AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 101 notes
5
7 avis
4
13 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Une cavale surréaliste dans Leningrad assiégée
C'est l'histoire de son grand-père que nous raconte ici David Benioff avec un talent très cinématographique
En 1941, les allemands sont aux portes de Léningrad bombardant la ville et affamant la population.
Le jeune Lev, 17 ans et fils d'un poète juif « disparu » est chargé de surveiller les attaques aériennes des allemands avec ses copains.
Surpris par la police soviétique en train de détrousser un cadavre ennemi, il est envoyé en prison où il rencontre Kolya, élégant et beau parleur, « expert en filles, en littérature et en échecs », accusé de désertion.
Pour échapper à leur exécution immédiate, ils acceptent le marché fou que leur propose le colonel responsable du secteur : leur liberté contre une douzaine d'oeufs !
Débute alors une quête surréaliste pour ce tandem mal accordé dans une ville ravagée par la famine puis dans la campagne alentours sillonnée par les troupes allemandes et les Einsatzgruppen.
Alternant les scènes d'horreur, d'humour et même de franche rigolade, l'auteur distille avec un talent consommé une histoire passionnante et émouvante, plus axée sur les conditions de vie insoutenables de la population russe que sur les mouvements historiques des troupes en action.
Au final, une histoire qui prend aux tripes en faisant passer le lecteur par toute une palette d'émotions diverses. Peur, joie, dégoût, espoir, la magie d'un récit époustouflant !
Commenter  J’apprécie          261

Leningrad 1942.
Lev et Kolya, arrêtés comme voleur et déserteur, risquent le peloton d'exécution s'ils ne trouvent pas douze oeufs pour le gâteau de mariage de la fille d'un colonel du NKVD.
Ce couple improbable, avec fanfaronnades, sarcasmes, tendresse et ironie, entame une quête chaotique et ubuesque dans une ville exsangue et à travers une campagne russe dévastée par la guerre.
Entre famine et cannibalisme, bombardements et froid polaire, attaques de partisans et atrocités des Einsatzkommandos, l'amitié va naître entre les deux hommes, unis par cette mission quasi surréaliste.
Il est très intéressant d'être immergé dans la guerre du coté russe, de comprendre et vivre le blocus et ses conséquences catastrophiques sur la population.
C'est un livre assez jubilatoire, dont la noirceur est éclairée par l'humour et la fantaisie. Une lecture épatante!
Tout cela pour quelques oeufs!
Commenter  J’apprécie          170
Ce n'était vraiment pas évident de m'intéresser à un roman se déroulant en Russie pendant la seconde guerre mondiale, et pourtant j'ai fini subjuguée et passionnée par cette histoire.
L'histoire est une quête rocambolesque. Comment arriver à accomplir une banale course devenue impossible dans les circonstances ubuesques d'une ville assiégée en temps de guerre?
Le livre se lit bien, plutôt facilement, il supporte bien les pauses et les reprises, l'histoire est à la fois passionnante, amusante et facile à suivre, c'est vraiment une agréable lecture de détente.
Commenter  J’apprécie          130
Un des meilleurs romans lus ces dernières années, incroyablement prenant ! Impossible de le quitter tant l'aventure de Liev et kolya m'a fasciné. Un roman d'aventure, d'apprentissage, d'initiation. Un roman dont le sujet n'est pas la guerre mais se déroule néanmoins hiver 42 à Leningrad. Un livre terrible et merveilleux à la fois. Une mission qui paraît impossible à réaliser pour nos deux personnages. Un roman où la littérature est présente, vitale, alors même que la vie ne vaut plus rien. Un roman où l'amour est une préoccupation, une nécessité alors que la mort est posée sur votre épaule. Un roman où le tragique côtoie le merveilleux, le rire damne le pion à l'horreur et surtout cette envie de vivre envers et contre la folie des hommes.
Commenter  J’apprécie          120
Pour raconter les innombrables tribulations de ses 2 héros qui tentent de survivre, lors du siège de Leningrad en 1941, David Benioff trouve le juste dosage entre roman d'aventure et reconstitution historique. Adroit funambule, il traverse le livre sans jamais perdre le parfait équilibre entre humour et émotion.
Commenter  J’apprécie          70
DES OeUFS A LA NEIGE DE STALINGRAD

Voici une parfaite lecture en cette période de Pâques et de chasse aux oeufs … en chocolat.

« La ville des voleurs » est un conte moderne relatant une période de la vie des grands parents new-yorkais du narrateur, jusqu'alors demeurée hermétiquement cachée.

L'action se passe en 1941, à LENINGRAD, durant le siège de la ville par les allemands et met en scène deux jeunes protagonistes russes, Lev et Koyla, qu'à priori rien n'aurait du rassembler.
Lev est très jeune, juif, d'extraction populaire, maigre, puceau et naïf.
Pour sa part, Koyla plus mature, philosophe, attirant et éduqué, rêve d'un avenir d'écrivain, au travers d'un auteur inconnu issu de sa seule imagination.

Ballotés par les évènements, suite à des accusations de vol pour le premier et de désertion pour le second, les compères n'auront la vie sauve que … s'ils procurent douze oeufs au colonel russe chargé de les juger. Autant chercher une aiguille en or dans une pyramide de foin…

Ainsi débute la quête du Graal, alors qu'autour d'eux tout n'est que désolation, famine, horreur de la guerre. L'histoire est une véritable chasse au trésor durant laquelle sont exploités tous les éventuels indices pouvant les mener à des oeufs.

Le duo côtoie la faim, le cannibalisme, la prostitution, le nazisme mais la cruauté structurelle de l'époque cède parfois le pas à l'optimisme du regard des enfants. de deux compagnons de cellule, les protagonistes deviennent progressivement amis.

Comment ne pas parler de la version allemande du « Qui sait parler anglais ? - Moi sergent - Corvée de chiottes ! » avec le tri des civils russes par les commandos nazis : ceux qui savent lire espèrent une planque de bureau mais sitôt sélectionnés, sont fusillés car intellectuels. Les autres, sont destinés à travailler dans les usines mais ont finalement la vie sauve.

Et puis, en plus d'une belle mais tragique histoire d'amitié, « La ville des voleurs » pose les bases d'une histoire d'amour entre ceux qui seront les grands parents de l'auteur.

Quant aux douze oeufs finalement dénichés ? La conclusion est édifiante et d'un cynisme sans borne. Mais là, je vous laisse découvrir…

Conclusion : splendide histoire ! - un excellent livre, rythmé et entrainant - « La ville des enfants » m'a rappelé un autre sombre périple routier « la route » de CORMAC MCCARTHY qui a donné le road movie de même nom – à quand le film ?

P@comeux - 2014/04 ©
Commenter  J’apprécie          60
Les amis quelle quête ! Elle prend davantage de saveur quand on sait qu'elle est inspirée de faits réels puisque c'est le petits fils du héros qui a concocté cet ouvrage plein de rebondissements.


L'holomodor avait déjà frappé le coin 10 piges avant, ce coup ci c'est une technique des allemands pour se débarrasser des bolcheviks que d'assieger Leningrad pour affamer à mort la ville, et pour accélérer le process' on arrose ces braves gens de bombes, histoire qu'ils puissent se nourrir de gravats.


Un passage rapide sur Wikipedia permet de bien prendre la température glaciale et glacante de l'époque. C'est donc dans un contexte de froid extrême et de rationnement à la calorie près que s'installe le récit. 


Inutile de faire bis repetita de l'intrigue, qui m'a rappelé une quête similaire en terme de péril et de chance de succès que Sam Mendes à porté à l'écran dans son superbe film en plan séquence :1917


Deux héros, adorables et attachants comme une langue sur un poteau de téléphérique gelé. Une gouaille adorable épicée au cynisme assortie à un charisme fou matche bien avec une retenue calculée pour un duo qui forme une unité qui semble indivisible dès le début.


La simplicité du style d'écriture ne dénature aucunement un plaisir de lecture qui s'étend de la première à la dernière page, j'ai adoré suivre ce duo, petite flamme dans les ténèbres de la guerre, une belle histoire bien émouvante car non fictive qui plus est se deroulant pendant un événement historique des plus troublants.


Une lecture intense et difficile à lâcher, un beau livre que je recommanderai  sans hésiter. 


Commenter  J’apprécie          50
David Benioff (24 heures avant la nuit, mais aussi l'un des nombreux scénaristes de Game of Thrones) signe là un roman de guerre avec épisodes de violence mais aussi de truculence dans le cadre du siège de Leningrad en 1941. Lev, ado juif de 17 ans et Kolya à peine plus âgé fuient les bombes allemandes comme ils peuvent. le hasard les amène en quête, improbable en ces jours de disette, d'une douzaine d'oeufs pour le mariage de la fille d'un colonel.

Les aventures de nos deux amis mêlent presque joyeusement une sorte de cavale en pleine guerre glacée dans une Leningrad crevant de faim et des éléments burlesques sur cette même famine par exemple. Souvent drôle bien que rire du cannibalisme ne soit pas du meilleur goût. Chacun tente de survivre de son mieux et que ne ferait-on pas pour une douzaine d'oeufs quand on est classé voleur pour Lev, déserteur pour Kolya?

David Benioff s'est inspiré de la vie en Russie de ses grands-parents avant leur émigration aux Etats-Unis. de cette vadrouille dans Piter, surnom familier de Saint Petersbourg, on touche du doigt l'horreur d'un siège, cette pustule supplémentaire sur la gangrène guerrière, où il convient de se méfier de ses amis, les ennemis ayant au moins l'élégance d'être déjà en face.
Commenter  J’apprécie          50
Leningrad, 1941. Lev et Koyla se rencontrent pour la première fois... en prison. Leur condamnation à mort est levée si les deux adolescents parviennent à se procurer 12 oeufs pour le mariage de la fille d'un colonel.


Je ne m'attendais pas à autant rire et aimer cette lecture. La Ville des voleurs est un brillant roman dont le mélange des genres est tout simplement jouissif. Aventures haletantes, rebondissements surprenants, humour décapant, voici un récit qui mérite toute votre attention !


L'auteur s'est inspiré de la vie de son propre grand-père pour nous parler d'un Leningrad humilié mais fier avant tout. le premier fléau est la faim qui ravage le peuple. le pain est fabriqué avec de la sciure de bois et la colle des livres est raclée pour servir de protéines sous le terrible nom de « caramel des bibliothèques ».


Lev et Koyla sont des personnages extrêmement attachants. Chacun est l'opposé de l'autre pour mieux l'agacer et le compléter. 12 oeufs pour deux vies sauves. Une incroyable quête qui va leur permettre de devenir des hommes. Mon coeur a battu au rythme de leur course folle, j'ai ri, j'ai pleuré, j'ai tout savouré.
Commenter  J’apprécie          50
Un formidable roman lu pendant une période difficile, qui m'a permis d'oublier tout le reste. L'intrigue est passionnante, originale, les personnages très bien dépeints. Une formidable épopée que je recommande vivement, d'autant plus que l'histoire est totalement nouvelle et le style très maîtrisé.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (223) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3204 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..