Bruges...
Ses dentelles, son beguinnage, son beffroi, ses canaux qui lui valent le surnom de "Venise du Nord".
Berceau des plus grands peintres flamands, elle est également un fleuron de l'art gothique.
C'est aussi la ville des amoureux et, même si l'on peut déplorer la trop grande affluence touristique dont elle est victime, il est difficile de résister à son charme intemporel.
Charles Bertin en fit l'expérience qui, enfant, passa quelques mois de vacances d'été chez sa grand-mère, Thérèse-Augustine.
Un demi-siècle après son décès, il se réveille un matin avec l'urgence du souvenir qu'il va nous faire partager pendant cent-soixante pages de pur bonheur.
Thérèse-Augustine fait de son petit-fils le dépositaire de ses rêves et, chaque fin d'après-midi, assise entre les capucines du perron de sa petite maison, elle lui raconte son enfance.
Une merveilleuse connivence, faite de respect et d'amour, s'installe entre eux.
Ensemble, ils parcourent les rues de Bruges, un petit guide touristique à la main, à la découverte de l'histoire de la ville, ou s'échappent à bicyclettes pour aller voir la mer et s'imprégner de l'ambiance de la plage.
Se moquera-t-on de moi si j'avoue aimer faire à haute voix ce genre de lecture ?...
Il me semble impossible de goûter autrement un texte aussi beau, aussi poétique.
Il faut que je mâche les mots, que je m'en délecte pour m'en imprégner totalement.
Il faut que je les entende vibrer doucement à mon oreille pour les laisser longtemps résonner dans mon âme.
Un délicieux moment de lecture tout en émotion et un très beau portrait de grand-mère.
Une belle ode à cette très belle ville qu'est Bruges et qui me rappelle, s'il en était besoin, que notre petit pays est riche en trésors de toutes sortes, ainsi qu'en auteurs de talent.