Hervé, au chômage et en recherche d'un emploi, avant tout alimentaire, accepte un travail de commis de librairie dans le petit village puritain de Saint-Joachim. Hervé n'est pas un passionné de littérature. Il vend des livres comme il vendrait des poireaux, s'arrangeant pour y consacrer le moins de temps possible. Il prend toutefois garde à ce que le patron ne s'en aperçoive pas. Durant ses loisirs, il boit plus que de raison au bar du village et entretient une relation (tout sauf passionnée) avec sa logeuse. le dimanche, il écrit ses aventures de la semaine, sous forme de journal), histoire de s'occuper.
Au bout de quelques semaines, pensant pouvoir lui faire confiance, son employeur lui révèle l'existence du "capharnaüm", un réduit contenant des livres censurés. La consigne est de ne vendre ces ouvrages qu'à un public trié sur le volet (autrement dit adulte et ouvert d'esprit). Hervé n'écoute pas la recommandation et refourgue un de ces livres à un collégien. Mais voilà, monsieur le curé vient à l'apprendre...
Hervé est un homme blasé et un brin cynique mais au final assez attachant. J'ai beaucoup aimé la façon assez jubilatoire dont il va se tirer du pétrin dans lequel il s'est fourré. J'ai souri (et même ri) plusieurs fois au court de ma lecture. J'ai choisi d'écouter cet ouvrage, paru en 1968, dans la cadre du mois québécois. C'est une lecture très accessible et distrayante qui offre une critique de la société de l'époque, sous influence du clergé. D'après ce que j'ai lu, "
le libraire" est un classique souvent étudié à l'école.
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