AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,04

sur 37 notes
5
12 avis
4
9 avis
3
0 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est un bouquin que j'aurais normalement abandonné au bout de 50 pages, mais, parce qu'il m'a été aimablement offert dans le cadre d'une masse critique mauvais genres, me voila bien en peine de devoir expliquer pourquoi il m'est si souvent tombé des mains (alors qu'il est très bien noté sur Babelio et que j'ai pris soin de le lire sur l'autoroute de Metz - c'est que je prends très à coeur mon boulot de critique).
Alors, bien sûr, le défaut le plus évident et le plus rédhibitoire, c'est que c'est mal écrit. le livre est bourré de dialogues, ce qui est généralement une très mauvaise idée parce qu'il faut naviguer entre deux écueils. le premier qui consiste à croire qu'il suffit d'écrire comme on cause, avec force points d'exclamation et vulgarités lexicales. Au hasard, p. 122, 29 lignes police 14, 9 points d'exclamation, 3 points d'interrogation, 3 points de suspension, un « dégueulasse », un « magnez-vous », un « putain ». Sauf que personne ne parle ainsi, parce qu'il aurait aussi fallu supprimer les négations et élider plein de lettres, parce que c'est un roman et qu'on n'est pas dans un film où le talent des acteurs peut faire sonner juste des dialogues approximatifs. Deuxième écueil : l'auteur qui parle à travers ses personnages. Alors, trop souvent, les personnages s'expriment plus ou moins pareil (à un mot près. La prof de français se signale en disant « lémure », l'ado « téma » et le vieux « ma guéchotte ») et très mal, le réalisme pataud cédant à l'emphase amphigourique : « On aurait dit que son palais de la honte dégueulait la foudre par toutes ses ouïes ! »
D'accord, mais c'est un polar, me dira-t-on. Alors, le suspens? J'admets que le pitch est malin, cet histoire de tapuscrit ésotérique qui devient le support d'une enquête rationnelle. Mais pour me donner l'envie frénétique de tourner les pages, il aurait fallu des coutures un peu moins visibles que celles du genre, au fait, ça n'a rien à voir avec ce qu'on racontait jusque là mais vous êtes au courant, hein, que le témoin principal prenait des médicaments dont l'effet secondaire principal est de déclencher des hallucinations ?
La même maladresse m'a permis de comprendre qui était coupable bien des pages avant la fin, dès lors que ce qui n'était qu'un personnage secondaire fait incidemment l'objet de précisions inattendues : le voilà avec un passé, et qu'est-ce qui peut bien justifier ce traitement réservé aux personnages principaux, sinon sa culpabilité ?
Bon, alors, c'est au moins un roman noir engagé mettant au jour les horreurs de ce monde? C'est en tout cas un roman arc-bouté sur de solides principes idéologiques. Patron = salaud. Immigrés = gentils. Immigrés noirs faisant le sale boulot dans un hôpital = super-gentils. Et comme si ça ne suffisait pas, toutes les femmes sont des victimes et tous les méchants sont des hommes. Méchants et pervers. Dont le désir est de « saisir au cou l'ensorceleuse à portée de sa main et de lui fourrer sa bite en surchauffe dans la bouche. » Quant aux filles entre elles, elles se « font des câlins » et tout ce qu'elles sucent, ce sont leurs pouces.
Voilà. Je pourrais encore parler de l'hystérisation des sentiments, Quoi??? C'est dingue, figure-toi que le fils vit avec sa mère!!! Nan??? Ma chérie, c'est du lourd ce que tu as trouvé!!!! Mais je crois que j'en ai assez fait et que je peux reposer le dossier de « L'Affaire Creutzwald » le moral en berne quoique l'esprit en paix pour tenter de piocher dans ma pal une prochaine lecture moins daubesque.
Commenter  J’apprécie          389


Lecteurs (84) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "L'orme aux loups" de Thierry Berlanda.

A quelle saison se déroule le début du roman ?

printemps
été
automne
hiver

10 questions
0 lecteurs ont répondu
Thème : L'orme aux loups de Thierry BerlandaCréer un quiz sur ce livre

{* *}