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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Hervé Jodoin, le héros de ce court roman considéré comme un classique de la littérature québécoise, est un type pas franchement attachant. Veule, fainéant, égocentré, voilà l'image qu'il renvoie, cherchant à se faire employer mais pour se planquer, ne recherchant pas du tout l'efficacité dans le travail, tout au contraire s'ingéniant à faire fuir les clients de la librairie de province qui, en cette année 1961, a décidé de lui donner sa chance.

Rapidement, le propriétaire de la librairie lui confie son commerce parallèle et clandestin de "livres censurés", de là découle quelques rebondissements qu'il faut absolument remettre dans le contexte de l'époque avec la pression morale religieuse pour leur trouver quelque intérêt.

Je l'ai dit le roman est court, presque une longue nouvelle ; alors disposer de peu de temps pour s'attacher à un personnage peu attachant, il y avait de grands risques que tout ça capote. Au final, c'est une lecture qui a attisé ma curiosité mais avec tiédeur, sans réellement m'emporter dans l'intrigue.


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Le libraire, c'est un voyage dans le passé pas si lointain du Québec, au tournant des années soixante. Hervé Jodoin est un type indifférent à tout (facilement reconnaissable à ses « je m'en balançais ») mais tout de même cultivé (il travaillait dans un collège pour garçons). Il accepte un emploi dans une librairie dans un village excentré. Son patron, qui ne jure que par la liberté (tant qu'elle ne lui coûte rien), lui ouvre son « capharnaüm », une pièce où son cachés des livres interdits. En 1961, à l'époque où le roman est paru, l'Église exerçait encore un immense contrôle sur la population québécoise, à commencer par des livres mis à l'Index. Il pouvait en couter cher d'être surpris avec une lecture interdite, allant de l'opprobre populaire à… Il s'ensuivra les péripéties qu'on peut imaginer : le curé de la paroisse découvre un de ces livres entre les mains d'un collégien et devine d'où il provient. D'autant plus que Jodoin ne participe pas à la messe du dimanche et n'est pas dérangé par les commérages des gens. Pire, il développe une relation amoureuse/sexuelle avec sa logeuse. Un roman pareil a dû faire jaser à l'époque. On peut dire que le contexte social est réussi. La révolution tranquille se mettait en branle, on se mettait à remettre en question bien des traditions, des moeurs, des valeurs. le libraire s'inscrit dans cette mouvance. Ce roman a un peu mal vieilli, à cause de l'écriture puis parce que la société dépeinte (celle d'une petite ville campagnarde) ne représente pas le Québec moderne qu'on tentait de mettre de l'avant. Aussi, le protagoniste Jodoin est une sorte de antihéros que j'avais de la difficulté à cerner et, surtout, à apprécier. Est-ce vraiment le visage du renouveau, ce type blasé, indifférent? Un vrai Meursault! Ainsi, malgré une idée intéressante, le libraire ne parvient pas à décoller. Une lecture pertinente mais grise.
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J'ai lu ce livre il y a longtemps, en cours de littérature, et je me rappelle que ce livre fut l'un de mes premiers roman avec un anti-héros.

Monsieur Jodoin a eu le job de libraire sans la moindre qualification, juste parce qu'il avait besoin d'une job et comble d'ironie, il verse ensuite dans la contre-bande de livres. Mais ça c'est peut-être l'élément le plus historiquement intéressant: l'index. Ce n'est pas le Québec d'aujourd'hui où n'importe qui peut lire n'importe quoi. Autrefois, il y avait censure et qui bien sur est à l'origine de cette indécente inaccessibilité intellectuelle? L'Église, évidemment. Alors je ne suis pas spécialement fâchée de voir le libraire passer des livres "par-en-dessous", mais avouons que ce type n'est pas non plus "moral".
C'est un livre court, pas très passionnant, mais tout-de-même, s'il reste dans ma mémoire, c'est qu'il m'a marquée à un niveau ou à un autre. On pourrait dire que c'est un "petit fragment d'Histoire québecoise".
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Le personnage principal est, comme l'indique le titre, libraire. Et comme pourrait le devenir un pharmacien, un médecin ou un vendeur de journaux, il se mets au commerce quasi-illégale de sa marchandise que sont les livres. Il se met à vendre et prété des livres «osés» au peuple le plus puritain du village. En découleras une chasse au sorcière digne de mention! J'ai aimée même si je m'attendais à plus de ce classique de la littérature québécoise.
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ELOGE DU QUEBECOIS PARESSEUX VS LA CENSURE DE LEGLISE
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