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Citations sur Le Bar sous la mer (13)

De tous les animaux qui vivent entre les pages des livres, le vers disicus est certainement le plus nuisible. Aucun de ses collègues ne l’égale. Pas même la punaise majophage, qui mange les majuscules, ou le pas-de-mule, petit hyménoptère qui se nourrit de consonnes redoublées, avec une préférence pour les M et les N, et est gourmand de mots comme canonnière ou mammaire.
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Comme nous le disions au début, de tous les biblio-animaux, le ver disicius ou ver troqueur est sûrement le plus nuisible. Il sévit le plus souvent vers la fin des récits. Il prend un mot et le met à la place d'un autre, puis pose ce dernier là où se trouvait le premier. Des déplacements minimes : quelquefois, il lui suffit de déplacer à peine trois ou ver mots, mais le résultat est logique. Le récit perd totalement son caractère dévastateur, et c'est seulement après une enquête méchante qu'il devient possible de le reconstituer comme il était avant le souhait du ver disicius.
Ainsi le vers agit pourquoi, est-ce par instinct (en raison de sa nature poussée) ou par haine de la littérature, nous ne le pouvons pas. Nous ne savons qu'exprimer ce passage : qu'il ne nous arrive jamais de tomber sur une page ayant reçu la visite du quatre disicius.
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Je voudrais citer encore deux biblio-animaux plutôt communs : la puce du subjonctif et le moucheron apocopal. La première mange toutes les personnes du subjonctif , avec une préférence pour la première du pluriel. Certains articles de journaux qui semblent bourrés de fautes de grammaire ont en fait été dévastés par la puce du subjonctif (c'est du moins ce que disent les journalistes). L'apocopal absorbe les phonèmes à la fin des mots (télé, ciné, vélo).
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Ne vous est-il jamais arrivé de vous sentir vieux de mille ans, comme si vous aviez vu et vécu tout ce qu’on peut voir et vivre sur cette terre, et d’imaginer l’avenir comme une suite de jours tous semblables, copies décolorées d’un seul et même jour, usé et passé ?
Cela vous est arrivé ? C’est d’accord, je ne prétends pas être la seule. Mais moi, j’ai douze ans.
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Je ne sais pas si vous allez me croire ; on passe la moitié de son temps à se moquer de ce que croient les autres, et l’autre moitié à croire ce dont les autres se moquent.
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"Le meilleur condiment d'un repas est la faim des autres."
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Je ne sais si vous me croirez. Nous passons la moitié de notre vie à rire de ce en quoi croient les autres , et l'autre moitié à croire ce dont les autres se moquent.
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Un freinage spectaculaire
Ainsi Pronto alla tout droit et glissa sur le toboggan des enfants, il décolla vers le haut, rebondit sur la bâche du bar, arriva au premier étage dans un appartement, décéléra dans la salle à manger, renversa un frigo, sortit sur la terrasse, déboula en bas dans la rue, carambola contre une poubelle, enfonça la portière d'une voiture, sortit par l'autre, et s'arrêta contre un platane.
— Tu t'es fait mal ? — lui dit Beauty.
— Non — dit Pronto. Tout était calculé.
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Les petits vieux
Alors qu'Alfredo cherchait à tourner à gauche, déboula une Mercedes qui le toucha de plein fouet. La police arriva.
— Comment c'est arrivé ? - demanda-t-elle.
— Je suis l'honorable Mr De Balla, dit celui de la Mercedes.
— Alors vous pouvez circuler — dit le policier — et vous qu'avez-vous à dire à votre décharge ?
— On voulait traverser la rue — dirent les trois petits vieux.
— Écoutez-moi ça ! — dit le policier — Ah les personnes âgés d'aujourd'hui ! Imprudents. Il y a trop de circulation, et vous êtes vieux et mal en point.



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"Le meilleur condiment pour un repas est la faim des autres." Textuel. Cuisine de requins !
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