouvent autour d'un verre puis de plusieurs. L'ivresse les amène à se lancer un défi : devenir quelqu'un d'autre. L'un va changer d'identité et de visage, l'autre va devenir celui qu'il n'avait encore jamais osé être.
J'ai aimé les deux personnages principaux, et leur transformation radicale, surtout celle de Nicolas, timoré au départ. Peu à peu il s'enhardit et s'épanouit, tout en découvrant l'ivresse. Mais les femmes sont aussi bien campées, notamment Brigitte la comptable de Thierry ou Loraine, l'aimée de Nicolas.
La fin est étonnante et très réussie.
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