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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Fabien est un petit garçon parisien comme les autres : il aime le foot, l'école, la poésie et son instituteur et a de nombreux copains. Mais quand ses parents décident abruptement de partir pour la Syrie rejoindre l'état islamique, Fabien ne comprend pas grand chose, si ce n'est qu'il ne pourra jamais réciter à son instituteur la poésie qu'il avait apprise et que la vie là bas, loin du paradis islamique promis par ses parents est un véritable enfer.

Avec un thème si lourd, j'avoue que je craignais un peu le mélodrame facile ou les propos convenus sur un enfant innocent entraîné dans la guerre par ses parents. Heureusement Rachid Benzine mène son histoire de main de maître, loin de tout pathos ou toute facilité stylistique, arrivant à instiller de la poésie et la magie de l'enfance même au milieu des scènes les plus sordides. On entre dès le début dans l'histoire de Fabien / Farid, ce petit garçon qui fait confiance à ses parents et subit leurs erreurs et qui nous raconte avec ses mots à lui l'horreur du califat de Daech et l'horreur encore plus grande de sa chute et des camps où sont parqués femmes et enfants des ex-combattants. La description est brute, économe de mots, c'est un tout petit livre qui se lit vite et qui pourtant reste longtemps en mémoire. Comment oublier Fabien ce petit garçon qui espère jusqu'au bout retrouver ses copains et ses grands parents ? Comment ne pas hurler face à l'absurdité de cette situation, à l'horreur de ce soit disant Califat de Daech qui endoctrine les jeunes enfants et commet les pires atrocités et enfin à ces camps mouroirs que tous préfèrent oublier ?

Un court roman bouleversant et beaucoup plus efficace que bien des reportages pour comprendre ce qu'ont vécu les enfants entraînés par leurs parents dans ce combat absurde. Bravo à Rachid Benzine pour ce livre qui ne contient pas un mot de trop et qui pourtant frappe fort !
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On connait la guerre en Syrie, Daesh, ses horreurs, la défaite et les camps kurdes pour les étrangers venus combattre. On connait. On sait.

Mais, a-t-on conscience du quotidien, de ce que les combattants étrangers souvent idéalistes et naïfs ont vécu ? de ce qu'ont vécu les enfants, entraînés dans ce cauchemar, à qui on n'a pas laissé la chance de grandir normalement ?

Ce court roman de 80 pages nous invite à le partager et comprendre.
Pas seulement avec l'intelligence, le coeur mais aussi et surtout avec les tripes.
C'est Fabien, un enfant de 8 ans, qui raconte et c'est toute la force de ce récit. Un gamin heureux, bon élève, accro de poésie et de foot. le choix brutal de ses parents de rejoindre les combattants de Daesh, « le paradis des musulmans », va rompre ce bel équilibre. Il passera 4 ans en Syrie.

Le lecteur se retrouve en Syrie, l'horreur de la guerre, du totalitarisme avec les yeux de l'enfance. L'innocence, l'acceptation de ce qui se passe et, en même temps, la lucidité.
Il rapporte son quotidien : sa mère en niqab noir, qu'il ne distingue plus des autres mamans, son père au combat, l'école coranique, puis l'école des lionceaux où Daech forme les futurs combattants…
Les coups qu'il reçoit : « j'ai cru ce jour là, que j'allais mourir. Alors, je récitais dans ma tête à toute vitesse des poèmes que j'avais appris à l'école. Pour mourir dans ce qu'il y a de plus beau. Et j'ai même inventé un poème pendant qu'ils me frappaient. Un poème inspiré par Jacques Prévert. »

Avec la défaite de l'état islamique, il se retrouve dans un camp géré par les kurdes, avec sa mère et son petit frère, Selim, né en Syrie. « S'il n'y avait pas mes poèmes, je crois que maman serait déjà morte. Et Selim aussi. Quand il n'a pas mal au ventre à cause de la maladie ou parce qu'il n'a pas assez à manger, Selim est le plus gai des compagnons. Une petite boule d'amour qui sourit alors tout le temps. Comme si on n'était pas dans toute cette merde. Lui, il s'en fout. Il sourit au monde, à maman, à la vie. »

Un bouquin de 80 pages dans lequel tout est dit : la souffrance, le silence, le cauchemar, mais aussi les rares moments de bonheur, sans oublier la peinture du déroulement de la guerre.

Difficile en refermant le livre d'oublier ce qu'il a enduré. Une enfance sacrifiée, piétinée.
Magnifique roman dense, puissant, intelligent et émouvant.




Lien : https://commelaplume.blogspo..
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Fabien est un gamin de 7 ans qui vit à Sarcelles. Un enfant comme les autres qui joue au foot et adule Mbappé, qui adore son maitre d'école Monsieur Tannier, qui aime écrire de jolies poésies… Mais Fabien va devenir Farid, car ses parents l'emmène avec eux en Syrie, rejoindre l'état islamique. Il va voir et vivre l'insupportable.

Moins de 100 pages pour résumer l'horreur des camps d'entrainement à travers les yeux d'un enfant. Car c'est sa voix qui nous raconte cette histoire d'endoctrinement, une narration puissante portée par une plume sincère et sans filtre.

Heureusement que ce petit bonhomme est courageux. Il résiste grâce à la poésie et aux souvenirs avec ses grand parents, ses amis, son école… Pendant qu'on veut en faire un enfant soldat, ou une bombe humaine prêt à se faire péter à tout moment…

Evidemment ce roman m'a touché car je suis maman, mais très honnêtement, je ne comprends pas qu'on puisse enrôler comme ça ses enfants… Notre but premier, c'est de les protéger !!! Innocence, naïveté ou idiotie, peu importe, je ne comprendrai jamais la folie de ses radicaux. Si vous ressentez le besoin d'appartenir à un groupe, il y a les clubs de sport, les clubs de scrabble ou même de scrapbooking… Non vraiment je ne comprends pas !

Je referme ce livre bouleversée mais surtout révoltée, indignée. Comme tu le sais, il ne s'agit pas d'une fiction… Il y a encore énormément d'enfants dans les camps en Syrie, c'est immonde… Ils sont le dommage collatéral d'adultes complètement fous à lier, mais ils sont aussi les victimes de leurs parents.

Je remercie @yoann_matheron qui m'a prêté ce livre choc écrit par Rachid Benzine, auteur et islamologue.

Voyage au bout de l'enfance… je dirais même, de l'enfer !
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Fabien aime le football , jouer avec ses amis, apprendre des poems et les reciter a ses parents et surtout avec son instituteur , mr tannier qui croit a son talent
masi au lieu de dévoiler ses créations a sa classe, il fut emporté loin de sarcelles, loin de l enfance
fabien devient farid , ses parents convertis a l islam , veulent répandre la gloire d allah en s engageant dans les troupes de daesh
ils tentent de survivre dans un pays qui plonge de plus en plus dans les abysses de la mort et de la cruauté,
fabien reste malgré tout un enfant , avec la simplicité et la spontanéité de son age, il joue et s adapte à ce nouvel environnement, si differend de celui de son ecole qui lui manque tant. Malgré l effroi , l enfant aime toujours le foot et la poesie , jsuqu au bout , il espere que les mot pourront soulager la peine des gens . Rachid benzine livre un texte a lfleur de peau et d une grande humanité. le regard de l enfant lui permet de raconter l impensable en étant denué de tout ugment, laissant ainsi i libre court à notre reflexion. Un livre boulevarsant
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Un petit livre très court, un texte incisif, qui raconte à hauteur d'enfant la vie de ceux qui se sont laissés piéger par Daech, puis l'enfer des camps après la chute du califat. Une histoire bouleversante, qui cependant ne verse jamais dans le pathos, avec la poésie pour soutien, car c'est là que l'enfant trouve force et réconfort. Avec pour ultime constat que les enfants sont toujours les premières victimes de tous nos conflits et qu'en détruisant l'enfance nous détruisons notre humanité.
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J'avais déjà entendu parler de cet auteur, mais j'ai définitivement eu envie de le lire après l'avoir rencontré et entendu parler au festival Atlantide à Nantes.

Suite à ce festival, j'ai eu très envie de lire Ainsi parlait ma mère de Rachid Benzine, mais alors que je "feuilletais" le catalogue des livres numériques de la bibliothèque, je suis tombée sur Voyage au bout de l'enfance... Je l'ai immédiatement chargé sur ma liseuse.

Voyage au bout de l'enfance, ça parle de quoi ?

Fabien, un jeune garçon, vis une vie "normale" et paisible. Il aime le foot, ses copains, la poésie et son instituteur !
Un jour, sa vie bascule, ses parents convertis à l'islam l'emmènent vivre en Syrie. Commence une vie cauchemardesque sous le contrôle de Daesh.

J'ai pris une claque. J'ai entamé la lecture de ce court roman sans en connaître le sujet ! Quand j'ai compris, ma gorge s'est serrée, et ai lu ce livre d'une traite.
A hauteur d'enfant, j'ai (re)découvert l'horreur de la vie menée dans l'état islamique. Une vie pleine de violence, de haine, d'humiliation...
J'ai tout de suite aimé Fabien, cet enfant plein de joie et ai déchanté en même temps que lui à la découverte de sa nouvelle vie. Malgré sa force, son courage, malgré son envie d'apporter la joie, la beauté, le rire avec sa poésie, Fabien va bien vite perdre son innocence et faire un trait sur son enfance.

Rachid Benzine nous livre ici un roman marquant, poignant et plein d'humanité.
Il m'a touché en plein coeur !
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Ce jour-là, Fabien, 8ans devait réciter les poèmes qu'il a écrit devant toute sa classe.
Ce jour-là devait être son jour de gloire avait dit Mr Tannier, son instituteur.
Ce jour-là, son enfance s'est arrêtée.
Ce jour-là, son père lui a annoncé que toute la famille quittait Sarcelles pour rejoindre la Syrie, la patrie des « vrais croyants ».

Mais où est ce paradis promis ?
Tout ce que voit Fabien, rebaptisé Farid ce sont des hommes qui font la guerre, des femmes pendues, des enfants soldats, de la méfiance, de la dissimulation, de la terreur, une terrible supercherie.
Rédigé à hauteur d'enfant, la plume sensible et poétique contraste de manière saisissante avec l'horrible vérité. Avec beaucoup de délicatesse, le récit porte un regard criant de vérité et débordant d'innocence sur une situation des plus tragiques. Celle de ceux, endoctrinés par le fanatisme religieux, isolés de leur proches et délaissé par le reste du monde.

Un court récit empli de tendresse d'une enfance écourtée par une descente aux enfers et piétinée par un fanatisme sans possibilité de retour.

Un récit qui marque et qui continue à vibrer longtemps après avoir refermé la dernière page…

Lien : https://www.instagram.com/ne..
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C'était court mais percutant.

Fabien est un jeune garçon dont les parents partent rejoindre Daesh, l'emmenant loin de sa vie aimée à Sarcelles, sa famille, ses amis, son instituteur qui le pousse à écrire des poésies.

"Devenu" Farid, il nous raconte l'horreur de l'embrigadement puis des camps. C'est dur.
La poésie l'aide à surmonter beaucoup de choses.

J'ai eu de la peine pour lui, et j'en ai pour tous les gamins innocents enrôlés dans les délires de leurs parents. :(

Un roman comme un conte, une écriture simple, des mots forts.


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Un récit court et très dense. Qui fait mal.
Fabien a 9 ans, vit à Sarcelles avec ses parents, heureux à l'école avec ses copains, Monsieur Tannier son professeur qui aime la poésie qu'il écrit et qui l'encourage, sa passion pour le foot.
Ses parents convertis à l'islam décident que tous trois vont quitter la France pour rejoindre la Syrie. Ils y trouveront le paradis, croient-ils.
Les parents déchanteront, le père envoyé à la guerre sera tué.
Fabien devenu Farid doit apprendre à tuer les infidèles, voir de ses yeux d'enfant la mise à mort, l'horreur et doit s'endurcir, est battu s'il montre sa faiblesse.
En fait de paradis promis c'est l'enfer, la terreur, la dénonciation, la faim, le froid, la déchéance de l'humain.
Un peu de douceur venue d'un gardien du camp qui a perdu son fils tué par Daesh et qui reporte son affection sur Farid.
Survivre dans ce camp de l'horreur ? Farid veut sauver sa mère de la folie, avec la poésie de Jacques Prévert qu'il aime tant, en créant un théâtre de marionnettes comme aux Buttes-Chaumont où l'emmenait sa grand-mère chérie. Il aimerait tant les retrouver ses grand-parents qui lui manquent.
Et toute cette violence, cette horreur, cette inhumanité au nom de la religion, d'un dieu qui offre le paradis aux martyrs qui se sont fait exploser ou plutôt qui ont été forcés de se faire exploser.
Quel monde atroce.
Rachid Benzine nous ouvre à ce monde que nous ne pouvons imaginer, cruel, sans pitié ni tolérance. Et on leur fait croire à tous les adhérents que c'est leur devoir de nettoyer la surface de la terre, de supprimer ceux qui ne sont pas de leur religion.
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Gros gros coup de coeur pour ce roman.

C'est à la fois poétique et tragique.
L'auteur à travers la voix de Fabien, un enfant, va vous nous confier ses doutes, ses peurs avec toute l'innocence de son âge dans un contexte de guerre.

Entre radicalisme et retour impossible, ce livre nous prend aux tripes.
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