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3,32

sur 52 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Étrange roman à l'écriture hypnotisante où l'on voit un papillon issu d'un motif sur un abat-jour tomber dans un verre d'eau, où un scarabée dessiné sur une feuille de papier sort de son cadre lors d'un voyage en train et où des roses séchées formant la trame d'un rideau s'en détachent et tombent sur le plancher. Unique observatrice de ces micro-événements bizarres, Francie, huit ans, apprend que sa mère, atteinte de troubles mentaux, vient d'être hospitalisée et ne peut plus prendre soin d'elle. Comme un témoin dans une course à relais, Francie est prise en charge par différents adultes (tante, oncle, baby-sitter et petit-cousin) dans la précipitation pour transiter vers une famille d'accueil. Plus tard, elle se remémore ce moment-charnière avec une forte puissance d'évocation, qu'elle nourrit constamment et de façon obsessionnelle, ayant toujours la crainte d'être elle-même folle ou de le devenir, terrible héritage génétique.
Le récit semble banal à première vue dans ses descriptions minutieuses du quotidien de la narratrice, Francie, mais à force d'en énumérer le détail, celles-ci en viennent à prendre une tournure dérangeante, créant ainsi chez le lecteur un malaise inconscient. On s'attend à tout moment à ce que tout nous éclate au visage. Une lecture lancinante, d'apparence légère, mais finalement fort troublante.
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Après La singulière tristesse du gâteau au citron, qui m'avait plu malgré un goût amer, j'étais impatiente de découvrir le nouveau roman d'Aimee Bender. le sujet me plaisait, j'ai donc entamé ma lecture avec enthousiasme.
On retrouve la plume d'Aimee Bender, entre fluidité et poésie, entre réalisme et légère touche irréelle. L'autrice évoque le poids de la maladie mentale sur les proches (ici, Francie, dont la mère souffre d'accès psychotiques - le nom exact de sa pathologie reste inconnu), l'impact sur leurs vies (Francie n'est qu'une enfant quand une crise de sa mère provoque son déménagement chez sa tante). Mais, si l'écriture d'Aimee Bender rend bien les questionnements de la narratrice, qui se persuade qu'elle porte en elle, en germe, la folie familiale, il se passe trop peu de choses dans le roman pour créer un réel intérêt.
Jusqu'au bout j'ai attendu que quelque chose se passe, mais non. Les personnages secondaires sont bien moins creusés que la narratrice. le roman est plutôt un long monologue intérieur, où Francie s'analyse, en quelque sorte, dans le but de se réconcilier avec elle-même et son passé. Rien d'autre.
Déçue, donc, par ce nouveau roman.
Parmi les points positifs, outre l'écriture qui rend bien l'état mental de la narratrice (qui possède certes des bizarreries, mais ce sont des mécanismes de défense et non une réelle pathologie comme celle dont souffre sa mère), c'est la première fois que je vois dans une fiction un personnage atteint de phobie d'intention, avec une description précise de ce que ça fait quand on est dans une crise et de l'angoisse et des actions d'évitement qui peuvent en découler.
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Francie, 8 ans, voit son existence chamboulée à cause de la maladie psychiatrique de sa mère. Elle sera accueillie par sa tante Minnie, son oncle Stan et le tout petit bébé Vicky. Elle s'en trouve bien. Vingt ans plus tard, Francie a toujours vécu avec la crainte d'être atteinte de la même maladie qui a déjà frappé plusieurs membres de sa famille. Tout va bien. Néanmoins, elle a besoin de revenir sur son enfance, de revivre chaque détail de certaines scènes pour être en accord avec elle-même, avec sa mère et voir l'avenir avec sérénité.
Le sujet est intéressant mais je me suis plutôt ennuyée.
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Comment en finir avec son enfance en en dépassant les traumatismes, en les rangeant dans une boîte dont ils ne s'échapperont plus. Francie est une enfant attachante mais bizarre : elle peut rester longtemps sans bouger pour analyser le poids du monde et sentir sa place. Comment ne pas être très particulière quand à huit ans on a la charge d'une mère psychotique, dangereuse pour elle -même et pour sa fille. A la suite d'une crise particulièrement
difficile, mère et fille sont séparées brutalement, l'une hospitalisée, l'autre obligée de quitter quasiment du jour au lendemain son école, son logement, sa vie. Francie a la chance d'être accueillie et entourée dans un environnement compréhensif et stable. Elle demeure toutefois souvent étrange aux yeux des siens, ne serait-elle pas aussi malade comme sa mère ? Devenue adulte, Francie veut réveiller toutes ces minutes, ces heures qui ont fait basculer sa vie, revisiter ces moments traumatiques pour les prendre, les reconnaître et les jeter bien loin. L'histoire nous est racontée de manière symbolique à travers, le papillon, le scarabée et la rose .
Au vu des commentaires élogieux, j'espérais une lecture plus poétique, plus originale. Je reste sur une impression floue d'inachevé sur certaines scènes (le malaise de sa mère lorsque Francie veut lui parler), un peu comme s'il me restait une aile de papillon coincée dans la gorge.... La résilience, vraiment ?
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