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Marguerite Pozzoli (Traducteur)
EAN : 9782742772391
248 pages
Actes Sud (03/01/2008)
3.53/5   74 notes
Résumé :
Quinze ans, quelques kilos en trop et un (grand) cœur qui bat sur un rythme atypique, voici Margherita Dolcevita, la nouvelle héroïne de Stefano Benni.
Un père bricoleur acharné, une mère qui fume des cigarettes virtuelles, deux frères, l'un fana de foot, l'autre de mathématiques, un grand-père qui avale des yaourts périmés pour se mithridatiser, et un chien indéfinissable, Roupillon : c'est la famille de Margherita, habitant un dernier reste de campagne, aux... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Margherita, quinze ans, vit avec ses frères, ses parents, son grand-père et son chien dans une vieille maison en bordure de ville. Un bonheur simple, clair, limpide.

Jusqu'au jour où des nouveaux voisins arrivent. Ils ont fait construire une maison en forme de cube qui cache le soleil à la vieille maison, entourée de hautes palissades avec un chien de garde et d'attaque dans leur jardin. Leurs fenêtres sont fumées de façon à ce que personne ne les voit à l'intérieur de la maison.

Margherita va nous raconter comment ces gens vont se montrer intrusifs et manipulateurs envers ses parents au point de les modeler à leur vision de la société.

L'adolescente va se rebeller, essayer de mettre en garde ses parents, en vain. le grand-père, de l'avis de l'adolescente et gênant les projets des voisins, va malencontreusement tomber et se retrouver en maison de retraite, impuissant devant cette manipulation. le chien de Margherita va disparaître, il fouinait trop du côté du cube.

Dans notre société, nous n'aimons pas voir nos voisins de longue date déménager, nous nous méfions toujours des nouveaux arrivants surtout quand ils essayent de se faire accepter par la communauté ou d'imposer leur style de vie.

Ce ressenti est poussé à l'extrême à travers les yeux d'une adolescente avec une part de réalité et une part d'imagination, enfin j'espère.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Sous des dehors bon-enfant et l'humour manié dans son quotidien par l'héroïne Margherita Dolcevita (adolescente de quinze ans imaginative ) c'est une satire cruelle de la culture de consommation, une mise en garde contre les techniques manipulatoires des sectes et des dictatures, une dénonciation du monde moderne sous hyper-surveillance, armé et xénophobe qui nous sont données à voir dans ce roman que l'on pourrait qualifier de policier.
Heureuse dans une famille un brin déjantée (un père bricoleur conservateur d'épaves et attentif à sa calvitie;une mère, accro aux séries télé à l'eau de roses, qui fume des cigarettes virtuelles; un cadet "casse-couilles surdoué"; un ainé "bordélique"; un grand-père qui "danse le tango avec une fantômesse espagnole" et ingère des poisons pour s'immuniser; ) Margherita (qui parle aussi bien à "Madame Lagnasso", sa bicyclette qu'à une étrange fillette fantôme de légende ou à son chien Roupi), à la fois "fascinée et horripilée", voit s'ériger un cube noir entouré de fleurs artificielles,habité par des voisins (les del Bente) très bizarres.
Intrusifs, ils s'immiscent dans leur vie jusque là sans histoire,les épient, leur imposent leur "air biobonifié", manière de vivre etc.. jusqu'à les transformer....Seul, Angelo,"ange triste", leur fils schizophrène trouve grâce aux yeux de la jeune fille. Mais pourquoi cette famille d'apparence modèle est-elle donc venue habiter dans ce lieu retiré de tout?
Margherita Dolcevita, roman de l'auteur Italien Stefano Benni (écrivain italien contemporain,chroniqueur,nouvelliste,collaborateur à de grands journaux) amuse et dérange à la fois car traité de part en part en comédie fofolle (écriture alerte,ironie,invention de mots), il nous plonge dans le drame sans prévenir.
A lire!
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Si vous portez encore en vous un morceau d'idéal, une envie de changer le monde, alors ne passez pas à côté de ce petit roman au grand coeur de Stefano Benni, paru en 2005.

Margherita, la narratrice, n'a pas encore quinze ans, mais elle en sait déjà beaucoup plus que de nombreux adultes. Elle adore les livres, voudrait être poétesse et écrit sans cesse des débuts de romans. Margherita est la deuxième enfant d'une famille authentique, concentré de sympathiques fêlures, dont elle dresse un portrait plein de verve et très drôle au début du roman. Voici par exemple ce qu'elle dit de sa mère :

« Ma mère […] s'appelle Emma et n'est plus très belle, elle est un peu fanée ; plus exactement, elle ressemble à un sachet de thé utilisé. Mais elle a de belles jambes et sent toujours bon le café et le cube de bouillon. Elle était vendeuse dans un magasin qui a été dévoré par un supermarché, et maintenant elle travaille pour nous. C'est une bonne ménagère et une excellente cuisinière, ses spécialités sont les frites Cantatrices, l'omelette Guillerette et, surtout, le fourre-tout Yesterday. À l'intérieur, elle recycle tous les restes : l'escalope de la veille et le jambon du goûter pour l'école, les pattes de poulet et les croûtes de fromage. Grand-père dit que, quand il mourra, maman l'inhumera dans un fourre-tout, dentier compris. »

La dolce vita de cette petite famille est perturbée par la construction d'une maison-cube de verre noir, sur le terrain mitoyen, et par l'arrivée de voisins beaux et riches. La fine Margherita va se méfier d'emblée de ces individus, de leur beauté construite à coups de mode et de chirurgie esthétique, de leur appât du gain, de l'agressivité de leur chien de combat, de leurs comportements suspects.

Les parents séduits par ces voisins maléfiques deviennent comme des robots, et Margherita, seule sur un îlot de sagesse avec son petit frère et son chien, cherche à contrecarrer la dégradation de ses proches et de son environnement. Sous la forme d'une fable fantastico-policière, «Margherita Dolcevita» est en réalité une violente satire, dénonçant les excès de la modernité et du capitalisme, exprimée avec force par les mots poétiques d'une enfant attachante et surdouée.
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Dans une sorte de zone indécise située à mi-chemin entre banlieue, immeubles, périphérique et campagne enclavée dans une ville qui continue à s'étendre, vit une famille italienne sympathique et ordinaire avec son côté un peu bohème et finalement assez normal, comptant parmi ses membres la narratrice, Margherita, une adolescente de 14 ans, délurée et très lucide, maniant l'humour et la dérision avec bonheur. Mais voila qu'une nouvelle villa aussi cubique que mystérieuse se construit à toute allure dans le terrain adjacent et ces nouveaux voisins se révèlent aussi fascinants par leurs promesses et leurs conseils qu'inquiétants par leur mainmise sur la vie des divers membres de la famille de Margherita. Mais avec l'aide de son petit frère surdoué et sarcastique, elle tiendra tête aux envahisseurs…
Fable humoristique et poétique – car Margherita invoque souvent son « ange gardienne », la Petite fille de Poussière, morte un jour dans une maison bombardée dont les ruines se trouvent non loin de là – ce roman se veut surtout une charge pleine de malice et de verve sur le mercantilisme et le matérialisme avide et malfaisant de la société italienne telle que l'a modelée le système berlusconien, société sans âme où seules comptent les paillettes factices des apparences médiatiques, clinquant grossier qui masque des réalités plus sombres et plus criminelles. Un suspense bienvenu maintient l'attention en éveil jusqu'à la dernière page…
Un livre distrayant, une critique humaniste de l'avidité aveugle de nos sociétés marchandes, à conseiller à ceux qui apprécient l'humour et la dérision…
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Margherita Dolcevita est un livre qui nous emmène dans le monde de cette adolescente de quinze ans, mal dans sa peau et qui est un peu différente des autres en raison de ses idées non conventionnelles. Elle nous dépeint sa famille dont chacun des membres se démarque par un côté particulier. Une description non sans l'humour et la dérision, thèmes récurrents de Stefano Benni. Une famille qui mène une vie plutôt paisible mais qui sera vite perturbée par l'arrivée de nouveaux voisins. Ces derniers sont aisés et à la pointe de la technologie, ils vivent dans un monde aseptisé et superficiel où l'apparence a une grande importance. Très vite, la famille de Margherita va adopter ce mode de vie particulier et seule l'adolescente va se montrer méfiante et réticente face à cette nouveauté. Une dénonciation de l'auteur sur notre société de consommation où l'on se laisse envahir par le progrès.
Une fois de plus, Stefano Benni nous amène à réfléchir sur notre société et sur nos comportements au sein de celle-ci.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Je suis sortie de la serre surchauffée, en frissonnant à cause de la brise. J'avais un peu le tournis. Trop de nouveautés pour une jeune fille qui vit là où ce n'est ni la ville ni la campagne. J'ai regardé mon reflet dans la vitre noire, qui amincissait un peu. Pourquoi pas? Je pourrais changer mon destin. Jusqu'à présent, je n'ai pu concourir que pour être élue Miss Sympathie, Miss Sourire et Miss Rigolote. Mais si un jour je défilais sur une passerelle de Miss Pouffiasse, Miss Belles Jambes ou Miss Sexe Effréné ? Peut-être au début d'une demi-finale, pour une vingtième place mais comme l'a dit Labella, on commence doucement...
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Il manque un élément: c'est qu'il y a de grosses différences entre les mangeurs de chocolat: ils se divisent en libéraux-lactistes, fondamentalistes fondantistes, blanchistes et noisettistes. Pour ne pas parler des jansénistes pralinistes et des boeristes.
- Et les nutellistes?
- Les nutellistes sont épicuriens.
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Mon papa s'appelle Fausto, il est grand, maigre et souffre de météoropathie. Ce serait un bel homme, mais il n'a pas beaucoup de cheveux et il essaie de le cacher par un transfert. Il a mobilisé deux mille cheveux qui habitaient près de son oreille gauche et les a contraints à émigrer dans le désert de l'hémisphère droit, formant une écharpe de poils qu'il colle à son crâne avec une overdose de brillantine. Mais si le vent souffle, le transfert lâche et s'épanouit en une oreille de cocker qui pend sur son oreille ou flotte dans la brise.
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Evidemment, un jour, les cheminées d'usine s'écrouleront, le fleuve s'asséchera, l'autoroute sera déserte, pleine d'épaves de voitures et de squelettes cramponnés aux volants, et les marguerites resteront maîtresses du monde.
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Mon père dit que l'Homme a été créé maître de la Terre mais qu'il manque une chose fondamentale: une sacoche d'outils pour se rafistoler lui-même. Ah, soupire-t-il, s'il y avait un tournevis pour déloger les idées fausses et un marteau pour fixer les bonnes inventions, une clef anglaise pour serrer définitivement l'amour et une scie pour couper les ponts avec le passé! mais ces outils, on ne nous les a pas donnés, et après avoir titubé ou grinçé, t^t ou tard, nous casserons.
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